Goal of the dead

OK, je triche un petit peu. Ce diptyque n'est en effet jamais sorti au ciné, du moins, il ne fût pas exploité sérieusement au ciné. Un DTV (direct to video donc), rendant hommage, comme son nom l'indique au cinéma de genre ciblé zombies. Même si ici nous avons plutôt à faire avec des infectés, passons. Scindé en 2 films de 1h10 chacun, ils forment donc une double programmation digne des Grindhouse. Mais voilà, alors que le film de genre, spécifiquement zombie, est totalement minable en France, se pourrait-il que nous tenions là une pépite. La Horde avait été une piètre tentative (à mon humble avis), voyant que nous avons là le co-réalisateur et un producteur de cet échec, la peur m'envahie. Mais d'abord, bande annonce.

Bande annonce. Vidéo de Filmsactu.

Première mi-temps.

Puis commençons par la début, soit la première mi-temps. Réalisée par Benjamin Rocher, la première partie se voit dotée d'un BluRay rien que pour elle, sur ce disque, nous trouvons d'ailleurs des fausses bandes annonces typées Grindhouse, avec effet cassette vidéo, son des eighties, bref, un regal. Très longues, à la fois marrantes, dégueux et mal foutues (volontairement), c'est un joli bonus que nous tenons là.

Bon, le premier film de GOTD, bah il place les personnages, un club de foot imaginaire va affronter un club amateur dans le cadre de la coupe de France, 1/32ème de finale, mmoui, sur la pochette il est dit "match amical" de fin de saison, d'ailleurs il est question de la fin de saison dans le film, incohérence voulue je pense, elle désappointe pas mal. Surtout que Lorit, ex star du club amateur semble ne pas avoir que des amis dans son ancienne ville. Un début nous faisant pas mal penser à Severance, le bus certainement.

Sympa et présentant bien les personnages, ce film vaut surtout pour son final, qui annonce une suite énorme. Car, bien qu'il se passe des choses, il faut reconnaître une certaine molesse dans ce début de diptyque, et pourtant on ne s'ennuie pas, avec les clins d'œil à 28 jours plus tard notamment, disons que l'on prend le temps de s'attacher aux personnages, de plus l'esthétique du film, et notamment la photographie, bah c'est magnifique pour un film à si petit budget, tout est nickel, bien réglé, les acteurs, pourtant peu voir pas connus, jouent bien, tout est fluide, non, rien à redire, mais il faut reconnaître que quand on voit le 2ème mi-temps, ce début s'avère mou quand même.

2ème mi-temps.

Thierry Poireaud réalise cette 2ème mi-temps. Et là, le premier, et peut être même seul défaut, de ce GOTD nous saute aux yeux. Encore plus en regardant la quantité des bonus. Pourquoi, mais pourquoi avoir mis 2 disques? Genre en tout les films font 2h20, il y a maxi 40 minutes de bonus, alors pourquoi nous donner 2 galettes? Surtout que l'on aurait aimer pouvoir les voir à la suite, avec entre les 2 films, les bandes annonces hilarantes façon Grindhouse en bonus sur la première galette. Mais non, on doit lever son cul du lit, ou canapé, et changer le disque. Alors que sur un BluRay ça rentrait à l'aise Blaise. En plus GOTD nous est proposé pas cher, 15€. Pourquoi en plus ne pas avoir fait des économies là dessus? Pour avoir l'impression d'avoir un truc imposant? Bizarre.

Mais bon, passons. Cette deuxième partie rentre dans le sujet post apocalyptique, c'est un bordel monstre, et là on passe en mode survival. Toujours avec autant d'humour que la première partie, sans faire dans le lourd, les révélations s'enchaînent, et les clins d'œil aux nombreuses productions horrifiques des années 70-80 s'enchaînent aussi. Bon, je ne m'en rappelle plus trop, mais y'en a, promis ^^ (oui, j'ai un peu honte, mais avoir une mémoire de poulpe n'est pas facile tous les jours). Une fin faisant penser à la fin de Shaun of the dead, voir Fido, ou Bob du jour des morts-vivants (pardon pour le spoil), elle conclut de belle façon cet excellent film.

Pour en fonction qu'il y a eu une grosse promo, bah perso j'ai rien vu. Non, je ne vit pas dans une grotte pourtant, mais je n'ai pas vu arriver ce qui est, à ce jour, le plus bel exemple qu'un film de genre français est faisable, plus particulièrement de genre "infectés". Car niveau horreur, je me rappelle encore d'un "Haute Tension" d'Alexandre Aja bien sympa, et je ne vous cause pas de la boucherie de "À l'intérieur" du duo Alexandre Bustillo et Julien Maury, ainsi que d'autres œuvres que j'oublie. Non, là c'est bien d'un sujet proche des ...of the dead de Romero (en version infectés) ou des 28 ... + tard, avec l'humour d'un Shaun of the dead, en moins lourd tout de même.

Vous l'aurez compris, c'est bien joué, c'est beau, les effets spéciaux sont convaincants, la photo est juste parfaite, les bonus sont peu nombreux mais indispensables, l'histoire est prenante, ça saigne, ça gerbe, ça cri, ça court, bref, un film, enfin, 2 films parfaits (indissociables l'un de l'autre) quoi, surprenant de voir ça en France, surtout que La Horde avait été sur-vendu et s'avérait très décevant. Alban Lenoir, mais pas que, est immense. J'adore. Seul bémol, ne pas pouvoir enchaîner les 2 films sur la même galette façon Grindhouse, avec les B.A. entre 2, cela aurait été parfait, mais je suis tatillon aussi.

Achetez-le pour peu que vous soyez même qu'un tout petit peu fan de film de genre, et si vous n'aimez pas le football, vous l'apprécierez tout de même. En plus il n'est pas cher, donc demain, tu l'achètes, et puis c'est tout. MUST HAVE.

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