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Cultivons la curiosité

Skyscraper

Skyscraper

Tout part d'une frustration. Celle de n'avoir pu aller voir ce film à sa sortie en salle obscure. Le cinéma de ma ville ayant décidé de faire l'impasse dessus. Dès lors, j'étais sûr de prendre le film en BluRay à sa sortie. Puis vient le moment de l'acheter en vidéo, BluRay classique à la boîte pourrie ou steelbook magnifique mais en DVD ? Voilà un bien cruel dilemme. Tant pis pour le 7.1 et l'image plus nette du BluRay, le boitier métallique du DVD est trop beau pour ne pas le prendre. On y voit Dwayne Johnson, Will Sawyer pardon, en train d'effectuer le saut improbable que seul le cinéma peut proposer.

Mais avant, parlons un peu technique. Le film est sorti en 2018, il est réalisé par Rawson Marshall Thurber, réalisateur du très bof "Agents presque secrets" déjà en présence de l'ancien catcheur, et on a aussi le retour de le très belle Neve Campbell jouant le rôle de la femme de Will Sawyer. On constatera que Legendary, continue sa volonté d'exporter et de percer le marché asiatique, en faisant se dérouler l'action à Hong-Kong. Mais regardons la bande annonce avant.

Vidéo de FilmsActu.

Joie de la vidéo, j'ai décidé de voir ce film en VOSTFr. Il y aura un mélange entre chinois et anglais, assez marrant et logique compte tenu du lieu de l'action. Zhao Ming Zhi (Chin Han) est un riche milliardaire, et comme tous les gens blindés de pognon, il ne sait pas quoi en faire. C'est pourquoi il a construit et conçu, ou l'inverse, un gratte-ciel (d'où le titre du film) immense. The Pearl culmine à plus de 1 kilomètre de hauteur, et les médias imaginent toute sorte de chose concernant la boule qui surplombe ce bâtiment.

En fait, le film débute 10 ans avant la découverte de The Pearl. Will Sawyer fait partie de l'unité d'élite du FBI chargée de libérer les otages. Suite à une intervention ayant mal tournée, il se retrouve avec une jambe en moins, mais y a gagné une famille, vu qu'il tombera amoureux de sa chirurgienne, Sarah (Neve Campbell donc), et aura 2 enfants avec elle, Georgia et Henry. On apprend tout ceci en à peine 10 minutes, et le film ne ralentira jamais. Allant parfois trop vite.

Sur le point de la présentation des personnages, rien à redire, c'est rapide, pas chiant, on fait rapidement le point et on comprend tout facilement, c'est classique en somme et surtout, ça ne met pas 10 plombes à se lancer. On apprend ce qu'est The Pearl, que Will Sawyer s'est reconverti dans la sécurité de ce genre d'édifice, et ça tombe bien vu que pour l'assurance, il faut son expertise. Ce sera sur le conseil de son ancien collègue, gravement brûlé dans l'intervention d'il y a dix ans, qui Will obtiendra ce contrat mirobolant.

Ici, le réalisateur reste ultra classique, présentant The Pearl, et les points particuliers, un peu comme dans un jeu vidéo quand la caméra parcoure la future aire de jeu. Le jardin, les éoliennes, la boule surplombant le tout. En fait, nous sommes clairement dans une structure vidéoludique. De plus, le film s'inspire (ou pompe au choix) "La tour infernale" et "Piège de cristal". Le coup de l'incendie source d'urgence, pour le premier, le coup des méchants terroristes pour le second.

Mais avant tout il faut affronter un ennemi inattendu pour Will. La téléspectatrice et le téléspectateur l'auront vu venir à mille lieux, mais la première grosse scène d'action est un combat à mains nues, intense et bien mené. Qui intervient après le seul passage mou du film, à savoir la présentation globale de The Pearl et surtout du spectacle sidérant de la boule. Putain, je dis la boule, mais ça fait porno. Je ne sais trop comment la nommer. Enfin bon, je vous laisse découvrir ce monument de technologie.

Dès lors, The Pearl est attaqué par des terroristes, menés par Kores Botha (Roland Møller), et dont les intentions sont claires, emprisonner Zhao Ming Zhi afin de récupérer un truc, mais quoi, on l'ignore. Après sa baston, Will se rend compte que sa famille est rentrée dans ses appartements provisoires du 98ème étage du gratte-ciel. Évidemment, le feu déclenché par les terroristes a pris au 96ème. Dès lors, ce sera une lutte contre la montre pour que Sarah et ses enfants survivent au feu qui ne cesse de progresser.

C'est alors que la police chinoise recherche activement Will Sawyer (dont la tablette sert de clé d'accès au système de sécurité de The Pearl), ce dernier va tranquillement escalader une grue, afin d'effectuer le saut que l'on voit dans la bande annonce. Avec des hélicoptères de la télévision qui filment tout. C'est un passage abusé, mais terriblement efficace. Le pire dans cette histoire est que ce n'est pas le moment le plus barge du film, le coup de l'éolienne avec varappe aidée de scotch offre son lot de sensations incroyables.

L'inspecteur Wu (Byron Mann) est en charge des opérations, et se demandera sans cesse pourquoi le Sawyer recherché veut retourner dans The Pearl. Le coup classique du film étasunien, avec le chef qui va se prendre d'affection pour un homme dont il doute de la culpabilité. C'est bien là l'immense défaut du film. Son scénario conventionnel et sans surprise. On peut même le voir comme un enchaînement de prouesse et d'action. Entre le film d'action et le film catastrophe. Sawyer doit à la fois sauver sa famille, mais aussi sauver Zhao.

La scène du pont de fortune, argh, ceci alors que Will a une blessure à l'épaule. Putain, quand il fait de la varappe aussi... enfin bon, là il faut obligatoirement déconnecter le cerveau, sinon on n'arrête pas de dire "c'est quoi cette merde, c'est n'importe quoi". Pour peu que l'on rentre dans le film, c'est un régal. Offrant des sensations vertigineuses, on s'attache à Will et sa famille. Sarah n'est pas la nunuche inactive que l'on voit dans certaines productions étasuniennes, non, elle se défendra quand il faudra faire face à Xia (Hannah Quinlivan), et c'est elle qui orientera Wu vers une zone en travaux.

Par contre, si le coup du pont de fortune est épique, ce qu'il s'y passe est hyper difficile à encaisser. Allez, petite révélation. Dans les jardins de The Pearl, Sarah se retrouve séparée de ses enfants, eux-mêmes deviennent aussi séparés l'un de l'autre (bonjour le merdier), le pont de verre s'est en partie écroulé, Sarah et son fils Henry se font face quand arrive Will. Un pont de fortune sera élaboré, seulement la structure menace de tomber. Alors que Will tient la partie menaçante (malgré sa blessure), Sarah fait l'équilibriste pour récupérer Henry, et revenir. Sur le chemin du retour, la mère de famille glissera, avec son fils sur le dos, et en 2-2 arrivera à remonter sur la planche, échappant de peu à une chute que l'on devine mortelle. Ce passage n'est pas le plus invraisemblable, et pourtant il est difficile à encaisser. De plus la scène ira beaucoup trop vite pour que l'on ait le temps de vraiment s'inquiéter. Je dirai que c'est la facilité avec laquelle Sarah remonte sur la planche qui me dérange le plus. Enfin bon, vous voyez le genre de scène que le film offre, il ne faut pas réfléchir.

La fin est pourtant assez brillante, avec le principe hautement technologique présent dans la boule. Merde, encore ce nom de merde. Pardon. Le coup des écrans miroirs jouant sur la réalité est excellent, quoique mal réalisé. Disons que l'on est perdu, et que le coup de je suis là mais non en fait est mal fait. Pourtant, ça offre une scène d'action brillante, et même une peur finale inattendue. On s'attend à ce que Will fasse un truc (ce que les méchants avaient prévu de faire), mais non. C'est un truc tout con qui sauvera tout le monde.

Le film dure 1h38, mais en fait il y a 90 minutes de film, le reste étant le générique. Ce qui le rend intense. Parfois trop rapide, mais ceci permet de ne pas avoir le temps de trop réfléchir. Il est évidemment blindé de scène tellement incroyable que l'on frôle le ridicule. Sans jamais l'atteindre. C'est étonnant d'ailleurs, mais j'ignore si c'est mon amour inconditionnel pour Dwayne Johnson (j'avais aimé "Rampage : Hors de contrôle"), ou alors si c'est l'intensité du film, ou le fait que je sois soumis au vertige, ou un tout, mais j'ai passé un putain de bon moment devant ce film. M'agrippant au canapé comme jamais, frôlant la nausée sur certaines scènes vertigineuses. J'ai adoré les allusions (ou pompages) à "La tour infernale" et "Piège de cristal". Bref, malgré beaucoup de défauts, j'ai surkiffé. Mon seul gros regret vient du fait de ne pas l'avoir vu au cinéma, car c'est un film de grand spectacle, entre le film catastrophe et d'action. Si vous aimez le spectaculaire ne nécessitant aucune réflexion, vous allez être servi.e.s. Si au contraire vous êtes récalcitrant.e.s aux films stupides, vous allez détester. Moi j'ai adoré.

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