La tour au-delà des nuages

Voilà, je me suis enfin décidé, oui, je vais faire des films d'animations dans cinéma, même si ledit film n'est pas sorti au cinéma chez nous. Donc je débute par une œuvre un peu spéciale, pas forcément celle que je porte le plus dans mon cœur, par forcément la plus sympa pour faire découvrir l'animation japonaise, mais voilà, il faut bien débuter par quelque chose, donc avant toutes choses, on regarde la bande annonce, en plus je vais vous faire bosser un peu votre anglais.

Bande annonce en VOSTA, ouais bossez votre anglais un peu, vidéo de MikanoWay.

Réalisé par SHINKAI Makoto, ce film est sorti le 20 novembre 2004 au Japon, autant vous dire une éternité. Animé par le studio CoMix Wave Inc., ce film nous conte l'histoire d'amitié de 3 ados, qui ont pour rêve d'atteindre Uzo, ex-Hokkaido divisée du Japon et contrôlée par l'Union. Une tour gigantesque, visible à de nombreux kilomètres fascine nos jeunes héros, qui décident de construire un avion, de façon illégale, histoire d'aller voir qu'est-ce que c'est. Ouais, je m'exprime mal, je sais.

Alors que nos trois amis se perdent de vue, Takuya l'intello bosse pour les ricains (qui occupent le Japon), Hiroko continue ses études à Tokyo, et on apprend plus tard que Sayuri est dans un coma dont elle ne sort plus depuis leur séparation. OK, c'est mal raconté de ma part, mais dans le film on pige, j'vous assure.

Déjà, l'animation, sublime, digne d'un HOSODA ou HARA (je parlerai de ces 2 réalisateurs, ne vous inquiétez pas), chaque plan est une œuvre d'art, un tableau (vous verrez, je reprendrai ces superlatifs pour HOSODA et HARA ^^), on plonge dans cet univers mêlant science fiction et onirisme, ou poésie quoi. L'histoire des mondes parallèles est délicate à piger par contre, mais pas inaccessible non plus. Disons que le vrai gros défaut du film, c'est cet aspect poétique qui fait que le rythme souffre, en gros, c'est mou du bulbe, limite soporifique, on peut raconter de belles histoires en ajoutant des touches d'action permettant au spectateur de ne pas piquer du nez (exemple, Ame & Yuki de HOSODA), là, c'est beau, superbement bien animé, très bien doublé, mais l'enchaînement des scènes se fait mollement, ce qui est dommage. Après je vous dis ça parce que je me suis endormi deux fois devant, et j'ai dû le regarder en deux étapes pour faire cette chronique, à ne pas voir un soir alors que l'on est fatigué quoi.

Pourtant la tension, sur fond de future déclaration de guerre entre le Japon ricain et l'Union est intéressante, tout en suivant les personnages principaux qui ne pense qu'à une chose, rejoindre Uzo et ainsi tenir leur promesse. D'autant plus que la jeune fille semble souffrir de cette future guerre imminente, à moins qu'elle ne soit coincée dans un des univers parallèles, ce n'est pas très clair dans ma tête, et je suis peut être trop con pour piger le truc. Ceci n'empêche pas le film d'être émouvant et agréable à suivre hein?

Donc je conclue, un film à l'onirisme marqué, aussi bien dans son rythme lent, que dans sa musique à base de violon, très jolie mais n'aidant pas à ajouter du dynamisme, je sais, je peux paraître méchant comme ça, pourtant j'ai bien aimé ce film, très beau, avec une histoire intriguante et à la conclusion magnifique, seulement la lenteur du film est telle, que j'ai eu l'impression d'être devant un film de 3 heures alors qu'il n'en dure que la moitié, dommage, ceci dit pour les personnes à l'âme poète ce film sera ultra plaisant, pour les fans d'animation japonaise, ce film risque de vous endormir un peu, pour en fonction que le réalisateur est présenté comme le futur MIYAZAKI, d'accord pour le côté poète, mais niveau rythme il y a des efforts à faire, pour moi du moins.

À réserver aux petit(e)s Beaudelaire qui sommeillent parmi mes lecteurs. Aux fans de poésie quoi, les autres allant plus voir un MIYAZAKI, HOSODA, HARA ou KON ^^.

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