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Cultivons la curiosité

Unravel

Unravel

C'est lors de l'E3 2015 que l'éditeur Electronic Arts annonça une nouvelle licence. Développé par Coldwood Interactive, nous voilà face à un jeu de plateforme onirique. Il faudra cependant attendre février 2016 pour pour pouvoir s'y essayer. Vendu à bas prix, environ 20€, "Unravel" est sorti sur PlayStation 4, PC et donc XBox One. J'ai obtenu ce jeu dans un tripack EA. Avec "Need for speed" et "Plants vs. Zombies : Garden Warfare 2". C'était en promotion, 15€ il me semble.

Si on connaît la qualité du développeur DICE (Digital Illusions Creative Entertainment), il se trouve qu'ils/elles ont des compatriotes de même talent. En effet, nous retrouverons ici une ambiance d'Europe du nord, car nous allons devoir traverser des décors suédois du plus bel effet. Mais regardons une courte vidéo qui vous montre ce qui vous attend.

Vidéo de GrimReplay

Vous dirigez Yarny. Petit être fait de laine rouge. Plus vous avancez, plus vous perdez de la laine. Il vous faudra donc bien faire attention à votre cheminement afin de ne pas être coincé.e par manque de laine. Le but du jeu est simple, il faut finir le niveau. Non, mais ne partez pas, il y a une histoire derrière tout cela.

Vous débutez en premier lieu dans une maison. Qui sert de HUB. Un peu comme le château de Peach dans "Super Mario 64". Un livre vous fait face. Ce sera à Yarny de permettre à celui-ci de recouvrer la mémoire. Ceci en parcourant les 10 niveaux du jeu. Oui, il est assez vite fait, 7 heures en trainant un tout petit peu. Sachez aussi que l'aventure est muette mais pas sourde. Les musiques accompagnant votre périple sont sublimes, comme vous avez pu le constater dans la vidéo ci-dessus.

Vous devrez donc traverser les niveaux, variés et photoréalistes, afin de capturer des souvenirs. Ces derniers rempliront le livre du début, et le tout forme une histoire simple, celle de la vie d'une personne, de sa naissance à sa disparition. Cependant ne soyez pas triste, car la fin est positive, et de toute beauté.

UnravelUnravel
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Yarny ne sait pas nager, mais il peut tout de même traverser une courte flaque. Des obstacles ralentiront votre avancée. Ah, sachez aussi que les souvenirs sont très faciles à obtenir, car il suffit juste de parcourir le niveau. Ce n'est pas le cas des boutons "bonus", parfois très bien cachés. Ils sont au nombre de 5 par niveau, et assurent une rejouabilité, mot nouveau je sais, pour les joueuses et joueurs les plus aguerri.e.s.

Mais parlons donc des obstacles. Qu'ils soient naturels ou créés par l'humain, vous devrez franchir moult dangers afin de parvenir à accomplir votre quête. Et là je parle très bizarrement. Peu importe. Cela va de la grosse flaque d'eau, du pneu instable, voire même d'une faune hostile, tel des corbeaux notamment. Parfois, et c'est là un des défauts du jeu, on pense à "Heart of Darkness" et le fait qu'il faille se faire piéger une fois pour connaître la forme du danger.

Heureusement, des points de passage vous permettent de ne pas tout recommencer. Ces derniers vous offrent en plus une quantité de laine non négligeable. C'est bien pratique pour continuer l'aventure. Parfois, nous serons face à de la vraie plateforme, presque à l'ancienne si j'ose dire. Il faudra faire preuve d'une habileté digne d'un "Super Mario World". D'autres fois on se retrouve à ne pas savoir que faire avant de constater qu'il y a une pierre cachée, débloquant ainsi votre progression.

Le jeu est en 3D, mais Yarny ne se déplace que sur un plan 2D. Pas de recherche de profondeur comme dans un "Donkey Kong Country Returns". Ici c'est plus "Pandémonium" sans les rotations des angles de vue. Les décors sont donc réalistes, du coup, à part les points d'attaches en laine, rien ne ressort vraiment de l'écran. Si on excepte le scintillement de ces points de laine, aucune indication ne vient entacher votre découverte de ce monde merveilleux. Surtout que Yarny n'est pas très grand, et que du coup, les objets quotidiens, à défaut de paraître immenses, semblent tout de même difficiles à surmonter ou à bouger.

Mais Yarny possède pas mal de courage, et de possibilités aussi. Vous pourrez envoyer de la laine pour vous en servir de lasso tel un Indiana Jones (avec son fouet). Vous déplacerez des objets parfois plus gros que vous. Lutterez contre un blizzard, juste assisté par une lampe tempête. Mais aussi, il y aura la possibilité de se servir du fil qui vous lie au début du niveau comme d'une corde. Afin de descendre doucement un trou qui vous paraîtra être une falaise. On pourra activer des mécanismes, se servir d'arbre pour se catapulter vers les hauteurs. Trouvez assistance auprès d'un poisson, ou sauver un oiseau de son piège, ce dernier vous aidant à progresser dans votre aventure. Bref, vous avez beaucoup de possibilités, et elles sont faciles à employer, la manette répondant bien.

UnravelUnravel
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Le gros point fort du jeu reste ce scénario. Il nous conte, à travers des photos et un court texte, la vie d'une personne. Avec, je le répète, une conclusion riche en émotion et particulièrement optimiste. On y voit aussi une ode à la nature. On peut dire qu'il y est question d'écologie lorsque qu'il nous faudra lutter contre les entrailles d'une machine broyant tout. Les crédits finaux sont brillamment mis en scène. Il suffit de tourner les pages pour découvrir les noms des artistes ayant participé au jeu. Une idée très bien trouvée je pense.

Au niveau des défauts, je dirai que, la faute aux jeux modernes qui nous rendent un peu trop assistés, l'absence d'indication précise ralentie la progression. La bloque presque. La faute à des graphismes de toute beauté, mais qui ne font pas assez ressortir ce que le jeu attend de nous. Une fois de plus, en cherchant un tout petit peu, et sans s'énerver, on trouve la solution. Parfois simple, mais qui nécessitera, dans certains passages, une dextérité étonnante. Je dirai que, par contre, la durée de vie du jeu n'est pas un défaut. Il est bien paramétré sur ce point là. On avance tout le temps. Bon, si, j'avoue que les deux derniers niveaux sont, à mon goût, trop faciles.

Dernier point un peu délicat du jeu, sa physique. Le moteur du jeu, PhyreEngine pourra, dans de rares cas, vous bloquer. Un seau ne se retournant pas comme il le doit, une pierre ne voulant pas pivoter, autant d'exemples qui peuvent vous agacer. En persistant un peu, on arrive à redresser le tout, mais ça donne l'impression, assez désagréable, d'avoir besoin d'un peu de chance pour avancer. Une fois de plus, il s'agit là de rares cas, ça a dû m'arriver 3 fois en 7 heures de jeu. On peut donc aisément pardonner ce point là.

Oui, "Unravel" est une aventure onirique, poétique même, prônant l'épicurisme mais aussi l'écologie. Sans pour autant le faire avec de gros sabots bruyants. C'est fait avec de petites touches, et le jeu est d'une sensibilité qui ne manquera pas de vous toucher. Parfois, c'est tellement beau que l'on se surprend à lâcher la manette et à contempler un papillon qui s'envole, les arbres qui bougent au grès du vent, l'eau qui fait un truc d'eau quoi (pardon, j'ai gâché ce moment de grâce). Je n'ai pas "Unravel Two" mais j'avoue que je pourrai me laisser tenter quand il sera en promo. En tout cas, "Unravel" est un superbe jeu, avec quelques menus défauts qui ne doivent pas vous freiner. Par contre, de là à le prendre à 20€, je dirai qu'à la moitié de ce prix il vaut le coup. J'ai adoré.

@+

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