Cultivons la curiosité
Tiens, c'est marrant, il me semblait que Umibôzu était présenté avant dans City Hunter, or le Mammouth au grand cœur ne fait son apparition que dans le tome 12 avec une histoire de violoniste ravivant son passé, et permettant aussi d'en connaître un tout petit peu plus sur Ryo. Vous le savez déjà, mais c'est HOJO Tsukasa qui gère ce manga (avec des assistants, ne les oublions pas), et il nous raconte l'histoire de XYZ, alias City Hunter, un nettoyeur qui aide les gens à éradiquer leurs soucis, bon, il faut que la fille soit somptueuse pour que le pervers accepte, mais heureusement, Kaori est là pour calmer ses ardeurs.
Le tome 11 débute par une nouvelle mission, la miss Mokkori (nope je ne cherche même plus à expliquer ou à traduire) de la télé va avoir besoin d'un garde du corps car elle veut enquêter sur un politicien un peu trop proche des Yakuzas. Celle-ci refus en bloc, sauf que Ryo trouve la parade en se faisant engager comme caméraman. Il prouvera qu'il sait s'en servir d'ailleurs en captant un vrai sourire de la journaliste, mais là est une autre histoire. Comme la plupart du temps au début Ryo cherchera à tirer un coup avec sa cliente, cette dernière le trouvant repoussant, puis finalement, devant les talents de protecteur de Ryo, devant ses attentions, elle va forcément l'aimer un peu, fin de l'enquête. Assez classique du coup. La suivante est plus gore, il s'agira de protéger une modèle de mode, une mannequin, qui n'a que 15 ans. On frôle la pédophilie pour le coup, et c'est très très lourd de voir Ryo faire Mokkori pour un rien. Il s'en sert même pour soutenir sa tête à un moment. C'est en grande partie ce que je retiens du tome 11, beaucoup trop de blagues en dessous de la ceinture, Mokkori par ci, Mokkori par là, cela en devient lourd et pas drôle. Le dessin reste sublime, les femmes y sont magnifiques, et quand Ryo prend un air sérieux ça claque, sauf que ça part toujours en couille à un moment mais bon. Dans l'enquête (si j'ose dire) de la mannequin de 15 ans on découvre un adversaire qui reviendra en fin de tome 12, pardon pour le spoil, mais quand Ryo lui demande "t'es qui ?" ce dernier essaye de lui faire recouvrir la mémoire. Nous n'y sommes pas encore.
Disons qu'il faut aller chercher au delà des apparences, car si Ryo est lourd avec ses Mokkori, on tombe sur une histoire très touchante d'une jeune fille qui rêve d'être photographe mais qui se retrouve à devenir idol parce qu'elle est jolie, d'ailleurs elle chante comme une casserole, et si le terme idol n'est jamais évoqué ici, son producteur lui fait faire la mannequin, l'actrice, la chanteuse, donc c'est tout à fait de cela dont il s'agit. On pourra voir dans la même histoire, le petit frère de la cliente qui cherche à défendre bec et ongle sa sœur. La fin de l'histoire aura lieu dans le tome 12, avec un bluff de folie, une énorme tension qui nous rappelle pourquoi on aime City Hunter, enfin du sérieux là dedans, et l'humour ne se base pas uniquement sur le Mokkori du personnage principal, heureusement. L'histoire suivante introduit le génial Umibôzu donc, et on percevra un léger début de la part de l'auteur d'expliquer le passé de Ryo, il aurait donc était mercenaire ? Kaori est surprise en l'apprenant. On découvrira le point faible de cette masse qu'est Ijuin, le vrai nom d'Umi. Et là l'humour fonctionne parfaitement, avec un décalage inattendu. Le Mokkori (pourquoi je mets une majuscule depuis le début de la chronique ?) de Ryo est moins exploité et c'est tant mieux, surtout qu'il se retrouve avec deux personnes voulant sa peau, Umi et Kaori. J'ai rigolé en le voyant menotté aux deux personnages sus mentionnés, pour qu'il n'aille pas faire une visite nocturne. Le coup des pièges laissés par Umi aussi, hilarant. Là l'humour fonctionne, même si le but de Ryo reste dégueulasse, il veut ken une meuf qui ne veut pas forcément, le fait que ses pulsions soient stoppés par Kaori et ses massues ou la masse qu'est Umi et son talent pour les pièges, on oublie le but principal de Ryo en fait.
Une dernière histoire débutera en fin de tome 12, avec une Kaori en danger face à un adversaire vu précédemment. Pour le coup, le running gag du Mokkori fonctionne ici, vu que Kaori fait tout pour que Ryo face ceci devant elle afin qu'elle lui prouve sa féminité et qu'il la défende contre le renard argenté. Mais la suite sera pour le tome 13.
Même si la sublime Saeko manque un peu à l'appel, et que le Mokkori est trop présent dans les chapitres du tome 11, on ne retiendra que les vignettes sublimes d'un Ryo ayant la sensation désagréable du piment sur son kiki (la vignette est magnifique), ou alors quand Umi le force à pleurer en lui envoyant une pièce dans les parties, idem, la réaction précise est à la fois hilarante et magnifique. On permute sans cesse entre réaction ultra classes et celles rigolotes avec tête de pervers de la part de Ryo notamment. Le dessin est sublime, et une fois de plus, les réactions des personnages sont impressionnantes, voir Umi devant des chatons, punaise, j'en ris encore. Je regrette juste les blagues lourdes du tome 11 sur le Mokkori, lourdes, heureusement le tome 12 redresse le truc (si j'ose dire). Un manga à posséder j'estime, surtout dans cette édition de luxe, nous offrant quelques chapitres en couleur du plus bel effet. J'adore même si les blagues lourdes m'ont fait regretté la version censuré de l'anime, c'est dire comment c'est lourd.
@+