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Cultivons la curiosité

Kaamelott Livre I

Alors que le programme court Caméra Café cartonnait à fond les ballons, M6 fût bien emmerdé quand la série s'arrêta. Je me rappelle encore de cette période, vers fin 2004, triste de ne plus voir ce programme court sympa (qui pourtant à violemment vieillit aujourd'hui), c'est plein d'appréhension que je commença le visionnage de ce Kaamelott, vision humoristique et moderne du mythe d'Arthur.

Bande annonce, euh, non, allez, un épisode complet, soyons fou.

Le négociateur. Vidéo de Kaamelott.

Série avec des épisodes courts, de 3 à 4 minutes environ, les 100 épisodes que composent cette saison 1 ou plutôt ce livre I sont montés de la même façon. Intro, générique, début, milieu, fin et conclusion avec les crédits et une phrase finale dites sur un fondu au noir, généralement cette phrase vient ponctuer l'épisode de façon drôle.

Déjà, je vais vite causer du packaging DVD, façon imitation livre avec des lettres dorées, c'est très joli et ça rend bien dans une DVD-thèque. Ce sera la cas de tous les autres livres, euh, coffrets pardon.

Ensuite, il faut savoir que les acteurs sont issus du théâtre, et la grande partie de la troupe se connaissait déjà avant Kaamelott. Ceci se ressent sur le jeu des comédiens, brillant, et même sur cette alchimie qui passe. En effet, la promptitude des épisodes imposent un rythme assez élevé, avec des phrases qui fusent. Mince, j'ai plus le souvenir des termes précis, mais quand dame Séli (belle mère d'Arthur) et Léodagan (beau père d'Arthur) se lancent dans une engueulade, chacun rebondit sur le dernier mot de l'autre, ce qui rend le dialogue hilarant.

Pour bien voir ce que donne la série, le premier épisode est parfait. Une situation simple, peu de personnages, mais un jeu d'acteur excellent. On retrouve Arthur, Lancelot et Perceval dans les bois, en mauvaise posture vu qu'ils semblent entourés de barbares ou bandits, le talent d'Alexandre Astier à la réalisation, et de nous mettre vite dans la situation sans montrer le danger, juste un champ - contre champ, Arthur et Perceval d'un côté, Lancelot de l'autre, le montage et la performances des acteurs faisant bouger notre imagination. L'imagination mise à contribution aussi quand Yvain et Gauvain se font chier dessus par un dragon, on ne verra jamais ledit dragon, mais entendre les cris des jeunes chevaliers et les voir revenir couvert d'un matière marron suffit largement. Avec peu de moyen, la troupe arrive à nous transporter dans Camelot et je dois avouer que le travail niveau costume est juste parfait aussi, à défaut d'avoir des grands plateaux de tournage, un grand château, on compense par des costumes magnifiques.

Ce qui fait de Kaamelott une série marquante est clairement son côté humoristique sans vraiment l'être, chaque personnages est drôle à sa façon, bien que la duo Perceval - Karadoc domine par leur stupidité. Arriver à poser autant de personnages et à les rendre attachant, c'est juste miraculeux, ceci dû au travail monstrueux d'écriture et de mise en scène aussi.

Je ne veux point trop en dire, juste que j'aime cette série, qui avec peu de moyen et de temps, arrive à nous transporter dans un univers héroic fantasy, avec un jeu d'acteur hallucinant pour une production française (non, pas de mauvais jeu digne de Joséphine ange gardien ou Louis la brocante), très rythmée, accessible, cette série est un bijou. Kaamelott a réussi à me faire oublier Caméra Café très vite.

Juste une série exceptionnelle comme on en voit très rarement, surtout en France, le tout avec énormément d'humour, par trash ni dégueu, ni même gamin, juste un humour accessible à tous et qui fait mouche avec moi, le style Alexandre Astier quoi. Vous vous devez de voir cette série, qui doucement deviendra plus dramatique au fil des saisons, tout en conservant cet humour.

@+

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