Les Muppets "Le film"

Le DVD.

Allez, toute petite chronique bonus, histoire de bien finir l'année 2017. Je ne vous dirai pas de faire attention ce soir, que c'est toujours très con de débuter une nouvelle année entre 4 planches parce qu'on aime l'alcool et conduire, non, je ne le dirai pas, même si je viens de le faire. Après avoir vu une bonne partie des films Gojira (avec ses amis aussi), dont des films en VO tout court (Shin Gojira) ou en VOSTAll alors que je ne cause pas l'allemand, nous allons aujourd'hui voir d'autres bestioles. Enfin bestioles, c'est un peu méchant, disons de nouveaux personnages anthropomorphes, sur base animale. Ainsi, ce n'est pas moins que la première incursion des Muppets, marionnettes phares du Muppets Show, ne possédant que 5 saisons entre 1976 et 1980, puis un petit retour entre 1996 et 1998, pour 2 saisons de plus. C'est marrant, ça me fait penser à Star Trek, dont on croit qu'il y a un miyard d'épisodes (oui, j'écris miyard, l'année se termine, je fais ce que je veux), puis finalement pas autant que cela. Ainsi entre la première série et la plus moderne, ce sont seulement 120 + 22 = 142 épisodes, soit 2 de moins que Buffy contre les vampires.

Si je parle avant tout de la série, c'est parce qu'elle m'a marqué, je veux dire, il y a pléthore de personnages dont Kermit la grenouille, le chef d'orchestre qui galère un peu, et Miss Piggy la cochonne, qui est très actrice dans son comportement, très gentille, suave avec son amour de grenouille, mais pouvant péter un gros câble frappant tout le monde sur son passage l'instant d'après. On citera aussi Fozzie, le Teddy Bear (ours en peluche) par excellence, sauf qu'il souffre d'un mal difficile pour un comique, il ne fait pas rire et donc doute toujours de lui. Les vieux ronchons aussi, toujours à critiquer, Animal, sorte de Taz le diable de Tazmanie, une tornade à lui tout seul. Mon personnage préféré est Rowlf, le chien pianiste, je l'adore comme ce n'est pas permis, il me fait tout le temps délirer. En vérité, une chronique ne suffirait pas pour citer tout le monde, et rendre ainsi un vrai bel hommage à la création de Jim Henson, qui pour le coup, a créé une œuvre culte à mes yeux, et encore forte aujourd'hui. Nous allons ainsi voir la première d'une longue série d'adaptation cinématographique, et, je vous révèle mon avis, j'ai tellement aimé, que je vais essayer de trouver les séries et surtout les autres films. Dernier point avant que vous ne voyiez les premières minutes du film (en VF, car excellente), le film est réalisé par James Frawley.

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Comme vous avez pu le voir, c'est l'effervescence au studio de cinéma dont j'ai perdu le nom, le petit monde des Muppets se réunit pour un événement, le film montrant les soit disant débuts de la troupe va être diffusé. Du moins c'est ce que Kermit fait croire à son jeune neveu, et ceci permet de voir tout le monde, car ils ne sont pas tous présents dans le long métrage. C'est un gros bordel dans la salle de ciné par contre, mais peu importe, le film débute. Ce qui fait aussi le charme des Muppets, ce sont les chansons, de qualité en VF, même si je pense qu'en VO elles doivent être meilleures. En fait, ce qu'il faut savoir, c'est que je déteste quand ça chante des trucs niais, j'ai toujours détesté les Disney car je ne voyais dans leur long métrage que des chansons niaises, bon, j'ai depuis changé d'avis, mais les comédies musicales m'énervent aussi. Sauf que depuis j'ai découvert La petite boutique des horreurs et le Rocky Horror Picture show, j'avais voulu voir ce dernier à la suite de l'épisode spécial de Glee, c'est dire que pour un mec qui n'aime pas les comédies musicales, j'aime bien certains film ou séries de ce genre pourtant. En plus je ne vous ai pas parlé du fait que j'ai le CD des Mille et une vies d'Ali Baba, une comédie musicale française qui n'a pas marché. Mais revenons au film, car on va découvrir Kermit dans son environnement naturel, un marais. Et on entendra la chanson phare du film, une histoire d'arc en ciel offrant de l'espoir pour tous, même une petite grenouille seule dans son marais.

Seule ? Non, car un impresario est perdu dans le marais, et là, après la jolie chanson donc, on va tomber dans l'humour assez absurde, genre le mec il croise une grenouille qui parle, logique, ensuite le gag de la langue, mais surtout le "crocrodile", nous montre que l'humour sera simple, mais de cette simplicité se dégage une efficacité incroyable. C'est là que Kermit va apprendre que Hollywood cherche une grenouille, et alors qu'il est bien dans son marais, le fait qu'il pourrait ravir des millions de gens en leur apportant du bonheur, convainc notre grenouille de partir dans un road trip un peu fou. Si l'on voit les fils par moment, le coup de la bicyclette m'a scié, impressionnante, la scène vous fera retomber en enfance, c'est obligé tellement c'est bluffant.

On va passer par divers endroits, mais le film ne serait pas intéressant sans adversaire, ainsi si on va voir Kermit rencontrer plein d'autres Muppets, c'est surtout le gérant d'un enseigne d'un fast food vendant des cuisses de grenouille qui va tout faire pour l'engager afin d'assurer une promotion moins ridicule que lui-même déguisé en grenouille. Surtout que Kermit possède un excellent sens du rythme et sa façon de danser sauvera Fozzie de la lapidation (c'est un peu violent ce que je dis, mais cela n'en est pas loin). Pratique, l'ours possède une automobile, ça permettra à Kermit d'arriver plus vite pour passer le casting. Alors que le méchant humain pourchasse la grenouille, d'ailleurs il me fait penser à Boss Hogg de la série Shériff fais moi peur, avec Rosco PPPPPPPP Coltran, sauf que là, son sbire gentil n'est pas shériff, j'ignore si c'est volontaire ou non par contre. Mais bon, vous voyez le genre, sinon, bah essayez de voir un épisode de cette série marrante, pas exceptionnelle, mais rigolote.

La prochaine rencontre se fera dans une église perdue, avec le groupe, ainsi nous voyons le cool Floyd, la guitariste, le saxophoniste, le régisseur, et surtout Animal, le batteur, ce personnage est à la fois drôle et effrayant, son côté "des femmes !" pourrait mal passer aujourd'hui je pense, mais il est franchement marrant, incontrôlable, et surtout, nous offrira une scène digne d'un film Gojira, bon, au niveau des Muppets, donc ce sera juste un toit de cassé, mais quand même. Là aussi on tombera sur une superbe chanson, même en VF, franchement, qu'est ce que j'adore ces passages, c'est fou. La scène suivante les fera rencontrer Gonzo et sa "poule", le couple est génial je trouve, hyper drôle, surtout que Gonzo est du genre naïf, capable d'acheter plusieurs ballons pour sa poule alors que le vendeur lui conseille. Ils nous offriront plus tard, eux aussi, une très jolie chanson, alors que l'on croira que tout est perdu.

Mais voyons la fête foraine, typique de ce que l'on nomme l'Amérique profonde, enfin bon, l'Amérique du nord étasunienne plutôt, mais c'est une expression, et là, c'est lors d'une élection de Miss locale que LA rencontre aura lieu. Miss Piggy et Kermit. Le crush a lieu aussitôt, et après quelques péripéties, voilà tout le monde embarquant dans la suite du road trip. Bon, j'ai oublié le fait que Kermit et Fozzie ont rencontré Gonzo et sa poule à la suite d'un faux accident de voiture, qu'ils en ont changé grâce à "la chèvre", pardon, je n'ai pas saisi le nom, ce n'est pas une marionnette mais un mec en costume, assez effrayant pour les plus petits je trouve (moi sa grande taille me faisait un peu peur petit), mais qui pourtant veut aussi aller à Hollywood devant le fait qu'il est exploité par un humain.

C'est qu'il commence à y avoir du monde, en plus, tout ceci a lieu alors que le méchant cherche toujours à enrôler Kermit, il ira jusqu'à enlever Piggy. Ce qui nous offrira tout d'abord la scène du restaurant. Avec le sommelier et le Champagne tout pourri bu à la paille. Puis donc c'est l'enlèvement, et tout le monde sera sauvé par l'incroyable force de la cochonne quand elle sera énervée. Entendre le scientifique (avec l'accent allemand en VF) dire "une cochonne qui fait du kung fu", purée, j'étais mort de rire. Je ne sais pas, je dois être bon public, mais ça me fait penser à la scène où Fozzie se gare comme une merde et que Kermit lui demande où il a eu son permis, ce à quoi répond l'ours "dans une pochette surprise", punaise. Bon, écrit ainsi ce n'est pas drôle, mais je vous assure que ça le fait durant le film.

Après on verra le désespoir, et toute la pression que possède Kermit sur ses épaules, quand il dit que son rêve ne s'accomplira, peut importe, mais il avait promis aux autres qu'ils iraient à Hollywood, c'est à lui qu'incombe cette responsabilité de les avoir déçus. Une fois de plus, le héros qui se remet en question, dans une scène très jolie, c'est excellent. Puis il y a l'affrontement face au tueur à gage de grenouille et celui qui l'a engagé. Avec là aussi une très jolie scène, superbe discours de Kermit, qui ne fonctionnera pas sur le méchant (alors qu'on y croira pendant un court instant), avant que Animal n'avale les pilules du professeur et devienne immense, effrayant les méchants.

J'accélère, je ne voudrai pas tout révéler quoique c'est presque fait, en fait on aura droit, une fois de plus, à la chanson de l'arc en ciel, qui obtiendra de façon méritée, l'Oscar de meilleure chanson en 1980, avec cette scène que l'on voit venir à mille lieu, mais très jolie, du vrai arc en ciel.

Je n'aurai pas cru autant aimer, c'est incroyablement réussi, aujourd'hui encore, et si c'est simple dans son humour, c'est justement ce qui fait le charme des Muppets. Parfois un fil visible trahit les trucages, mais ça ne dérange pas du tout. Là où on sent que le film a vieilli, c'est à travers ses guests, le seul que j'ai reconnu est Telly Savalas. Bon, de toute façon, les Muppets ont toujours eu des invité très étasuniens, donc qu'ils soient connus d'hier ou d'aujourd'hui, ça ne dérange pas. Si, un peu, car on sent que, par le cadre, la façon dont l'actrice ou l'acteur est révélé, on sent que c'est quelqu'un d'hyper connu en 1979 aux USA, et nous, nous sommes là, à dire "ils en font bien des caisses". Voilà le seul petit défaut d'un film très efficace, sur fond de road trip délirant, ils rencontreront même The Bird, de Sesam Street, petit hommage à une émission ayant précédée The Muppets Show. Je compte évidemment le revoir en VOSTFr, mais la VF est nickel, on retrouve les voix de Roger Carel (Kermit) et Micheline Dax (Miss Piggy), qui s'en sorte excellemment bien. Avec ses passages complétement hilarants, ses répliques simples mais qui font exploser de rire, ses petits passages "émotion" très bien gérés, et des chansons géniales, nous sommes en présence d'une grosse réussite, un film à voir absolument, j'ai adoré. Ne vous focalisez pas sur le fait que ça frôle les 40 ans, c'est toujours aussi bon.

@+

Vidéo de frzsks.