20th Century Boys Éditions Deluxe tome 11

Le tome.

Dernier tome nommé "20th Century Boys", il s'agit du 11ème de chez Panini Manga en édition Deluxe, à savoir regroupant 2 livres. Alors que nous sentions la fin proche précédemment, et malgré les noms des chapitres ne laissant pas planer le doute sur la fin du manga ("Le jeu est terminé" et "Conclusion"), et bien on se retrouve avec une double page finale qui relance, de façon incompréhensible, une autre histoire. Un fin un peu plus riche en réponse et surtout ne sentant pas l'urgence ?

Car ici, URASAWA Naoki, qui avait plutôt bien tenu son récit, se perd un peu. Entre le mélange des "Ami", sans "s" car c'est un nom propre, le retour de Kenji, que l'auteur mit une plombe à officialiser, Kanna, la nièce de celui-ci qui mène la révolte, et bien il fallait bien suivre. Ceci dit ça restait compréhensible. Seulement, ici, la fin sent la précipitation. Tout en étant lente. Un paradoxe j'avoue, mais nous n'avons pas beaucoup de réponse, voire aucune, et tout cela pour faire planer le danger avec le nouveau virus qui sera répandu par les drones.

Même le côté ultra enthousiasmant de la présence d'un nouveau robot, vu à la fin du tome précédent, perd tout son sens ici. Rien de spectaculaire, rien de foufou quoi. Le coup du festival de musique par contre, est une excellente idée. Hyper émouvante. Problème, une fois de plus l'action contre "Ami" évincera tous les passages qui auraient pu être riches en émotion de la musique et des gens enfin heureux se réunissant malgré le danger.

On retrouve tous les personnages donc, même l'excellente Kyôko, qui ici jouera au bowling avec Dieu, une fois de plus une scène évincée, trop rapide, qui aurait méritée un peu plus de pages. En fait cette (fausse) fin est frustrante. Comme je l'ai dit, l'auteur prend inutilement son temps sur des passages dont on se moque presque, la secrétaire générale par exemple (dont on en profite pour voir le sein de façon totalement gratuite... :-/ ). Et à côté de ça, URASAWA ne prend pas assez de temps pour Kyôko, le concert, ou même l'affrontement final.

D'ailleurs, de cet affrontement final, on ne comprend rien. Kenji affronte Ami, qui n'est pas vraiment Ami, mais le vrai Ami normalement mort est là (ou alors je confonds), et il accuse Kenji d'être le véritable responsable, le méchant, de toute cette histoire. Le héros nous dit qu'il "s'en souvient", qu'il "va tout raconter" lors du concert de l'expo universelle. Une fois Ami vaincu (pour de vrai ? ), Kenji se rend au concert mais son explication est couverte par la foule... frustrant. C'est ici que l'on sent que l'auteur a eu le droit d'avoir une rallonge, il ne peut pas en être autrement devant ce subterfuge assez bizarre.

Le pire est que j'ai entendu que le prochain tome (qui sera double et conclut la série) est mauvais. J'ai un peu peur. Car si jusque là le récit était passionnant, un peu complexe mais compréhensif, ce tome 11 de l'édition Deluxe offre plus de questions que de réponses. Alors que l'on sentait que l'auteur allait en finir ici, il relance l'histoire de façon frustrante pour les lectrices et lecteurs. Je n'ai évidemment pas tout dit de l'histoire de ce livre, mais au final on sent qu'il ne sert presque à rien. Si, à tuer Ami, pour de bon ? Non parce que bon, on se pose la question au bout d'un moment.

Il faudra donc attendre un tome 12 qui n'en est pas un, vu que le prochain se nomme "21st Century Boys". Avec la crainte de voir une fin ratée comme j'ai pu l'entendre et le lire (par contre je ne sais plus où), nous verrons bien, mais le tome que nous voyons aujourd'hui n'est pas aussi puissant que ce que la série laissait présager. Dommage de baisser de niveau comme cela en toute fin de saga. Cependant, les personnages sont toujours aussi attachants les uns que les autres, sur ce point, rien à redire. Comme sur le dessin, c'est somptueux. La version double tome se lit bien, et est d'une taille parfaite. Sur un plan technique c'est nickel. Seul le scénario un peu brouillon et précipité déçoit, surtout après une telle aventure. Un peu triste et j'appréhende le tome final. À lire tout de même.

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