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Cultivons la curiosité

Europop - Eiffel 65

Europop - Eiffel 65

1999, l'électro-pop aux sons synthétiques bat son plein depuis maintenant 3 – 4 ans je dirai. Nommée souvent Europop, le monde mit un certain temps avant de découvrir ces sons entraînants et cartonnant sur les dancefloor, ou pistes de danse. Eiffel 65 est un groupe Italien. La péninsule bottée n'offre pas que des crooner au look de premier de la classe qui font couiner les gens en concert, la preuve. C'est grâce à un petit clip moche, en image de synthèses moches, avec un personnage à mi-chemin entre l'alien avec plein d'yeux de « Toy Story » et un Schtroumpf que le groupe va exploser aux yeux de l'Europe. « Europop » est donc un album qui fait bouger, avec des sons un peu dépassés mais pourtant encore efficaces. Des voix modifiées aussi. Et quelques titres marquants, dont un rendant hommage à la PlayStation de Sony, qui avait refusé de voir le titre nommé comme sa première console de jeu.

 

Mais tout débute par « Blue (Da Ba Dee) ». Le titre fera connaître le groupe à travers l'Europe. Je ne vous ai pas dit, mais nous partons pour 15 titres (dont des remixes) et 70 minutes là. Donc la première chanson est redondante, mais terriblement efficace. On y comprend les paroles, et en extrapolant, on peut même y voir le fait que le personnage déprime (avoir le blues) à cause de sa vie monotone, monochrome même, et qu'il en a marre de cette uniformisation. Une façon de dénoncer la société de consommation qui fait que l'on a tous et toutes les mêmes voitures, maisons, fenêtres. Oui, le titre est moins con qu'il n'y paraît, et en plus, malgré un rythme lent, nous offre un joli piano, un son électro assez présent pour bien rendre une fois le son à fond. Le titre peut lasser si on l'écoute en boucle mais il est plaisant et reste efficace de nos jours.

Vidéo de bettermusic.

« Too much of heaven » est un cran en deçà. Plus électro qu'autre chose, malgré là aussi un joli piano, le chant est foutu en l'air avec une modification vocale à faire saigner des oreilles. Dommage car c'était pas mal du tout sinon. Mais voilà déjà « Move your body », pas mal connue je pense, cette chanson invite à.... bouger son corps. Logique. Une percussion très présente, toujours ce joli piano (marque de fabrique du groupe du coup), la chanson est plaisante, entraînante, efficace. J'aime bien ce titre j'avoue. La partie « solo électro » est excellente, une chanson qui ne pâtira pas pour intégrer les playlist les plus élitistes.

 

« Dub in life » est, euh, bah sympathique. Pas impérissable, mais dans l'écoute de l'album elle passe. Sans plus cependant. « Living in a bubble », malgré le retour du piano, est dégueulasse avec sa voix modifiée. On y entend même du violon, mais rien ne sauve cette chanson, qui est trop bizarre au niveau du chant pour être appréciée à sa juste valeur, dommage car en terme de composition c'était un titre intéressant.

 

Nous voilà à « My consolle », que l'on pourrait sous titrer « I Luv PlayStation ». La composition est digne d'un bon gros son électro, les paroles sont d'une simplicité enfantine, mais entendre « Resident Evil », « Gran Turismo », « Bloody Roar », « Oddworld » ou « Ridge Racer », ça le fait. Bon, on passera sur « X-Files », certes un jeu de la première PlayStation, mais à la qualité discutable. Le refrain est composé des lettres composants la console de Sony. Je l'ai dit, en terme de paroles, c'est simple, presque con, mais pourtant, avec la composition efficace, puissante, ça le fait. Un excellent titre, le meilleur de l'album même je dirai.

 

« Another race » est flippante, voix modifiée qui fait saigner, heureusement le synthé est puissant, dynamique, une fois de plus le chant vient tout gâcher et c'est dommage. Je passe rapidement « Your Clown », mou, lent, ayant un mauvais chant, comme si c'était une balade électro mais qui ne fait ressentir aucune émotion. Et heureusement « The Edge » relève le niveau. Rythme s'élevant sans être asphyxiant, compo sympathique, voix certes modifiée, mais pas à l'extrême, qui passe bien, nope, voilà un bien joli titre.

 

« Silicon World » est lent, mou, redondant, pas vraiment de la pure électro, pourtant le son y est agréable, avec des percussions posant un rythme pas élevé, mais efficace. Une fois de plus, le chant aiguë modifié à l'extrême fait peur. Le refrain fonctionne cependant, un titre comportant du bon, et du moins bon. Dans l'écoute de l'album, il passe, mais seul, on zappe. « Now is forever » donne une sensation bizarre avec son chant notamment. Une composition ressemblant aux films de Science-Fiction des années 80, le titre n'est ni bon, ni mauvais, comme le précédent, ça s'écoute sans plus.

 

« Europop », qui donne son nom à l'album, est lent à se mettre en place. Pour le coup, c'est le titre « techno » par excellence. Je pense un peu à Faithless, mais avec un chant moins intéressant tout de même. On pense aussi aux musiques présentes sur le jeu « Destruction Derby », j'aime bien ce titre, même si il est un peu lent je trouve. Par contre « Hyperlink (Deep down) » s'enfonce dans les profondeur avec ce chant nul. Voix modifiée qui fait saigner, mais un son proche des musiques de « WipEout 2097 », un mélange sympa, quoique donnant un mal de crâne violent à cause du son électro aiguë par moment. Bof.

 

Les deux singles de l'album se retrouvent remixés ici. La version de DJ Gabry Ponte (Speed cut radio) de « Move your body » est surprenante, on y retrouve la voix modifiée pourrie, mais le rythme est clairement plus élevé, et on redécouvre la chanson avec plaisir. La composition est géniale, mais le chant met tout en vrac et énerve, dommage. DJ Ponte (Ice pop mix) s'occupe de « Blue (Da Ba Dee) » avec un introduction puissante, il conserve le chant et la composition, en y ajoutant une percussion plus puissante, ralentit le rythme, donne un effet sonore d'écho, pas le dauphin, mais comme quand on mettait un CD dans la première PlayStation et que nous pouvions mettre l'effet « Church », seules les personnes ayant utilisées la première console de Sony comme lecteur CD (c'était cher à l'époque) peuvent comprendre. Au final, les modifications sont subtiles et je trouve que le titre gagne en puissance. Une réussite.

 

Et bien oui, un album surprenant, pas mal de chansons possèdent le syndrome « voix modifiée dégueulasse », mais sinon, le reste est très bon, entraînant, donnant donc envie de se secouer le bas des reins, on y trouve même un superbe hommage à la première PlayStation. Si vous aimez l'électro-pop et la musique qui fait boum boum (mais pas trop), je vous conseille cet album. J'aime bien et j'avoue que parfois, j'écoute certains titres. « Blue (Da Ba Dee) » et « My Consolle » surtout. J'aime bien, tout n'est pas parfait, mais ça s'écoute. Dire que ça a bientôt 20 ans, la vache.

 

@+

Vidéo de Bliss Corporation.

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