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Cultivons la curiosité

Rogue One - A Star Wars Story

Image de www.allocine.fr.

Image de www.allocine.fr.

Youhou, c'est le retour du cinéma, oui, j'ai enfin renoué avec les salles obscures, la faute à une programmation pas géniale, fin novembre, et puis j'avais refusé d'aller dans les salles bondées pour voir Rogue One le week-end de sa sortie. Sans grand regret vu que pas mal de commentaires sur Twitter étaient mitigés, voir franchement négatifs. Quand il a fallu trouver un film à voir ce week-end, je n'avais pas grand choix, soit Vaïana, soit Rogue One. L'article du Mad Movies n°303 finissait de me convaincre d'aller voir le film de Gareth Edwards, réalisateur du reboot de Godzilla en 2014, comme quoi le choix d'un film tient à peu de chose. Déjà, j'annonce que niveau bande annonce, Les gardiens de la galaxie 2 et surtout Split, me tentent bien, j'espère pouvoir me déplacer pour regarder ces 2 films que j'attends impatiemment. Mais bon, revenons à Star Wars, dont Rogue One est un dérivé, s'ancrant pourtant dans l'histoire, disons l'univers créé par George Lucas, se déroulant juste avant Un nouvel espoir (Star Wars IV de 1977), on y verra quelques têtes connues, sans pour autant en faire des têtes d'affiche. C'est donc des nouveaux personnages qu'il va nous falloir apprendre à aimer. J'avertis, je vais spoiler, c'est naturel chez moi, donc si vous comptez le voir, sachez que je le recommande chaudement, ne pestez pas contre le début, il permet de mieux savourer la seconde partie géniale, sachez que c'est un Star Wars mature et allez le voir, c'est tout ce que je peux vous dire si vous ne souhaitez pas vous spoiler le film. En attendant, petite bande annonce.

Bande annonce VF, vidéo de FilmsActu.

Car si vous vous êtes renseigné sur ce film, vous avez lu ou vu ou entendu que le début, c'est caca. Disons qu'il y a une volonté de poser un scénario, de nous forcer à ressentir de l'empathie pour les nouveaux personnages, donc cette volonté rend la première partie molle. Voilà, c'est peu rythmé, souvent haché, mal imbriqué. Après une introduction sans menu déroulant, comme pour dire "ceci n'est pas un vrai Star Wars", introduction chiante cherchant à nous faire aimer cette enfant qui voit sa mère mourir et son père enlevé par l'Empire, on zappe de planète en planète, en n'arrivant jamais à retenir les noms de celles ci. Ainsi nous voyons la base de l'Alliance de la rébellion, et d'autres planètes sur lesquelles nous retournerons après, mais là, au début, ça va tellement vite avec pourtant un rythme mou, que l'on arrive pas à suivre correctement. Wooooh, attendez, j'ai oublié, l'arrivée du titre du film avec une musique voulant faire comme John Williams mais sans budget. Sans déconner, d'habitude je ne remarque pas la musique, j'entends (ou lis) souvent "le score est pourri" sur des films que j'ai vu, sans que mes oreilles en furent offusquées. Mais là, là, là c'est effrayant, on sent que la musique veut partir sur un truc épique mais qu'elle a chopé la grippe et donc au milieu ça part en sucette. Et ceci vaut pour une grande majorité des musiques du film, sauf le thème de l'Empire (ou Dark Vador je sais pas le nom exact) qui est repris avec un rythme plus lent, sinon le reste ne fonctionne pas.

Parenthèse finie, revenons au scénario, qui se met en place en cette première partie, donc notre héroïne Gini, hein? Woooh, wikipédia me dit que c'est Jyn, la petite fille du début, est en prison, bon, elle a grandi, 15 ans se sont écoulés quand même, mais elle semble être une femme forte. Elle sera sauvée par les rebelles, non sans s'être défendue. En fait l'Alliance a besoin d'elle pour approcher un frondeur, un Forest Whitaker, Sodebo machin truc, hein? Saw Gerrera, wikipédia est mon ami, le mec a décidé de mener sa propre résistance parce que voilà quoi, nah, je pars et je vais faire tomber l'Empire a moi tout seul. Donc il se trouve que Saw et Jyn se connaissent bien, on a vu ça au début du film, et donc direction un planète désertique, avec une grande ville, j'ai pas le nom, Jeddha je crois, et donc là nous allons enfin voir un peu d'action. Forcément les forces de Saw commettent un attentat contre l'Empire, ça pioupioute dans tous les sens (le bruit des pistolets lasers), et là on découvre deux personnages qui seront nettement plus attachants que nos deux héros Jyn et Cassian (qui est chargé de mener Jyn a Saw et d'abattre celui ci), à savoir le guerrier aveugle (nope je n'écrirai pas son nom, trop difficile) et Baze, guerrier lui aussi mais version tank quoi. L'alchimie entre ces deux là est juste excellente, et même si l'aveugle est lourd en répétant sa prière sur la Force, il n'en demeure pas moins un putain de combattant, sa mémé quoi, il nous offre les plus belles chorégraphies de combat à pieds de la saga je trouve, bon c'est un peu abusé par moment, mais on s'emmerdait tellement au début, que voir de l'action pas dégueulasse est enthousiasmant.

Donc Jyn retrouve Saw, ce dernier lui montre le message de son papa qui se trouve être le créateur de l'étoile de la mort, il y a placé une faille pour permettre une facile éradication de cet engin tueur de planète, enfin facile, il faut récupérer les plans sur Scarif (wikipédia tout ça, vous connaissez la chanson). De comme par hasard l'Empire décide de tester sa nouvelle arme en éradiquant Jeddha, et là c'est ouf de chez ouf quoi, la scène est spectaculaire mais genre jsjdjvnsdjknvjlesk, pardon, j'ai bugué, essayez de le voir au cinéma, car cette scène est superbe, impressionnante. C'est marrant, c'est à peu près là que le film décolle plus ou moins, non, en fait c'est après Eadu la planète où ça pleut ça mouille, c'est la fête à la grenouille, on retrouve le papa de Jyn, que Cassian doit abattre (putain mais il doit buter tout le monde le mec), mais il n'y arrive pas, et re-de comme par hasard, l'Alliance attaque la base, et action cool, mais bon, c'est surtout pour faire mourir le père de Jyn sous ses yeux que la scène est utile, mais bon, sachez qu'à partir de là, malgré un petit blabla casse nouille de l'Alliance, à partir de là le film prend son envol.

Car oui, avant toute chose il y a cette scène où Cassian révèle son côté mercenaire, suivant les ordres pas toujours propres d'une Alliance plus nuancée que les films canoniques voulaient nous montrer, et là réside le point génial du film, nous sommes dans le côté réaliste et horrible de la guerre, point de manichéisme, la Force contre le côté obscur, les gentils contre les méchants, non. Ici Galen (le pôpa de Jyn) fait parti de l'Empire mais créé une faille dans l'arme terrible qu'il invente, il est méchant mais pas trop. Et du côté de l'Alliance, il y a des mercenaires commettant des actes dont ils ne sont pas fiers, des attentats, des meurtres, donc ils sont chez les gentils mais font des choses pas très gentilles. Euh, comment je tourne mal mes phrases on dirait un CP qui s'exprime. Mais il y a beaucoup plus de nuance et de maturité dans ce film que dans toute la saga cinématographique je trouve. Et ceci est encore plus accentué dans l'acte final, Scarif. Après le blabla de l'Alliance où l'on retrouve les heures sombres de la prélogie, je pense aux dialogues politiques chiants pour que les gens entrent en guerre, chiants et stériles car menant à un statu quo que seule une poignée de rebelles, souvent les mercenaires contraints de commettre des actes horribles, refusera en allant chercher ces plans.

Nous voilà donc parti pour Scarif et la Citadelle, immense tour renfermant toutes les données de l'Empire, dont les plans de l'étoile noire. Si vers le début du film, disons quand on commence à connaître les personnages, j'ai vite deviné leur sort, cette fois ci il semble scellé, un petit groupe contre une armée, ça sent la mission suicide. Surtout quand on insiste bien sur la grosse parabole qui permet d'envoyer moult données, oui, là on sent que tout le monde va mourir, disons que je le sentais déjà mais là on en obtient la certitude. Donc la planète est protégée par un bouclier, dont nos héros franchissent l'entrée assez facilement, mais passons. Et là le plan récupération des données est mis en place, avec un groupe qui va faire diversion pendant que Jyn, Cassian et K-2SO (le robot de l'Empire reprogrammé par l'Alliance qui est pas mal j'avoue), von trécupérés ces plans, et donc l'aveugle, Baze et d'autres mercenaires vont faire diversion. Là vous vous dites, si vous avez vu le film, que je n'ai pas parlé du pilote de l'Empire qui a fuit ses rangs pour apporter le message de Galen, oui, oki, je m'en fout en fait de ce personnage, genre il a été lobotomisé par Saw et quand Cassian lui dit pilote le mec il se rappelle de tout, non, c'est truqué là, elles sont où les caméras? Bande de con il y a partout vous ne les avez même pas cachées. Passons quoi.

Donc le plan marche à merveille, ça pioupioute de partout, mais ce n'est pas fini, puisque du côté de l'Alliance, il y en a qui en ont marre de ces trucs politiques, et du coup ils prennent leur flotte et vont attaquer l'Empire en orbite de Scarif. Ainsi débute une vraie guerre des étoiles, avec plans spectaculaires, acrobaties de X ou Y-Wing, on verra même un mec jouer au bowling avec des croiseurs impériaux, scène folle et hyper géniale. Au sol c'est une autre histoire, les combattants rebelles savent que le bouclier refermé, ils sont condamnés, du coup il est décidé de tout mettre en œuvre pour communiquer les plans de l'étoile de la mort. Là aussi les scènes de combat sont spectaculaires, mais surtout, on se croit réellement en temps de guerre, genre on remplace les lasers par des balles, et les costumes un peu futuristes par des tenues de soldats, et on obtient un film de guerre façon Il faut sauver le soldat Ryan ou Apocalypse Now. La façon de filmer de Gareth Edwards, à hauteur d'hommes (comme pour Godzilla ou Monsters), rend les combats encore plus épiques, les AT-AT sont effrayant, et on se retrouve le souffle coupé par moment devant un tel déluge de violence qui, la faute à la cible large du film, voit le sang manquer à l'appel pour réellement choquer encore plus le spectateur. Je vais pas vous raconter comment ça se fini, même si vous l'aurez deviné, avec la dernière scène de nos deux héros même pas foutu de se rouler une galoche, décidément Cassian et Jyn resteront deux personnages annexes de l'univers, sans jamais que l'on s'y soit attachés. La mort de l'aveugle et la folle course de Baze resteront comme les moments les plus fort en émotions du film. Wooh, et la fin, avec un putain de Dark Vador ultra violent, une princesse bien connue qui récupère les plans, la fin est en fin de compte une introduction directe à Star Wars IV : Un nouvel espoir, genre ça se déroule quelques minutes avant la capture de Leia par Vador dans le film de 1977. Il est clair que le surplus de violence de Vador dans ce couloir (seul moment où l'on voit un sabre laser du film d'ailleurs), ouch, ça fait mal et peut choquer les petits enfants aimants le grand gaillard en noir, mais putain que c'est beau de voir cet antagoniste balancer sa puissance comme ça.

Hey, mais attendez, je n'ai pas parlé des costumes, mais aussi des décors, d'époques, on les croit sortis des années 70-80, les jumelles possèdent une mauvaise résolution, les écrans sont des tubes cathodiques s'affichant en monochrome, les costumes mais aussi les consoles de commandes, possèdent des boutons vieillots, bref, l'état d'esprit est respecté, sauf via K-2SO qui semble un robot bien évolué mais bon. Et que dire de cette façon de filmer de Gareth Edwards, faisant apparaître les croiseurs impériaux et l'étoile de la mort, d'un coup éclairés par un soleil qui était caché par une planète, ouch. Ou alors quant on voit cette arme destructrice de planète apparaître de façon un peu brumeuse dans le ciel de Scarif, enfin bon, si l'on oublie l'erreur du début où le tout est trop haché et rapide sur un rythme mou, le reste c'est nickel. Les "tsunami" arrivant à Jeddha et sur la Citadelle aussi, ouch, non, vraiment on en prend plein la pogne.

Oui, Rogue One n'est pas un excellent film, pourtant il diverti, et même mieux, il donne une maturité à la saga Star Wars qui me régale. Ici point de manichéisme, point de combat avec des sabres lasers pour impressionner les gosses, point de bras droit façon Grievous ou Dark Maul à abattre, pas vraiment d'antagoniste, juste une mission suicide menée par des personnages courageux mais dont on peine à s'attacher. Miss "dents de lapin" est inintéressante, à mille lieux d'une Rey (qui était trop parfaite mais dont on s'attachait facilement), qui change tout le temps d'avis, un Cassian plus intéressant mais pareil, je n'arrive pas à m'attacher à ce personnage. Alors que dire de Saw, carrément survolé, est-ce dû au fait qu'il est présent dans la version animée The Clone Wars? La performance technique aussi pour faire revivre Peter Cushing en image de synthèse, bah ça fonctionne méchamment je trouve, je le savais du coup j'ai cherché quelques soucis, et j'avoue avoir été bluffé, même si ils font transpirer son sous fifre pour faire passer le côté brillant de la texture, ça fonctionne. Sauf pour Carrie Fisher jeune, la dernière image du film, là c'est raté je trouve, et ça me fait peur pour l'épisode VIII, l'actrice étant décédée en fin d'année dernière, ils vont vouloir la faire revivre en image de synthèse (sauf si des plans ont déjà été tournés), et ça, ça le fera pas. En tout cas si vous ne craquez pas au début, mal chié, mou et haché, qui permet quand même de se replonger dans l'univers et l'ambiance de la trilogie des années 70-80, vous serez récompensé par une seconde partie magnifique, géniale et enthousiasmante. Ceux, qui comme moi, ont découvert Star Wars petits seront peut-être mitigés ou déçus par le côté sombre (putain dire que Edwards avait une version plus sombre encore avant les reshoot) du film, à voir donc, j'ai aimé sans adoré pourtant.

@+

Le ticket de cinéma.

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