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Cultivons la curiosité

Heat

Heat

Réunir Al Pacino et Robert De Niro dans le même film, c'est être assuré d'avoir des scènes tendues et impressionnantes, même quand 2 personnages prennent un café. Surtout quand vous mettez ces 2 grands acteurs dans 2 camps opposés. Ainsi, dans "Heat" de Michael Man sorti en 1995, Al Pacino interprète un flic un peu trop pris par son travail pour avoir une vie privée épanouie. Et Robert de Niro se chargera du gangster, froid, intransigeant, mais capable d'éprouver un grand respect quand son adversaire montre qu'il est aussi tenace que lui.

Bon, nous allons voir que "Heat" ce n'est pas seulement 2 immenses acteurs qui se font face, mais aussi des scènes de braquages parmi les plus spectaculaire, aujourd'hui encore, du cinéma. Elles inspireront fortement Rockstar Games pour des missions, notamment le braquage violent, long, stressant, qui aura marqué l'aventure de Niko Bellic dans "Grand Theft Auto IV". Mais regardons une petite vidéo avant tout.

Vidéo de Warner Bros. France

Si le film débute fort, avec un convoi de fond se faisant attaquer par une fine équipe, qui ne laissera que les cadavres des employés du fourgon blindé, il faut savoir que ce long métrage est... long. 2h43 en tout. Et il faut bien cela pour laisser le temps aux téléspectatrices et téléspectateurs de s'imprégner des personnages finement écrits et attachants.

Ainsi, Neil McCauley est un expert dans les coups impossibles. Les casses, les braquages de fourgon, il ne sait faire que cela, et nous apprendrons vers la fin du film, qu'il a déjà fait de la prison et qu'il n'y retournera plus. Il a pour principe de ne pas s'attacher, à qui que ce soit, ou quoi que ce soit. Ne rien avoir lui permettant de pouvoir tout plaquer en 30 secondes chronos.

Il est à la tête d'une bonne équipe, avec son ami Chris Shiherlis (Val Kilmer), plus impulsif, et qui aime Charlene, sa femme jouée par Ashley Judd, plus que tout. Quitte à frôler plusieurs fois le divorce à cause de ses nombreuses gueules de bois.

En face on retrouve donc Vincent Hanna, le policier qui ne vit que pour arrêter et affronter les pires criminels. Son troisième mariage est en train de prendre l'eau, et il peine à être présent auprès de sa femme (Diane Venora) et sa belle-fille (Natalie Portman) alors que cette dernière vit très mal le fait que son père biologique l'abandonne.

Ainsi, Michael Mann nous présente d'abord l'équipe de braqueurs, à travers une scène impressionnante, puis le flic. On constatera qu'il n'y a pas de manichéisme à proprement parler, les personnages possédant des zones d'ombre que nous n'aborderons pas ici. Le jeu qui s'ensuit est excellent. En effet, l'enquête est menée concernant l'attaque du fourgon, et presque par hasard, Hanna va arriver à tomber sur Chris. Dès lors, la police ignorera qu'elle a été repérée, avant la scène du port, brillante.

Car en remontant dans son enquête, Hanna arrive à identifier tous les membres de cette équipe, sans avoir de preuves. Cependant, à partir de la scène du port, ce sera désormais McCauley qui obtiendra l'identité du flic qui le poursuit. Un changement important qui va aboutir à la scène immense du café, où les 2 "héros" vont jouer cartes sur table. Quitte à dévoiler leurs intentions respectives. Ainsi on devine que le film s'achèvera par un affrontement façon "western" entre ces deux là.

Le tout est brillamment mis en image par un Michael Mann qui adapte ici son téléfilm "L.A. Takedown" de 1989. La réalisation jamais nerveuse est sublime, et si la première scène du fourgon prend aux tripes, je vous garantis que le braquage de la banque, et surtout la façon dont s'échappent les malfaiteurs est époustouflante. Ça tire de partout, et pas avec des petits pistolets, ici ce sont des armes d'assauts qui sont utilisées. La caméra  est au cœur de l'action, on entend les balles qui arrivent de partout. Argh, il faut s'accrocher, croyez-moi.

Si cette scène est marquante, tout comme celle du café, le reste du film n'en est pas moins inintéressant. Car j'ai omis de vous parler d'un troisième laron qui va venir ici, Roger Van Zant, qui verra ses bons au porteur volés d'entrée, avant que les braqueurs n'aient le culot d'essayer de lui revendre, pour une question d'assurance. Le personnage joué par William Fichtner ignore qu'il vient de se lancer contre un homme qui aura sa peau. McCauley n'est pas né de la dernière pluie, et le fait que Van Zant essaye de lui faire la peau lui donne envie de se venger.

Tout comme il cherchera à se venger de Waingro. Ce qui mènera le film à une scène chaotique dans un hôtel proche de l'aéroport. Mais tout ceci, vous le découvrirez en regardant le film.

En fait, le film a été vendu comme un face-à-face entre De Niro et Pacino, mais il n'est pas que cela. Passionnant du début à la fin, on perçoit la source qui a inspiré bon nombre de jeux vidéo, les "Grand Theft Auto" en tête. L'action est crue, violente, et vous submergera par moment. Je ne me remets pas du braquage et de la fusillade dans les rues de Los Angeles. Les personnages sont attachants et on comprend leur façon de penser et d'agir. Ainsi un évènement dramatique va certainement améliorer la vie de Hanna, mais avant il doit affronter une ultime fois McCauley. Dans un duel à mort rythmé par les avions de l'aéroport. Exceptionnel. Voilà ce qui en ressort de ce film, un thriller, polar, ce que vous voulez, je n'arrive pas à le classer. Dire que la même année sortait le plus fun mais débile "Bad Boys" d'un autre Michael, Bay de son nom. Avec "Heat" c'est un grand film, sérieux, prenant que vous verrez. Par contre, son seul défaut réside dans sa durée qui peut être effrayante. Mais croyez-moi, une fois le film lancé, on ne voit pas le temps passer. Superbe, j'ai adoré et vous le conseil.

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