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Cultivons la curiosité

Twin Peaks - Saison 1

Coffret BluRay.

Coffret BluRay.

Effectivement, j'ai beau connaître un peu David Lynch cinéaste, je n'avais jamais eu la volonté de plonger dans l'univers de sa série créée avec Mark Frost. Le début des années 90 voit donc débarquer une série spéciale, précurseurs des 24 heures chrono et autre trucs feuilletonnant avec cliffangher (sans Sly) de ouf, cette série possède un côté intriguant et palpitant, qui donne envie d'en savoir toujours plus. Si j'ai bien compris le dossier spécial paru il y a quelque temps dans le magazine L'écran fantastique (rassurez-vous je ne le lis plus), c'était une révolution. Et si le David Lynch du cinéma m'avait à moitié convaincu (un ami du "net" m'avait convaincu de voir certains films que j'avais trouvé bizarre, parfois con, difficile à comprendre mais captivant tout de même), l'accord avec Mark Frost offre une galerie de personnage assez barge, rendant le tout captivant du début à la fin. La musique de Badalamenti vous hantera à tout jamais, mais regardons une bande annonce, en sachant que j'ai le coffret BluRay saison 1 & 2 & film, et en sachant aussi que la saison 3 a été rebootée l'an dernier avec Netflix. J'ai vu cette saison 1 en VOSTFr.

Vidéo de W2BFrance.

Oui, au début des années 90 j'avais loupé ça, puis sans jamais vraiment vouloir m'y mettre avant le dossier de L'écran fantastique (c'était en 2017 je crois), j'avais certes découvert l'assassin de Laura Palmer (alors que nous connaissons la réponse que dans la saison 2), mais ceci ne m'a pas empêché de savourer cette première saison, composée de 8 épisodes de 46-47 minutes, sauf le pilote, existant en deux versions, d'environ 1h30. Je ne sais plus quelle version j'ai vu, pas grave, on pige l'histoire quand même.

Ainsi Twin Peaks est une petite bourgade tranquille de 50 000 habitants, un matin, en allant pécho ou pécher, pêcher, je sais plus, un mec du coin découvre un cadavre. C'est Laura Palmer, une jeune ado bien connue, et voilà qui va mettre la ville en émoi, mais aussi révéler des secrets qui auraient mieux fait de rester là où ils sont. Je trouve un petit côté Broadchurch, à croire que les anglais s'en sont un peu inspiré, bah si, un meurtre, une petite ville, un enquêteur externe, des secrets profonds qui se révèlent, non non, en fait les créateurs de Broadchurch s'en sont inspirés. En moins gore et bizarre du moins, mais on voit le truc. Tout comme le personnage de Cooper, agent spécial du FBI, qui fait penser à Sherlock Holmes, avec son sens de déduction aiguisé, mais aussi certaines méthodes bizarres (il analyse ses rêves).

Donc la première saison tourne autour du meurtre de Laura Palmer, qui ne sera pas résolu, pas encore du moins, et ainsi on découvrira tous les personnages peuplant Twin Peaks, et ils sont cotons, garnis, je ne sais pas comment dire. Entre Andy, l'adjoint du Shérif, qui fond en larme à chaque crime, et qui sort plus ou moins avec la standardiste un peu bébête Lucy, lui-même n'ayant pas inventé l'eau chaude (mais qui peut s'en vanter ?), le Shérif qui sort "discrètement" avec Josie Packard, la veuve du propriétaire de la scierie locale, elle-même devant faire face à Catherine, la femme du contremaître de la scierie, jouée par l'excellente Piper Laurie, elle renie les méthodes de Josie et fomente un mauvais coup dans le dos de l'asiatique (qui apprend péniblement le français, euh l'anglais pardon), j'arrête. Car je pourrai continuer comme ça pendant des lignes et des lignes. Les liens entre les personnages sont d'une quantité et d'une complexité assez dingue. Ceci fait penser au feuilleton merdique que les habitants de Twin Peaks aiment regarder à la télé, avec trahison, amour, meurtre, d'ailleurs les passages du feuilleton Amour et mort, ou un truc du genre, je n'ai pas retenu le nom pardon, ces passages donc, sont hilarants, mal joués, au situation improbable, le feuilleton trouve écho dans la réalité de Twin Peaks pourtant.

Comme la saison est très courte, les spoils seraient violent, d'où le fait que je me retiens, et je vais donc m'attarder sur l'agent spécial du FBI Cooper, qui en premier lieu fait part à son dictaphone, de l'excellent repas qu'il vient de prendre je sais plus où. Ensuite ce sont les arbres qui le captivent, il obtiendra le nom au détour de la morgue (ou un peu avant je ne sais plus). Cette façon de déduire qui couche avec qui aussi, à travers le langage corporel, ou le fait qu'il pose une question anodine avant de redevenir sérieux, tout ceci rend ce personnage passionnant, on s'y attache. Et quand (allez seul spoil) il surprend Audrey Horne, nue, dans son lit, il tient un discours cohérent, la jeune femme de 18 ans est attirante, intelligente, presque parfaite, mais la morale l'empêche de profiter de la situation, ce que un mec normal aurait fait (non, seuls les faibles auraient ken la jeune femme, je vous assure). Je ne puis trop parler de Audrey, dont le cliffangher de la saison est le plus gore (même si celui de Cooper est pas mal non plus), on voit en Sherilyn Fenn un très belle jeune fille, intelligente, incroyablement forte pour mener l'enquête. Ce personnage n'est pas un des plus intéressants de la série, ceci car TOUS les personnages sont intéressants, mais c'est l'un des plus attirants je trouve, ouip elle est sacrément mignonne, mais en plus elle est intelligente, ce qui change de Lucy, mais passons. Elle arrive même à me faire oublier Donna (dire que je les confondais au début). Mais une fois de plus je ne vais pas me risquer à renter dans le détail des personnages, nous n'en finirions pas.

l'ambiance sonore offert par Badalamenti est puissante, entre le thème principale, empreint d'inquiétude, mais aussi captivant, ou la musique basée sur des basses incroyablement puissantes, enfin bon, le score est à l'image de la série, captivant et bizarre. Je repense à Leland Palmer (le père de Laura) qui ne peut s'empêcher de danser sur une certaine musique, provocant en lui une tristesse forte, et ceci aura lieu pendant une réception avec des islandais (je vais pas vous expliquer l'histoire, vous verrez bien comment des islandais arrivent ici), et à Catherine de sauver la situation en dansant et en imitant un Leland qui s'effondre presque en larme, et ces cons d'islandais de croire que c'est une danse américaine. Scène très gênante (on voit Audrey pleurer devant l'humiliation de Leland, ou autre chose, je n'ai pas bien pigé pourquoi elle pleurait), presque drôle, et bizarre donc, à l'image de la série en fait.

Allez, on arrête là. Comment dire, cette série est certes bizarre, mais l'ambiance, l'univers et surtout les personnages, lui donnent un côté captivant incroyable. Oui, à un moment je me suis dit "mais tout le monde couche avec tout le monde ou quoi ?", mais si on passe outre ce côté un peu "too much", on tombe sur une enquête passionnante, avec des cliffanghers à foison, donnant envie de voir la suite. La réalisation calme participe à cette ambiance bizarre, presque comique par moment, par exemple quand Cooper doit parler à la bûche, ou le côté perfectionniste de l'agent spécial du FBI "Excellent ce café (...) C'est la meilleur tarte au cerise que j'ai goûté", le terme exacte décrivant cette saison est captivante. Les personnages sont bizarres et possèdent des liens par millier (peut-être pas, mais putain, vas faire un tableau pour expliquer !), mais sont tous touchants, bref, je n'ai pas envie de spoiler, donc juste pour vous dire que cette saison 1 est un bijou, à voir absolument, même si vous n'aimez pas le côté contemplatif de Lynch, malgré un côté un peu tranquille, on ne s'ennuie jamais pendant ces 8 épisodes, j'ai adoré donc, et vous conseille cette saison, en attendant de voir la deuxième (on ne peut plus dire seconde).

@+

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