Cultivons la curiosité
Première OST traitée dans ce calendrier de l'Avent un peu spécial, en attendant noël avec Gojira et ses amis, voyons ce que donne le tout premier film de 1954, mais niveau son. Ifukube Akira est donc l'auteur de ce score, qui marque par ses grands thèmes, mais aussi sait faire passer une forte émotion avec des titres plus doux ou la grande puissance du monstre avec ce cri effrayant à souhait. Ici c'est le CD de 2014 de Harkit Records, 26 titres le composent, et aucune chanson n'est présente.
Godzilla introduit le disque, avec ce cri, argh, entre les pas lents et le cris de la bestiole gigantesque, on retient quelque peu son souffle, bon, ce n'est pas vraiment de la musique, mais si vous mettez les basses à fonds ces 50 secondes pourraient bien vous faire chier dans vos frocs. Le plus enjoué Main Title arrive enfin, avec ses cordes et ses cuivres, magistraux, il donne une forte identité au film de Honda, une sorte de marche qui s'intensifie sur la fin, exceptionnel.
Ship music/Sinking of Eiko-Maru, composé de deux titres donc, la premier est presque mélancolique, triste, alors que le second est dynamique et effrayant, toujours avec des cuivres offrant une tension et une intensité assez dingue. Pour Sinking of Bingou-Maru c'est plus calme mais on retrouve les notes du naufrage précédent, moins intéressant comme titre. Tandis qu'Anxieties on Ootojima-Island est, euh, tout aussi anecdotique que le titre précédent, on dirait un nid d'abeille avec les cordes, mais sans plus. Ootojima Temple Festival sonne asiatique pour le coup, de la flutine et des percussions, c'est rigolo mais passe vite, 1'21, un titre un peu plus joyeux que ce que nous avons pu entendre jusque là.
Stormy Ootojima Island est plus angoissant, avec sa percussion laissant présager l'orage lointain, le fameux Storm du titre, avec un rythme allant plus vite sur la fin avec les cuivres, toujours aussi stressant. Les titres suivants vont hyper vite, ainsi le Theme from Ootojima Island est posé, calme, sorte de calme mais après la tempête. C'est Japanese Army March - 1, mmmmmh, l'armée japonaise? Passons le titre bizarre, et on retrouve des cuivres, je pense un petit peu à la musique de Uematsu sur FFVII et le village de Junon notamment, j'ignore pourquoi.
Horror of water tank porte bien son nom, véritable musique de film d'horreur, avec ce son qui persiste encore et encore, heureusement le titre est court. Godzilla comes ashore est un son déjà entendu si j'ose dire, on imagine le grand monstre faire son apparition, toujours avec cette puissance dans les cuivres cette fois ci, le titre est plaisant quoique un peu stressant. Godzilla's rampage reprend les mêmes notes que le titre précédent, suite logique donc, ajoutant pas mal d'instruments sur la fin du titre, une piste plaisante.
Desperate brodcast nous rappelle le Main Title un peu, je trouve, mais là aussi ce n'est pas un titre impérissable. Godzilla comes to Tokyo bay serait presque comique avec ce gros cuivre, presque de dessin animé, sauf que ça annonce l'arrivée destructrice du monstre à la capitale japonaise. Le rythme est lent, comme pour bien faire monter la tension. Intercept Godzilla reprend ce que je nomme le thème de Gojira, avec cette montée progressif dans les aiguës, avant de repartir à nouveau sur les même notes, un titre aussi emblématique que le monstre lui même je trouve.
Tragic sight of the imperial capital est un titre triste, on voit presque les dégâts provoqués par notre petit monstre adoré, euh non, ce n'est pas drôle voyons, mais les cordes qui pleurent presque, ça fait son office de faire chouiner j'avoue, un titre efficace. Oxygen Destroyer reprend le thème angoissant de Horror of water tank, en son début, du moins, tout en lenteur, une certaine ambiance se pose, que l'on devine sous marine ou non, je n'arrive pas bien à replacer ce titre dans le film, même si c'est l'arme destructrice de Gojira dont il s'agit.
Prayer for peace revient avec ses cordes qui font chouiner, dans une mélodie asiatique, sur une mélodie asiatique, on y entend les rares voix présentes sur ce disque, bon, je n'y pige rien, mais l'émotion est quand même là. Ah oui, j'ai dit qu'il n'y avait pas de chanson, bah là il y a du chant dans ce titre, je ne m'en rappelait plus. Japanese Army March - 2, suite de la 1, je n'entends pas de grosse différence j'avoue. Arrive le titre le plus long de l'album, Godzilla at the ocean floor, on retrouve les cordes pleureuses, sur un rythme lent, presque mélancolique le titre, en tout cas très riche en émotion malgré son extrême lenteur. Le piano arrivant vers la fin est un peu désordonné je trouve, mais donne plus d'intensité au titre je pense, fin un peu abrupte par contre.
Ending est triste aussi, avec là encore un chœur féminin présent, je n'arrive pas bien à vous exprimer ce que l'on ressent, une envie de pleurer, une profonde tristesse qui vient du bide, si, vous savez, ça chatouille le ventre mais dans le mauvais sens, les yeux deviennent tout mouillés sans que l'on comprenne pourquoi, voilà ce que provoque l'enchaînement des pistes 20 et 21.
Ensuite arrivent les pistes dites bonus, Godzilla leaving, avec, on imagine, ses grosses patounes qui s'en va, inutile mais marrant, ah, non, ce n'est pas un bonus, pardon, les 4 prochains titres le sont par contre, tous issus du film, vu qu'ils se nomment Film Version, le Main Title, avec un cri de Gojira plus présent, et le thème qui se lance juste après, très bon titre, le meilleur peut-être de l'album. On ressent mieux l'urgence de fuir devant la bébête géante je trouve. First Landing lui revient sur les cuivres que Ifukube affectionne, sorte de medley de différents titres, c'est une piste pas hyper top. Tokyo in flames avec toujours ces cuivres, argh, assez flippant et angoissant je reconnais, et Last Assault est plus rigolo je trouve, à écouter à part hein?
Non, ne cherchez pas, cette OST n'est pas indispensable, on retient surtout le thème de Gojira, nommé ici Main Title, en préférant la Film version quand même, le reste possède un fort pouvoir émotionnel qui ne parlera pas à ceux n'aimant pas (ou n'ayant pas vu bande de sacripant!) le film, pourtant, à travers des cuivres, des cordes, et même parfois un piano et des chœurs, Ifukube Akira nous offre un score impérissable, fort en émotion et à la puissance digne de la grosse bête qu'il met en son, avec surtout ce thème mémorable. Ah, je me contredis, disant que le score est impérissable mais pas indispensable, bah oui, il marque les culottes mais n'est pourtant pas un indispensable, je n'arrive pas à le dire proprement. J'aime bien, mais ce n'est pas non plus assez agréable pour intégrer mes playlist, là.
@+
Godzilla's Main Title, vidéo de godzilla937.