RoboCop (2014)

RoboCop en DVD.

Il aura fallu attendre 22 années avant de revoir le flic mi-homme mimolette euh, mi-robot pardon, revenir dans les salles obscures. Réalisé par José Padilha, le film sort donc en 2014. Bon, je ne suis pas ultra fan des premiers films, j'aime bien hein, ce sont de bons films, voir très bons, mais j'avoue ne pas les avoir vu depuis un petit moment, résultat à l'annonce de ce remake/reboot, ça ne m'a fait ni chaud, ni froid, oh si, j'ai pensé que ça allait être du caca, comme pour Judge Dredd (renommé Dredd pour sa version moderne de 2012). Alors voyons voir si une major (en crise pourtant puisque nous causons de la MGM) est capable de ne pas dénaturer une œuvre que beaucoup juge culte (ce qui, je vous rappelle, n'est pas mon cas). Bande annonce.

Bande annonce en VOST, vidéo de STUDIOCANAL France.

Euh, dois-je expliquer RoboCop? Dans un futur proche, une entreprise fabrique une nouvelle sorte de soldat, des, allez, on va simplifier, des robots, infaillibles ils permettent d'éviter les pertes humaines, surtout côté ricain. Seulement OmniCorp voudrait bien pénétrer ce marché des États-Unis d'Amérique, avec d'immense profit à la clé. L'opinion publique n'est pas prête et le sénateur Dreyfus avec sa loi ou chais plus quoi, empêche l'expansion de la compagnie sur le marché nord américain.

En parallèle on suit Alex Murphy qui est undercover et tente de débusquer une taupe (au guichet) dans la police de Detroit. Bon, ça tourne mal, et Vallon (le méchant pas gentil qui est méchant) demande à ce que Murphy soit éliminé. Suite à l'explosion de sa tuture, c'est la merde, il est plus mort que vivant, et c'est alors que débarque OmniCorp, qui a décidé, pour renverser l'opinion publique, de mettre un homme dans une machine, mais les candidats stables ne sont pas légion, et les crevards de la compagnie profite du chagrin de Mme Murphy pour lui faire signer des papiers afin d'expérimenter ce projet. Voilà comment Alex se réveille, 3 mois après, dans une boîte de conserve.

Dès lors grosse campagne de pub autour de RoboCop, seulement le côté humain peut il prendre, ou garder du moins, le dessus sur le côté machine, surtout quand le docteur Denett fait chuter son taux de dopamine, faisant de Murphy une machine.

Donc, je ne vais pas faire de détour, oui, ce film est sympa, ce n'est pas la bouse à laquelle je m'attendais, le début est mal réalisé, c'est bordélique, et je ne cause même pas du rêve de Murphy qui paume le téléspectateur. Bon, au début on se croirait dans Metal Gear Solid IV, la scène à Téhéran me paraît méchamment pompée sur l'œuvre de KOJIMA Hideo, mais j'ai peut être tort, sauf que quand on voit la combi de RoboCop, on s'attend à le voir sortir un sabre comme dans Metal Gear Rising : Revengeance, c'est plutôt surprenant j'avoue, mais la plupart des gens voyant ce film ne connaissent pas ces jeux vidéo, donc fin du débat si j'ose dire.

Il y a aussi cette scène où Sellars (CEO de OmniCorp), ne le trouve pas assez classe. Genre jusqu'alors la combi ressemblait un peu à la version originale, l'hommage doit cesser et vite parce que putain, nous sommes en 2014 pas en 1987. Et là, c'est le miroir si j'ose dire. Sellars veut un truc classe et va le peindre en noir, c'est un peu comme si les producteurs ou le scénariste du film reconnaissait que pour que les gens kiffent, bah il faut leur donner un truc qui claque quoi. Alors que l'armure en fer de couleur bleu clair allait très bien. Ah oui, c'est joli le noir tout ça, mais ça fait trop Tonnerre Mécanique, K2000 ou Supercopter pour le coup. C'est simple, lors des déplacements (nombreux) à moto, on se croirait devant la série des années 80 avec la super moto, Tonnerre Mécanique. Et vas y que je prend le bandeau lumineux rouge de KITT dans K2000 et voilà, il claque pas mon joli RoboCop à moi, hein? Vous mouillez tous et toutes vos culottes? Hein? Allez, je mets des effets carbones comme les kékés qui tunent leurs bagnoles, ça claque? Oui bah non.

Donc scénaristiquement, un mot nouveau je sais, bah ça part en cacahuète tôt ou tard. Déjà Murphy veut se venger, comme Orangina rouge, il sera à un poil de fion de buter la chef de la police de Detroit (qui semble corrompue). Et là OmniCorp, dans un opportunisme royal, en profite pour signaler que ses robots sont incorruptibles. La loi Dreyfus est abrogées et voilà OmniCorp ultra heureux, la fête du slip.... merde, il reste ce connard de Murphy, mais on va le débrancher, c'est si facile, rroooooh et sa pute de femme qui nous casse les noix, c'est dingue ça. Seulement c'est elle qui déclenchera, plus tôt dans le film, le fait que RoboCop voie son côté humain reprendre le dessus, ce qui stupéfiera Benett et son son assistante (Jamie dans la série Dexter), on l'entendrait presque dire "mais cela dépasse l'entendement" (phrase si chère à Benzaie du Hard Corner). Ooooooooh, j'oubliais, pour le costume, plus tard quand Murphy verra son co équipier, celui ci lui sortira la blague ultime, celle qui justifie certainement pourquoi RoboCop est devenu noir "tu portes la bonne couleur", aaaaaaah d'accord, c'est pour faire cette blague de merde que vous l'avez peint en noir donc, fallait le dire tout de suite ^^.

Mais malgré des côtés rigolo, le film possède de bonnes idées, le questionnement sur les robots, peut on laisser des choses sans sentiments juger aussi froidement (la question existe aussi dans Judge Dredd, sauf que ce ne sont pas des machines mais des juges et bourreaux) de la situation. De plus comment réagirait un homme plonger dans une machine? Là, je trouve que la réaction de Murphy est excellente, au lieu d'accepter gentiment la situation, il préférera la mort au début, un héros suicidaire, c'est surprenant non? Surtout dans un film AAA. De plus, la grosse critique du lobby des média, avec l'émission de Novak (pas Djokovic voyons), qui montre comment on peut manipuler l'opinion publique en coupant telle chose, en ne montrant que certaines images, en employant que des arguments servant son idée. Même si Samuel L. Jackson est un peu en roue libre dans ce rôle du présentateur télé, ça passe très bien. De plus on retrouve évidemment la critique des grosses compagnies cherchant le profit et c'est tout, voulant manipuler l'opinion pour faire plus de pognon. Donc ce n'est pas un film aussi mauvais que ça ce RoboCop. Dernier point pour vous causer de la scène où Murphy affronte dans le noir Vallon et ses hommes. La scène est à chier, on ne pige rien, ça pète les yeux, la caméra ne fait que bouger, et alors que l'idée aurait pu être bonne, c'est loupé.

Alors que dire, et bien si vous adorez les premiers RoboCop, vous allez pleurer c'est sûr, film édulcoré à l'extrême (je n'ai quasiment pas vu de sang, et RoboCop électrocute les méchants, les butant rarement), mais pourtant porteur du même message que son aîné, avec les médias disant ce qu'ils veulent et surtout une grosse boîte qui veut toujours plus de pognon malgré les danger que ça peut représenter de mettre des robots dans la rue. Assez mal réalisé, on se laisse pourtant porter et au final j'ai trouvé ce film sympa, je l'ai vu en VO (je précise), et je reconnais qu'il faut le voir, au moins une fois, au moins pour vous faire une idée, perso j'ai bien aimé, donc quand il passera à la télé, essayez de le voir, au pire si vous le loupez vous n'aurez pas raté un grand film, mais il peut vous divertir et c'est là l'essentiel pour un film non?

@+

Génériique TV de Tonnerre Mécanique, vidéo de Joe Pistone.

Trailer en VO du film de Verhoeven de 1987, vidéo de HD Trailers.