20th Century Boys Édition Deluxe tome 9

Le manga.

Tout comme L'attaque des Titans, un trop long espacement entre deux tomes double et c'est la cata, j'ai tendance à oublier rapidement la fin du tome précédent. Et pourtant, à chaque fois j'arrive à me rappeler de quelques trucs. Ainsi on commence avec Sanae et son frère, et ce n'est que quand Ocho leur dit de rentrer chez eux et qu'on constate qu'ils trainent une télé, que je me suis souvenu d'où ils sortaient. Mais entretemps il va leur arriver pas mal de chose. Au delà du fait que le jeune garçon, Katsuo, est fan de catch, ce qui lui sauvera la vie à un moment, vous verrez comment, on va surtout découvrir qui est la reine de glace, on s'en doutait de toute manière.

Les retrouvailles entre Kanna et Ocho sont marrantes, et importantes, un gros plan se tramait, une grosse attaque suicide pour le 20 août, date d'anniversaire de Kenji (l'oncle de Kanna et ami d'enfance de Ocho, mais porté disparu depuis le nouvel en sanglant). Ah oui, on ne peut pas débuter par ce tome double. Enfin je trouve que c'est presque impossible. Donc, revenons-en en l'an 3 après Ami (après sa résurrection impossible et son sauvetage du pape, mince, je ne sais plus trop là), Sanae aura une importance capitale dans l'histoire, avec la fin de la chanson. Et là, on se doute que ce que l'on attend depuis des lustres va arriver, et arrivera bien dans la fin de ce tome double, mais je vais y revenir un peu plus tard.

Donc, finalement Kanna libère ses combattants, dans une superbe scène où ces derniers la soutiennent, elle qui avait peur de les décevoir. Elle avait auparavant découvert l'espion. Dans une scène ne payant pas de mine, tout en douceur, assez surprenante même. Dans ces tomes, on jonglera encore entre les époques, 2015, l'an 1 d'Ami, l'an 3 après Ami, 1980 aussi, et même un court passage dans la fin des années 60 si je me souviens bien.

Ce qu'il y a de plaisant, c'est que là, l'histoire prend enfin du volume, on découvre les intensions d'Ami, sous son vrai nom (via un flashback de Manjôme), et les raisons de ce qu'il fait. Je ne révélerai rien ici, mais c'est assez puéril, mais bien mis en scène par Urasawa Naoki, et passionnant car tout ceci va nous mener vers une révélation de taré, en toute fin de tome, la dernière vignette troue des culs, j'vous raconte pas. Ce qu'elle laisse présager est assez logique et impressionne. On ne peut pas deviner où l'on va, et je vais spoiler si vous connaissez l'œuvre d'Agatha Christie, mais on a une révélation à la Les dix petits nègres, si vous connaissez ce roman, vous devez deviner de quoi je parle, désolé pour le spoil.

D'ailleurs, comme nous sommes dans de la littérature que j'apprécie (Les dix petits nègres est un des rares romans que j'ai aimé lire dans ma jeunesse), je n'arrête pas d'avoir l'image de Ça de Stephen King, pour le jonglage entre la bande d'amis un peu loser qui lutte contre un mal terrible. Oki, ici c'est inspiré d'un cahier des prédiction (qu'il soit nouveau ou non), mais la base secrète, le fait de jongler entre les époques, je pense que l'auteur s'est un tout petit peu inspiré des 2 œuvres littéraires que je viens de citer. Mais passons, car on retrouve avec plaisir Chôno, si, le flic qui aida Kanna (et qui est un peu amoureux d'elle aussi), là on le retrouve en garde frontière, comme quoi un alien doit venir. Ce sera la panique quand il viendra d'ailleurs. Et là, je ne peut pas spoiler, juste vous dire que la scène de "on ne tire pas sur quelqu'un qui chante" est magnifique, difficile à croire mais pourtant, ça marche. C'est un moment plein d'émotion, car on retrouve ce que l'on attend depuis une éternité. Absolument génial quoi.

Si l'histoire avance, on notera que le dessin reste toujours aussi sublime, on ne peut qu'aimer. On reconnait bien les personnages, et là je commence à dire du caca donc on va arrêter et conclure. Se terminant sur un cliffangher ahurissant, mais pourtant expliquant bien des choses, on sent que la fin est proche, vu comme l'histoire vient de faire un bond en avant que l'on attendait plus. Même si la bande à Genji (que j'ai confondu au début avec la bande à Kenji....) n'est que citée, on devine qu'elle reviendra à un moment, pour un grand final ? Qui sait. On connait l'identité d'Ami depuis un petit moment, mais là on nous la rappelle, de façon brillante, avec le choix du masque notamment. Et la façon dont on voit en parallèle Maruo et Namio découvrir le passé de Manjôme, alors que celui ci prend en otage, enfin otage, c'est vite dit, alors que celui-ci parle avec Kanna et Ocho, putain, le parallèle est excellent. Un très bon tome double donc, nous offrant de grands moments, et avec pas mal de révélations. Mais c'est surtout la dernière vignette qui impressionne et marque, on en vient à vouloir enchaîner le tome suivant, mais on verra ça plus tard. En tout cas, si j'ose dire, l'étau se resserre et on sent la fin proche, pourtant il reste quand même 3 tomes double (dont le 21st century boys moins bon parait-il), mais c'est beaucoup et peu à la fois. En tout cas j'ai adoré parcourir ce tome double, agréable à lire et excellent au niveau du dessin et de l'histoire.

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