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Cultivons la curiosité

Gamera : La revanche d'Iris

Le DVD.

Le DVD.

Mais, hein? Déjà, nous voilà au onzième des douze films Gamera, ultime volet de la trilogie initiée en 1995 sous la houlette de Shusuke Kaneko, toujours aux commandes, et avant un truc un peu bizarre que nous verrons demain, donc ce Gamera : La revanche d'Iris débarque en 1999, par une découverte étonnante, un cimetière de Gamera, pleins de petites tortues géantes dont il ne reste que les os (et la carapace atypique), si nous ne comprenons rien au sens de ceci, l'explication interviendra plus tard. Et donc, si Gamera L'attaque des légions ou de légion, je sais plus, avait la capacité de faire bander plus d'un fan de Kaiju Eiga (ou provoquer orgasmes multiples pour vous mesdames et mesdemoiselles), avec son côté on balance tout sur l'action, on montre de la destruction, on montre du pétage de maquette, et on parle un peu des personnages déjà connus dans Gamera : Gardien de l'univers, histoire de faire un lien, ainsi nous retrouvions Osako; l'inspecteur, en gardien d'entrepôt, pour ce qui s'apparentait plus à un caméo qu'autre chose, ledit ancien inspecteur prendra un petit peu plus d'ampleur ici. Nous retrouverons aussi Kusanagi qui avait la particularité de pouvoir lire les pensées de Gamera grâce à un Magatamah (ou Talisman en 9 comme le traduis la personne en charge du sous titrage). Euh, voilà, une bien belle intro sans queue ni tête, mais regardons une vidéo et on revient.

Vidéo de Movie Trailer Graveyard.

Car ici c'est bien une suite qui va reprendre les points des 2 premiers films de Kaneko, après Hokkaido, le Sendai, après Tokyo à plusieurs reprises, cette fois ci, direction le sud et Nara. Mais aussi Kyoto juste à coté. Oki Nara ce n'est pas le sud sud Japon, mais reconnaissez que c'est plus au sud que Sapporo hein? Alors fermez vos boîte à camembert, merci.

Ici, le film est moins basé sur l'action. On va suivre Ayana, traumatisée par la disparition de ses parents 4 ans auparavant, alors que Gamera se battait contre Gyaos. Oui, dès 1999 on constate déjà une prise de conscience des dommages collatéraux engendrés par les batailles en ville. La jeune fille voue une haine sans faille contre la tortue géante amie des enfants pourtant. Elle a du mal à s'habituer à sa nouvelle vie dans la région de Nara, chez son oncle et sa tante, et à l'école c'est pire, vue qu'elle est maltraitée par une bande de meuf racaille sans l'être. Ces mêmes filles qui ne font qu'enquiquiner son petit frère aussi. Heureusement il y a machin, j'ai bouffé son nom pardon, qui est amoureux de Ayana (marrant j'ai pas bouffé son nom à elle alors que bon, c'est pas mon genre) et qui en plus va devenir le gardien d'une grotte dont il doit à tout prix éviter que la chose à l'intérieur ne s'éveille. Vous me voyez venir, forcément Ayana tombe sur la chose, qui éclot, et qui va se nourrir de la haine qu'éprouve la jeune fille contre Gaméra pour évoluer, enfin la haine et aussi la bouffe et l'énergie vitale d'Ayana, tant qu'à y être.

Et en fait, en terme d'action pure, on va avoir droit à une baston de la tortue contre 2 Gyaos sur Nara si je ne dis pas de connerie, on va constater toute l'horreur qu'une telle bataille peut engendrer sur l'humanité, enfin bon, sur la population japonaise on va dire. Ici, pas trop de maquette détruite, ici, on fait tout exploser, façon Independence Day, on conserve le côté cascadeur en costume, tout en mélangeant des images de synthèses belles, mais désuètes aujourd'hui. Si il n'y a rien à redire sur les costumes, somptueux, les CGI sont trop artificielles en fait, oki, le film a bientôt 18 ans, et c'est beau pour l'époque, mais il y un petit truc qui fait que le fan de ce genre de film que je suis n'aime pas. Paradoxe je sais, sachant que j'ai aimé le Godzilla 100% CGI et à l'air nounours de Gareth Edwards, je sais. Mais peut être est ce la déception de ne pas voir assez de maquettes détruites? Je ne sais pas.

Alors, est ce par manque de budget ou par volonté de rester sur les personnages, mais si la première baston de super tortue est spectaculaire, par sa mise en scène, ses explosions dignes de Michael Bay, les pertes humaines (chiffrées entre 15 et 20 mille morts :-/ ), l'action ne reviendra que pour la fin du film. Oui, nous n'aurons droit qu'à des dialogues nous indiquant que Gamera a été mis en déroute par la force de défense japonaise ou que les Gyaos attaquent les USA, le Pérou (chassé par la tortue d'ailleurs), bref, c'est le bordel, et on nous explique pourquoi. Et là, là, j'ai retrouvé un peu l'idée de Final Fantasy VII et les armes de la planète pour empêcher de perdre trop de Mako ou Mana, ou rivière de la vie, ici, on nous cause de Mana, énergie mystique permettant à la vie sur Terre d'exister, c'est cette énergie que Gamera a utilisé pour vaincre Legion. Pire, en allant plus loin, on va retrouver l'idée d'Evangelion, avec la fusion entre Ayana et Iris. Bref, on peut voir pas mal de choses intéressantes dans un scénario plus poussé qu'à l'accoutumée. Avec des personnages attachants, qui vont lutter pour la survie de l'humanité (en commençant par la Japon). Marrant d'ailleurs de constater le quasi énervement de l'armée euh, des forces de défenses, mais pourquoi est ce tout le temps le Japon qui prend cher? D'ailleurs un geek taré va expliquer le pourquoi de Gamera, créée par une force puissante qui avait fait pas mal d'expérience dont le cimetière du début et en quelque sorte la preuve des échecs de ce créateur dont on ignore tout (Dieu?). Ce même taré indiquera que la multiplication des Gyaos est dû à une baisse de Mana, ayant permise a une autre entité mal intentionnée de développer ces bêtes volantes afin d'éradiquer l'humanité qui pollue la Terre. Bon, là j'avoue, j'ai pas tout pigé, je croyais que c'était Gamera la protectrice de la planète (voir du film Gamera Attaque de Legion). Enfin bon, il est possible que j'ai mal compris, cette partie est un peu floue, le personnage est complétement con et alors qu'il voulait à tout prix mourir, aura des regret au moment de se prendre une poutre dans la gueule.

Passons, le fait est que le film montre un point de vue un poil différent de ce que nous avons l'habitude. Si la tortue possède ses défenseurs, l'histoire de Ayana est touchante, et on prêtera beaucoup plus attention aux dommages collatéraux des batailles épiques. Cette fameuse attaque sur Nara, où l'on voit Gamera tirer à tout va en se foutant royalement des morts qu'elle provoque. Le plus risible est ce moment où elle protège un gosse, logique c'est l'amie des enfants, mais va faire exploser une immense partie de la ville. Elle sauve un mioche et tue 20 000 personnes..... là ça à du mal à passer chez moi je reconnais. Par contre ça donne de jolies images avec un mec en costume marchant sur une ville miniature en feu.

L'ultime combat est impressionnant, avec une lutte impressionnante entre Iris et Gamera, assistée par les japonais que l'on a suivit jusque là. La destruction de la gare de Kyoto est marquante, une des scène les plus spectaculaire que j'ai pu voir dans un Kaiju Eiga. La réalisation y est nickel, on perçoit bien le différentiel monstres/humains, pour finalement constater qu'Ayana va enfin comprendre qui était gentil et qui était méchant, c'est dit connement, je sais, mais dans le film ça paraît tout aussi con de la voir retourner sa veste ainsi. Il est marrant de voir qu'un armée de Gyaos se dirige vers le Japon et que nous ignorons qui sortira vainqueur de ce combat, même si les paroles de Kusanagi laissent présager un victoire de notre tortue préférée.

Vi, on conclut, moins action, mais possédant son lot de scènes spectaculaires, ce denrier volet de la trilogie des années 90 est intelligent, bon, il y a des passages cons c'est vrai (je sauve un gosse mais tue vingt mille personnes!!!), on prend surtout conscience, des années avant que les super héros Marvel avec Captain America : Civil War ou ceux de DC Comics avec Batman v Superman, des dommages que de telles batailles provoquent, on peut même y voir métaphoriquement, le terrorisme par moment. Mais là c'est un autre débat. Niveau réalisation ça transpire la classe, je repense a ce face à face Iris/Gamera où l'on voit la caméra mettre en scène le futur combat en voyant les dos des créatures, la destruction finale est magnifique, et pire, voir Gamera s'interroger sur l'état de santé de Ayana, bah ça émeut (pitite larmichette je reconnais). Une très belle conclusion pour une trilogie indispensable, à voir et revoir sans aucune concession, 3 films qui vous feront aimer le Kaiju Eiga si ce n'est pas le cas. Rendez vous demain pour le dernier film de cette quinzaine spéciale tortue pas ninja.

@+

Le coffret.

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