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Cultivons la curiosité

Wall-E

Le DVD.

Le DVD.

Juste après avoir fait "Ratatouille", les studios Pixar nous proposent tout autre chose avec "Wall-E". Dans le futur la Terre fût désertée par l'humanité, seul un petit robot, donnant le nom au film, créé du mouvement. Il amasse des déchets et les empilent, c'est son boulot. Il a fait copain-copain avec un cafard, et mène donc une existence tranquille, bossant le jour, dormant (?) la nuit. Jusqu'au jour où une fusée débarque, révélant EVE, un robot futuriste à la recherche d'une forme de vie. Ce qui tombe bien vu que Wall-E a trouvé une plante au fond d'un frigo. Le neuvième film des studios Pixar, sorti en 2008 et réalisé par Adrew Stanton, est pessimiste. Sur fond d'une Terre ravagée, qu'une société de consommation a poussé à bout, on suivra le petit robot qui va s'enticher de la belle EVE. Seulement cette dernière n'a qu'un objectif, trouver et ramener la forme de vie à ses chefs. Regardons la bande annonce avant toute chose.

Vidéo de Films YouTube.

La première demi-heure excelle. Quasi muette, on nous montre la situation à travers le quotidien du robot. On voit comment il a "survécu" jusque là, et la rouille présente sur lui nous prouve qu'il fonctionne depuis longtemps. La société de consommation a poussé l'humanité à fuir dans l'espace, en laissant des robots nettoyer leur merde, afin que 5 ans plus tard, les gens puissent revenir. Seulement ils ne reviendront jamais plus, la Terre ayant un haut niveau de toxicité, avec tempête de sable, et aucune verdure à l'horizon. En gros c'est devenu invivable.

C'est donc tout bizarrement que l'on s'attache au héros, quasi muet, qui bosse invariablement et se plait à voir d'anciennes danses d'humain, avec la chanson datant des années, je ne sais pas, 50 ou 60. Autre surprise, dans les vidéos que l'on peut voir, de vrais acteurs y sont présents, oui, il s'agit pourtant d'un film en image de synthèse, mais avec des prises de vue sur de vrais acteurs, ça surprend. C'est d'ailleurs à travers ces vidéos, au message optimiste, que l'on découvre la situation du monde.

Wall-E est très expressif, ressemblant à Numéro 5 de "Short Circuit", à croire que c'est un hommage à peine déguisé au film de John Badham. Surtout qu'il possède son caractère. Alors quand EVE débarque, avec sa carrosserie lisse et banche, c'est le coup de foudre. Le robot se prend à rêver d'une romance comme il peut en voir dans les films qu'il regarde le soir. Seulement elle n'est là que pour récupérer la plante, mais s'attachera au petit robot rouillé.

En fait, c'est délicat de vous parler de ce film, comment ne pas vous spoiler ce qui arrive au bout d'une grosse demi-heure, boarf, on peut dire que Wall-E suivra EVE et tombera sur le fameux vaisseau spatial qui ne devait partir que 5 années. La découverte de ce mastodonte est fascinante, mais pas un humain à l'horizon. Les robots suivent une ligne stricte, et un protocole tout aussi lourd. Seulement notre héros ignore tout cela et en cherche qu'à comprendre pourquoi sa belle est endormie, faisant son maximum pour la suivre et la protéger aussi comme on le verra plus tard quand on scrutera les souvenirs de EVE durant son sommeil.

Ainsi Wall-E va découvrir ce monde aseptisé et régit par des règles précises. Le robot Terrien ne se préoccupera pas des lignes au sol, forçant même un petit robot nettoyeur à enfreindre la règle de la ligne. Durant son excursion dans le vaisseau, il va tomber sur le lieu des robots "malades", à réparer, je ne vous explique pas comment il y atterrit, mais là on verra une volonté de société parfaite, voulu par ce robot mélange de HAL de "2001, l'odyssée de l'espace" de Stanley Kubrick (dont plusieurs scènes rendent hommage, à travers la musique notamment) et GlaDOS des jeux vidéo "Portal", qui fait office de "méchant" à l'histoire. Ici ce sera le handicap qui sera mis en avant, du moins la volonté que la société a de mettre au rebut les handicapés, ceux ayant un "dysfonctionnement".

Argh, c'est vraiment compliqué de ne pas trop en révéler, car là j'ai zappé le point principal du film, sa critique ouverte envers la société de consommation et l'oisiveté de l'humanité. Le message principal se veut écologique. À force de trop consommer, on scie la branche sur laquelle nous sommes tous, polluant la planète Terre. En même temps il y a une crainte portée sur l'intelligence artificielle, avec Auto (le robot qui fait penser à HAL et GlaDOS), à trop se laisser aller et à ne rien vouloir faire en déléguant des tâches à des robots, ces derniers peuvent prendre le pouvoir, arrivant même à ressentir l'Amour avec un grand A. Mais je n'arrive pas à vous l'exprimer correctement, je m'en excuse.

Techniquement le film est impeccable, oui, même 10 ans après sa sortie, c'est un régal à voir. Le "ballet" dans l'espace entre Wall-E et EVE est somptueux, fort en émotion j'ai trouvé. On y voit d'ailleurs les deux personnalités des robots, le Terrien étant un peu gauche et pas sexy, tandis que EVE offre une trajectoire parfaite avec un résidu bleu de toute beauté. Au niveau du doublage, j'ai vu ce film en VOSTFr là, et je l'avais découvert en VF, je trouve que ça passe bien dans les deux cas. Le début du film est puissant, avec cette quasi absence de dialogue, qui dure, dure, un parti pris osé et qui fonctionne je trouve. Certaines musiques rappellent "2001, l'odyssée de l'espace", et on verra pas mal de clin d'œil à de grands classiques de la Science-Fiction. La fin est très jolie j'ai trouvé, avec l'explication de ce qu'il se passe dessinée, un peu comme "Ratatouille". On y trouve donc de l'émotion, mais aussi pas mal d'humour. Nous n'échapperons cependant pas au passage poussant la larmichette en inquiétant inutilement la/le téléspectatrice/teur. Je préfère aussi taire (ou passer rapidement) sur les scènes faites pour faire rire les enfants, avec des gags poussifs, il en faut pour tous les goûts.

Donc oui, nous sommes bien là en présence d'un grand et beau film. Je dois confesser qu'avant "Ratatouille", aucun film Pixar ne m'avaient emballé, ils étaient bons hein, très divertissants, mais rien de puissants, oui, même "Les Indestructibles" (qu'il faudrait que je revoie), je sais, oui, même les "Toy Story", oui, vous avez envie de me jeter des cailloux mais vous êtes en plein désert, je sais. Avec le triptyque "Ratatouille" - "Wal-E" et "Là-haut", Pixar signe 3 énormes films, empreints d'émotion, d'humour et ayant un grand message à faire passer. Oui, bon, "Ratatouille" était encore un peu enfantin, mais "Wall-E" reste contemporain de nos jours, l'écologie, la surconsommation, l'oisiveté humaine, le développement de la robotique. Une décennie après le film d'Andrew Stanton (qui le scénarise aussi) parle encore. Le tout sur fond d'histoire d'amour, sans omettre de parler du traitement des handicapés, et on peut même presque y voir le lavage de cerveau des publicités, mais ceci rejoint le principe de trop consommer. Un grand film, que j'ai adoré, ne durant que 98 minutes, et qui ravira petit.e.s et grand.e.s, à voir et à posséder.

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