Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Cultivons la curiosité

Lupin III : The First

Lupin III : The First

Lupin III (ou Lupin the Third) existe depuis quelque temps déjà. Créé au Japon par le mangaka malheureusement décédé en 2019, Monkey Punch. C'est en 1967 que ce grand Dandy petit fils d'Arsène Lupin va débuter ses aventures. La version animée de 1971 arrivera en France sous le nom de "Edgar de la Cambriole" (au milieu des années 80) et MIYAZAKI Hayao réalisera son tout premier long métrage, nommé "Le château de Cagliostro" en 1979, dans cet univers.

Le personnage est donc fortement intégré dans l'univers de la pop culture, mais fait partie, je trouve, des œuvres méconnues. Moi-même, je n'ai découvert la saga qu'à travers le coffret "Lupin III : Une femme nommée Fujiko Mine". Et hormis le côté hyper sexualisé du personnage féminin principal, j'avais aimé cet univers. Le film en image de synthèse est sorti en 2019 au Japon, et mettra presque 1 année à être diffusé en France, faute de pandémie mondiale. Il est réalisé par YAMAZAKI Takashi et de nombreux studios Japonais ont contribué à la mise en scène de ce film. Marza Animation Planet, Shirogumi, TMS Entertainment et aussi la Tôhô. En version originale, KURITA Kan'Ichi reprend son rôle de Lupin, on trouve aussi KOBAYASHI Kiyoshi, SAWASHIRO Miyuki, NAMIKAWA Daisuke, YAMADERA Kôichi, YOSHIDA Kôtarô, FUJIWARA Tatsuya et HIROSE Suzu pour les rôles principaux. Je reviendrai sur le cast vocal français, après la bande annonce en version française, bande sonore dans laquelle j'ai vu ce film.

Vidéo de EUROZOOM

Premier point qui marque, juste en voyant la bande annonce, la musique. Argh, elle est sublime dans ce film. Signée ÔNO Yûjî, c'est un pur régal. Mais parlons du film. On débute pendant la seconde guerre mondiale. Un drame se joue dans la campagne française. Les Allemands ont envahi la France et tentent de dérober le fameux journal de Bresson. Un archéologue qui aurait mis la main sur un immense trésor qui permettrait aux Nazis de remporter la guerre. L'occasion d'offrir une course poursuite sympa, de montrer la qualité d'animation, mais aussi de voir que le film sera assez dur, mais pas violent. On devine que le professeur Bresson s'est fait tuer, sans en avoir la certitude.

L'accident de voiture des parents de Laetitia est impressionnant, et ici, on devine aisément qu'il faudra faire preuve d'une certaine incrédulité, car il est impossible que le bébé se soit sorti vivant de cette accident. Nous verrons que ceci peut faire (souvent) sortir du film. L'occasion de faire un bond d'une dizaine d'années. À Paris, le journal de Bresson va être exposé. Seulement, le célèbre voleur Lupin III annonce qu'il va le voler. Ici, nous allons donc découvrir Lupin (Maxime Donnay), le commissaire Zenigata (Robert Dubois qui gueule comme jamais), mais aussi Laetitia (Adeline Chetail) et la très belle Fujiko (Audrey Devos). On appréciera la conservation des noms originaux, mais aussi la belle qualité de l'adaptation. Même si Maxime Donnay possède une voix très suave, il correspond bien au personnage je trouve.

Alors que Laetitia et Lupin font plus ample connaissance sur les toits du musée, à travers une chorégraphie hilarante, le voleur se fait subtiliser le livre par Fujiko. Il se retrouve arrêté par Zenigata, qui savoure sa victoire. On constate que la voleuse travaillait pour Lambert (Rémi Barbier) et Gerald (Laurent Bonet), qui cherchent le trésor de Bresson pour faire renaître le IIIè Reich. Elle se fera d'ailleurs aussi enlevée par les Allemands, car elle essayait de les doubler.

Pendant ce temps, Lupin se retrouve dans une Estafette, transféré dans une prison par Zenigata. Le camion de Police est escorté par des... voitures... de... Police... Japonaises ???? Ah bon ? Pourquoi pas. L'occasion de voir deux collègues de Lupin entrer en jeu. Le tireur hors pair Jigen (Michel Hinderyckx) conduit la petite Fiat 500 couleur crème, tandis que le samouraï taciturne Goemon (Jean-François Rossion) se charge de libérer son ami en coupant l'Estafette en deux grâce à son sabre dont j'ai perdu le nom. Je vous révèle que si on l'entend peu au début, il parlera plus dans la seconde partie du film.

La scène du périphérique parisien est impressionnante et riche en action. On en prend plein la vue et ça fait plaisir. Le côté comique de la saga est préservé, et ceci nous assure un excellent divertissement malgré le côté un peu trop improbable de ce que l'on voit. Lupin va retrouver Laetitia et commencer à forger une belle amitié. Ceci les mènera à marcher sur les traces de Bresson et du grand père de Lupin. On aura droit à de l'infiltration, toujours sur une excellente musique, des révélations évidentes, et même des épreuves particulièrement prévisibles qui déçoivent un peu.

Le coup du mot de passe notamment, si flagrant que c'est énervant de voir Lupin en garder le secret jusqu'au moment clé du film (sur la plateforme pétrolière). Un autre point qui m'a surpris, mais ceci n'est pas de la faute de la VF, c'est l'Ahnenerbe. La prononciation de cette société merdique fait bizarre. Déjà, je ne connaissais pas du tout ce truc, mais en plus j'entendais la "né n'herbe". C'est con, mais à chaque fois je ne comprenais pas. Bon, si, je comprenais, mais ça sonne mal je trouve. Une fois de plus, ceci n'est absolument pas de la faute à la VF, c'est clairement mon oreille qui n'était pas prête pour ce mot.

Quand je dis que le scénario (co-signé par YAMAZAKI Takashi et ZAMAKAZI Takashi) est prévisible, ceci signifie que l'on voit tout venir (la définition de prévisible donc...). Ce qui gâche un peu, surtout que la spectatrice ou le spectateur averti aura toujours une longueur d'avance sur Laetitia, et ça irrite un peu. Mais, je me répète, ceci ne gêne pas la vision du film.

Car l'action est grisante, voire même riche en émotion. Quand, vers la fin, Jigen et Goemon s'emploient à descendre un immense hydravion à six moteurs à hélices (nous sommes dans les années 50), ça file une patate de dingue. La beauté des flammes, de la fumée, le côté classe (voire poseur) de Goemon, pfiou, impressionnant. Que ce soit dans les airs, sur Terre, ou à main nue, les phases d'action sont impeccables et divertissent bien comme il faut.

[SPOILER] Le passage où Gerald s'amuse avec un personnage en le balançant à droite et à gauche, manque de punch, de dynamisme je trouve. Sans oublier la façon dont Laetitia est sauvée de la balle de Gerald, qui marque le retournement de situation le plus rapide et débile du cinéma. Bon, peut-être pas, mais je n'ai pas aimé ce changement d'humeur du personnage, qui voulait la tuer 60 secondes plus tôt. Passons, car j'en révèle déjà trop et m'en excuse. [FIN DU SPOILER]

J'aime beaucoup ce film. J'avoue. Je pense cependant qu'il faut connaître un minimum les personnages de l'univers de Monkey Punch afin d'en apprécier la saveur. On dirait que le scénario part du fait que tout le monde connait Lupin et ses ami.e.s. Et c'est un peu dommage. Goemon et Jigen arrivant de nulle part, tout comme Fujiko. Quoique pour cette dernière on devine qu'elle est avide et sait jouer de ses charmes pour parvenir à ses fins.

Enfin bon, voilà un excellent divertissement pour petit.e.s et grand.e.s, dans lequel il ne faut pas trop réfléchir et bien se dire que c'est de l'animation un peu dingue par moment. Le fait d'avoir un peu de fantastique dans un univers qui est ancré dans les années 50 fonctionne parfaitement. Surtout que ceci n'empêche pas d'avoir une technologie impressionnante, que je vous laisse découvrir. J'ai juste regretté sa trop grande prévisibilité. Sinon le reste est parfait. Lupin et les autres personnages sont très attachants. Même Laetitia, qui pourtant peut énerver par moment, est attachante.

Ce film est donc une belle réussite qui offre un excellent divertissement avec une technique impeccable. J'ai beaucoup aimé et vous le conseille. Essayez de vous renseigner un tout petit peu sur les personnages de Lupin III, Fujiko, Jigen, Goemon et Zenigata. Pas grand chose, juste un tout petit peu, histoire de ne pas avoir l'impression d'être largué.e. À voir tant qu'il est dans vos cinémas, c'est important pour soutenir Eurozoom, le distributeur Français du film. Sinon, nous pourrions bien ne plus pouvoir profiter de belles œuvres comme celles-ci dans nos salles obscures.

@+

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article