Cultivons la curiosité
Hein, déjà? Bah oui, c'est déjà la fin de ce calendrier de l'Avent spécial, avec ces articles "En attendant noël avec Gojira et ses amis", et donc clou du spectacle, histoire d'attendre que le barbu en rouge ne passe dans les chaumières, ce n'est pas moins que le tout denier film de la franchise Gojira que nous allons voir, oui, celui sorti en juillet 2016 au Japon, dont nous avons vu la bande originale pendant ces 3 semaines spéciales, qui mélangeait habillement les musiques de Ifukube Akira (dont nous avons aussi vu le travail sur l'OST de 1954 en tout début de ce mois de décembre), et des sons plus modernes, dont le magnifique Persecution of the masses. Mais alors c'est cool de faire le dernier film en date, mais pourquoi avoir attendu? Bah je patientais pour une sortie française, puis j'ai craqué et précommandé le DVD japonais qui est sorti en mars de cette année. Quitte à ne rien y comprendre, après tout j'ai bien des BluRay allemands avec VO et version allemande, comme vous avez pu le voir, et en fait un Gojira est avant tout un film catastrophe, dont on se moquerait presque de l'histoire. Presque car si en 1954 ce sont les bombes nucléaires qui avaient marqué le réalisateur Ishirô Honda, cette fois ci il s'agira plus des catastrophes de 2011, à savoir le combo tremblement de Terre, Tsunami et incident à la centrale nucléaire de Fukushima, dont il sera question. Du moins selon les informations que j'ai pu glaner sur internet. Ah, vous voulez voir la bande annonce? Oki.
Vidéo de New Trailer Buzz.
Donc oui, c'est débile de regarder un film dans une langue dont on ne saisit que peu de mots, oui, je sais, mais parfois juste à travers les images, et avec un peu d'imagination, on peut comprendre. Surtout que, je me répète, les scénarios des Gojira ne sont pas réputés pour leurs complexités, seul le film original de 1954 avait un double sens lourd, avec la question des armes surpuissantes, enfin, je ne vais pas me répéter, car j'ai déjà chroniqué le film, dont je vous conseille chaudement l'achat du superbe BluRay. Donc voir un film sans comprendre ce qui est dit est évidemment stupide, surtout que l'on trouve certainement des versions sous titrées par des fans, mais illégales. Pourtant cela ne me gêne, pas, j'ai bien des DVD de SCANDAL ou de KIKKAWA You non sous titrés, et ça reste plaisant à voir, mieux, le jour où je me déciderai enfin à apprendre le japonais, j'aurai de quoi expérimenter mon apprentissage. Passons.
Au niveau du cast, je ne connais personne. Wikipédia ne va guère mieux m'aider, vu que je lis : distribution Hiroki Hasegawa, Satomi Ishihara et Yutaka Takenouchi. Voilà voilà. Ah, les réalisateurs sont Hideaki Anno et Shinji Higuchi, le premier étant connu comme le réalisateur de Neon Genesis Evangelion, série TV et films, rien que ça. Bon le mec a aussi fait Cutie Honey... Fait notable et rigolo, aujourd'hui même Satomi Ishihara (de son vrai nom Kuniko Ishigami selon wikipédia, alias "la bonnasse qui cause anglais dans ce film", pardon mais je n'ai pas compris le nom de son personnage), donc elle fête son 31ème anniversaire aujourd'hui même, heureux hasard du calendrier hein? Oui, c'est con comme truc à dire mais je trouve ça rigolo.
Alors donc, le film, forcément n'ayant pas compris grand chose, le résumé va être rapide. Un jour il se passe un truc bizarre dans la baie de Tôkyô, une chose étonnante arrive et un des tunnels routiers s'effondre, ainsi qu'une couleur rouge bizarre. Une cellule de crise se met en place, jusqu'à ce qu'un monstre immense surgisse sur la Terre ferme, ravageant tout sur son passage, et en profitant pour évoluer un peu avant de retourner dans la baie. Au bout de 2 ou 3 jours le monstre reviendra et mettra à feu une Tôkyô n'arrivant pas à se défendre malgré les forces de défense du Japon et aussi l'assistance que j'ai deviné américaine. Un plan sera mis en place pour injecter du.... béton, ou du moins un liquide qui devrait neutraliser le monstre qui a encore évolué entretemps. Nous assistons donc à cette lutte éreintante pour minimiser les pertes humaines.
Sur 2 heures de film, sachez qu'il y a environ 40 minutes d'action et d'image choc, le reste étant surtout la cellule de crise mise en place par le Japon. On suivra ainsi plusieurs personnages, et si on ne comprend pas ce qu'ils disent (du moins pour ma part), on arrive à peu près à suivre le film. Je reconnais que c'est frustrant de ne pas piger ce qui est dit. Surtout que ça peu concerner la pollution, nucléaire notamment, mais comme bibi ne pige rien, bah je ne sais pas. Il n'y a que trois personnages féminins, la dame que je nomme "la vieille", pas si âgée que cela, elle doit être ministre ou un truc du genre, il y a "la bonnasse qui parle anglais" donc, c'est hyper réducteur j'avoue, et je suis un gros connard de dire ça je sais, mais je ne sais pas comment la nommer désolé, on devine qu'elle est envoyée par les ricains qui avaient entendu parler d'un gros streum Godzilla. D'ailleurs Shin Gojira pourrait être traduti par Néo-Godzilla chez nous, le nouveau Godzilla, même si à l'internationale, le film porte le nom de Godzilla Resurgence. Et la troisième femme présente, je la nomme "la geek moche", une fois de plus c'est ultra réducteur et débile de ma part, j'avoue, je suis un sale con de dire ça et veuillez m'en excuser, surtout qu'elle semble être volontairement moche dans le film, ayant entrevu l'actrice dans les bonus promotionnels, elle est jolie je reconnais. Enfin bon. Ceci pour dire que ça contraste avec les hommes qui sont tous ultra classes je trouve. Même les vieux.
Donc j'ai apprécié, même sans rien y comprendre, que le film s'attarde sur la gestion de la crise avec ce que je nommerai l'état major, cherchant comment lutter contre cet immense streum, essayant de trouver des solutions. Ici nous n'avons pas l'histoire classique des victimes du monstre, comme on a souvent l'habitude dans les films catastrophes, pas d'héroïsme non plus, juste des décisionnaires cherchant, parfois en vain, comment gérer cette crise. Le coup de la chemise qui pue est très drôle je trouve. Dans ces phases (les 2/3 du film quand même), les réalisateurs usent d'angle de caméra peu commun, comme cette caméra dans un PC portable qui circule de main en main, ou des angles sortant d'anime, rendant un truc lourd dynamique je trouve. Avec la belle femme (j'arrête de dire bonnasse promis) les USA proposeront leur aide contre échange d'infos. D'ailleurs je crois qu'elle parle avec un des hommes d'aller en France ou un truc du même style sur la fin du film, c'est frustrant de ne pas tout piger. Donc ces phases sont intéressantes, même sans rien comprendre, mais évidemment, le top, ce sont les parties Gojira.
Et là c'est la joie, entre les angles de vue dingues, le charisme du streum qui est effrayant dans toutes ses phases, mais vraiment dégueulasse dans sa dernière évolution, les mouvements de caméra rendant Gojira impressionnant, et les idées des hommes pour anéantir cette menace, putain c'est du régal. Oui, les scènes de panique urbaine sont filmées façon found foutage au début, rappelant l'inégal Cloverfield (vu ce mois ci sur ASHOU), ces scènes ne sont pas top, mais le reste est excellent. Je repense à cette scène où Gojira est face aux hélicoptères et les grattes ciel de Tôkyô, on attend qu'un monsieur dise "Fight" pour lancer la combat. Ou alors cette attaque de nuit offrant des images effrayante du monstre, dont les pouvoirs sont variés. Gojira peut vomir une sorte d'essence qu'il embrase, rappelant le napalm américain, puis il a la capacité de produire une rayon destructeur de couleur violette (hommage à la série argentine Violetta je suis sûr), il peut aussi produire plusieurs de ces rayons, là c'est Evangelion que j'ai cru voir, enfin bon, c'est la folie, et la destruction massive est là. Les effets visuels fonctionnent à la perfection, mieux, sur la fin on devine le suit-guy merde, j'ai perdu le terme exact, le mec en costume quoi, avec encore une fois des plans dingues. Il y a aussi des scènes d'évacuation donnant froid dans le dos, bref, on ne reste pas insensible devant ce film, et ceci en n'y comprenant rien. On assistera à la classique bataille entre force de défense et Gojira, avec une quantité monstrueuse d'artillerie utilisée, le plan du tank dont les chenilles pivotent en gardant la tourelle positionnée de la même manière, putain je kiffe. Il y a aussi l'apparence monstrueuse du monstre. Euh, c'est débile ce que je dis, mais je crois que c'est le Gojira le plus flippant jamais créé, le design de la grosse bébête est brillant, génial et dégueulasse, j'adore, je veux la peluche....
Je pense vous avoir bien fait patienter avec Gojira et ses amis pendant ce faux calendrier de l'Avent, et je vais vite conclure sur Shin Gojira, qui est un film impressionnant, renouant avec les plus grandes heures des Kaiju Eiga, mieux, essayant de se rapprocher du film original de 1954, sans y parvenir la faute à la barrière de la langue (oh, voilà l'argument le plus débile du monde), j'ai désormais hâte de comprendre ce qui est dit, de piger le scénario, car peut-être qu'il y a un fond rendant ce film meilleur qu'il ne l'est déjà. Les vrais fans de Gojira l'on déjà vu, et même certainement compris, les autres, bah dès qu'il sort, au cinéma ou en vidéo, même si il n'est que sous titré en français, je vous le conseille, fortement. Après, le voir en VO (tout court), bah non, c'est juste très con, mais je n'ai jamais dit que j'étais intelligent. Je n'ai pas pu adorer ce film, mais de ce que j'en ai compris et vu, je le trouve très bon, voire excellent.
Sinon, bah on a pu voir que Gojira et ses amis offrent du bon et du moins bon, mais quel plaisir de les voir tout détruire, ou même de les incarner dans les jeux, mieux, les films donnent même des musiques capables d'intégrer vos playlists, donc oui, je suis un peu trop fan, mais il faut reconnaître la place importante et surtout ultra fun de ce genre de production, qui parfois même peuvent donner des leçons, bon là je repense au film de 1954 chroniqué il y a quelques temps, bref, malgré la déception du Kong : Skull Island, vivement Godzilla King of monsters au cinéma l'an prochain si tout va bien.
@+
PS : Mince, j'ai oublié de parler du DVD bonus de mon édition de Shin Gojira. Bah euh, tous les trailers sont présents (27 minutes) et un long reportage sur la promotion du film de 1h52 aussi, où l'on voit donc la promo avec différents entretiens dans des salles de cinéma, et là je reconnais que Satomi Ishihara est drôlement belle, elle me ferait presque oublier Kikkawa You ^-^.