Il y a le diable, le Soleil et la mer - Deadpool 02

Le revoilà, le plus irrévérencieux des super héros, qui n'est pas un héros en fait. Le Deadpool a vécu une première aventure assez épique, où il lui fallut lutter contre les spectres des anciens présidents des États-Unis d'Amérique. Forcément, voir en gros titre "Captain America décapite Harry Truman", ça le fait pas. Du coup nous avions appris à nous attacher à Preston, Benjamin Franklin (sous forme spectrale), Michael et bien sûr Wade Wilson, a.k.a. Deadpool, ayant la particularité de ne pas mourir de ses blessures.

Si dans ce tome 2 de Marvel NOW! nous n'en apprendrons toujours pas plus sur les origines du héros, on fera un petit tour dans sa conscience via Preston, assez marrant. Le tome se clôt d'ailleurs sur une prise de conscience qui mènera certainement à l'histoire des origines de Deadpool lors du prochain tome, mais j'affabule.

Tout débute de façon hilarante, une histoire jamais sortie concernant Deadpool au début des années 80. En fait c'est un pont cherchant à expliquer de façon volontairement nulle, pourquoi le héros n'apparaîtra qu'en 1991, esquivant quasiment toutes les années 80. C'est dessiné comme à l'époque, avec les trames, et on reconnaît le style Deadpool quand il parle d'une usine de Laser Disc comme paiement, ou qu'il cherche Siri et Google désespérément. On y verra le Tony Stark de cette époque, et d'ailleurs le tome 1 n'avais montré que Captain America, ici ce sont pas mal de super héros de Marvel que nous verrons.

Hulk, SpiderMan, Luke Cage, les 4 Fantastiques (enfin pas les 4 mais presque), il y aura beaucoup de personnages cités et montrés. Que ce soit vraiment eu, ou juste un ennemi prenant la forme de Hulk par exemple. Car ici Deadpool va faire un pacte avec Vetis, un sbire du Diable en personne. Et l'histoire des chapitres de ce tome montrera le combat entre Deadpool et Vetis, qu'il soit à distance ou direct à la fin.

Il me semble que l'action est moins bien menée. Et que, pire, les dialogues sont parfois pénibles à lire. Il y a toujours ce côté décalé (Batman, de la concurrente DC Comics sera même cité) mais ça fait moins mouche. La faute à une histoire complétement débile, une question de prise de pouvoir en enfer, enfin bon. On ne pige pas bien comment Deadpool arrive à tuer son premier contrat pour Vetis, le mec au corps invulnérable meurt asphyxié dans du béton, soit, mais je ne sais pas, ça a du mal à passer.

Par contre, gros bon point positif, la présence rapide de Daredevil et de certains ennemis des X-Men. Je n'y connais pas grand chose, mais la femme aux échasses, et les autres ennemis qui protège celui qui peut voir l'avenir, offrent un combat génial. Surtout que, comble du bonheur, SpiderMan est de la partie. Évidemment Gerry Duggan et Brian Posehn joueront sur la ressemblance de costume entre les deux héros. Nous verrons aussi le vrai visage de Deadpool, complètement en lambeau, à de nombreuses reprises.

Il y a ce passage assez émouvant avec Preston (enfermée dans l'esprit de Deadpool depuis sa mort) et sa famille. Le gosse qui y croit de suite alors que le mari plombe le cul de Wade Wilson. Que dire aussi de ce plan foireux d'envoyer en enfer Michael afin qu'il retrouve son âme. Enfin bon, vous aurez tout le loisir de lire tout cela.

Le dessin reste superbe, Scott Koblish et Mike Hawthorne excellent ici. Que dire du premier chapitre qui replonge la lectrice et le lecteur dans les comics des années 80, c'est brillant. L'action est lisible, impressionnante par moment. Comme je l'ai déjà dit, ça parle trop, ce qui nous fait ralentir le rythme, mais on en profite de mieux savourer les dessins. Val Staples se charge de mettre tout cela en couleur, et ici aussi le boulot est magnifique.

Si les chapitres de ce tome ne sont pas aussi rigolos que le premier, on reste sur le même ton, la même violence, et donc on se marre tout de même. Ici les allusions aux super héros Marvel sont beaucoup plus nombreuses et directes. Ceci rend le scénario plaisant. Mais par contre ça tchatche trop. On se croirait devant certains passages lourds de "Walking dead", ce qui rend la lecture lente et par moment pénible même. Enfin pénible, pas tout le temps, mais voir des bulles prenant la moitié de la case n'est pas bon signe (oui, bon, là j'abuse un peu j'avoue). Surtout que le scénario part un peu trop dans le n'importe quoi avec Méphisto notamment, même si le chef des enfers est marrant à essayer de soudoyer tout le monde pour avoir des âmes. Au final, l'expérience est moins jouissive que le premier tome, mais reste plaisante. Il y a de l'action, de l'humour, et surtout une mise en place d'un arc qui s'annonce certainement sympa, on verra ça plus tard. En attendant, j'ai bien aimé malgré le côté lourd de certains dialogues. Si vous avez aimé le premier tome, c'est un petit cran en dessous, mais c'est bien quand même.

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