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Cultivons la curiosité

Terminator

Terminator

Wooh, à nouveau un film culte dans ce mois spécial cinéma sur Ashou. "Terminator" (ou "The Terminator" en VO) possède une aura due à son scénariste/réalisateur James Cameron. Pourtant, il arrivera difficilement à imposer ses idées. Il faut dire que le réalisateur est encore jeune (30 ans), et ne possède que 2 films dans sa filmo, "Xenogenesis" et "Piranha 2 : Les tueurs volants". Nous sommes en 1984, et un film d'anticipation frôlant avec la Science-Fiction va débarquer sur les grands écrans du monde entier.

Certaines personnes diront "bénies soient les gens ayant eu la chance de découvrir toutes ces œuvres sur grand écran". "Poltergeist", "Alien, le huitième passager", "Les dents de la mer", "Star Wars Episode IV : Un nouvel espoir"... et j'en passe. Je ne fais pas partie de ces personnes là, bien que redécouvrir un "Retour vers le futur" ou le tout premier "Godzilla" au cinéma m'offrirait de grandes sensations.

Il y a pire, bien que James Cameron soit considéré comme un des plus grands (si ce n'est le plus grand) cinéastes encore en activité, et bien que ses œuvres me suivent le long de ma vie ("Titanic" est le premier film que j'ai vu au cinéma par exemple), j'ai beaucoup de mal avec James Cameron scénariste. Et nous allons voir qu'avec "Terminator", c'est même la réalisation qui ne me plaît guère. Alors avant de me jeter des patates cuites à la face (ce qui est mieux que des tomates pourries), regardons une petite vidéo.

Vidéo de Films YouTube

J'aurai pu débuter en parlant de Scharzenegger qui débute péniblement dans le cinéma, acceptant divers rôles dans des films à petit budget, comme les films Conan pas le détective. Non, je préfère l'approche du cinéaste de ce film, pourtant révolutionnaire il y a 35 ans, mais qui ne sera pas arrivé à m'enthousiasmer. Mais parlons avant tout du scénario.

Dans le futur, une guerre fait rage entre humains et robots. Ces derniers ont pris le dessus, cherchant à annihiler la race humaine. Cependant la résistance est un peu trop difficile à éradiquer, ce qui va pousser les robots à expédier un monsieur tout nu dans le passé, en 1984, à Los Angeles. Ce monsieur tout nu est en fait le fleuron de la technologie robotique, capable de saigner, et ayant une forme humanoïde. Le Terminator T800 modèle 1-01 a pour mission de tuer Sarah Connor, avant qu'elle n'engendre John, le futur chef de la résistance humaine.

Mais les humains ont plus d'un tour dans leur sac, et ils envoient aussi un guerrier dans le passé. Ainsi Kyle va devoir protéger la maman de John. Le récit va essentiellement se dérouler en 1984, mais des passages faisant offices de flashback pour Kyle (flashforward pour nous) décrirons l'horreur de cette guerre, avec la désolation visible à travers des scènes courtes, mais bluffantes en terme d'effets spéciaux.

C'est là que l'on constate que James Cameron est un grand directeur d'effets spéciaux. Il a débuté ainsi dans le cinéma. Ces scènes sont courtes, mais ne manqueront pas de vous marquer, et c'est là une grande force de ce film. Car en 1984, on s'emmerde un peu. Dans une cité en proie à la violence, on suivra Sarah qui essaie de subsister comme elle peut, voyant son rencard du soir (qui a une Porsche) annuler au dernier moment alors que sa coloc' va s'envoyer en l'air avec son copain.

Le jeu du chat et de la souris va durer ainsi tout le long du film, avec la découverte du danger que représente ce robot, et le discours de fou que tient Kyle. Qui sera cru tardivement par Sarah. Ainsi, les deux personnages vont essayer de survivre en luttant face à une implacable machine à tuer. Nous assisterons à la modification de la Sarah "normale" en survivante de l'extrême. À croire que c'est le fait que le T-800 soit envoyé la tuer qui va faire d'elle une battante qui engendrera un futur meneur de la résistance.

Une fois de plus, James Cameron signe, enfin, co-signe avec Gale Anne Hurd, un scénario qui annonce certes l'émergence de l'intelligence artificielle, via Skynet, mais qui est aussi extrêmement prévisible. De plus, nous n'échapperons pas à la romance bien conne, typique de chez Cameron, qui se paiera même le luxe de créer une incohérence (pardon, mais le coup du père de John, c'est juste impossible, pas paradoxal, impossible).

J'ai vraiment du mal, d'autant que le film met longtemps à démarrer pour moi. La réalisation et même par moment un peu bizarre. Les musiques devaient fonctionner en 1984 (le thème principal fonctionne toujours j'avoue), mais sonnent un peu cheap de nos jours. Si les effets spéciaux restent impressionnant, le budget restreint du film fait que des scènes "spectaculaires" paraissent un peu ridicules aujourd'hui. Quand le Terminator met des lunettes de Soleil par exemple, on voit de façon flagrante que ce n'est pas un vrai visage. C'est con à dire, mais comme la scène du visage se décomposant dans "Poltergeist", ça sort un peu du film.

Si on arrive à passer outre un scénario prévisible et des effets un peu datés, on obtient un film de survie sympathique mais que je juge un peu mou. J'ai manqué de m'endormir de nombreuses fois, surtout lors du passage au commissariat. Je pense que si on le regarde en étant jeune, ça peut être sympa. Mais par exemple, je parle souvent des Kaiju Eiga, dont Godzilla est le fer de lance, comme ayant un charme à travers des effets un peu datés et des scénarii bizarres. Pourtant, voir des personnes costumées se battre sur un plateau miniature m'offre une certaine joie. Ici, cette joie n'existe pas. Les effets spéciaux sont pourtant plus aboutis que chez les Japonais, mais ça ôte un charme certain, qui fait que je n'arrive pas à accrocher.

En fait, ce film a le cul entre deux chaises. Un peu daté, mais pourtant loin d'être ridicule, il est une œuvre importante du cinéma d'anticipation. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, et non plus de Science-Fiction. Si vous ne l'avez jamais vu, vous en connaissez certainement déjà l'histoire, mais il reste intéressant à voir une fois. L'action est très violente, et vous sortira d'une certaine torpeur (voire ennui) quand elle arrivera. J'ai tendance à oublier que ce film date de 1984. C'est facile aujourd'hui de deviner ce qu'il va se dérouler dans le scénario, mais il y a 35 ans c'était révolutionnaire. En effet, beaucoup de film ont pompé sur cette œuvre, et c'est pourquoi je comprends son statut de film culte. Le fait que j'oublie qu'il a 35 ans, pour le mettre au niveau des films actuels, et donc le juger en tant que tel, est la preuve que c'est un très grand film, fabriqué par un réalisateur visionnaire, dont je n'arrive pas à apprécier à sa juste valeur sa vision du cinéma. Pour cela, je sais que je suis con de préférer Michael Bay à James Cameron, mais pourtant le premier me divertit plus que le second. C'est bon, vous pouvez me jeter des patates cuites, je suis prêt. Un film à voir au moins une fois, qui était pionnier en 1984, reste bon aujourd'hui, mais est devenu trop prévisible et presque dépassé de nos jours. À voir en n'oubliant jamais qu'il a 35 ans. Je n'ai pas trop aimé.

@+

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