Pirates des Caraïbes : Le secret du coffre maudit

Suite directe à "La malédiction du Black Pearl", le film du jour, réalisé par Gore Verbinski en 2006, est conçu de façon à ce que la saga "Pirates des Caraïbes" forme une trilogie. Résultat, un peu comme pour "Star Wars Episode I : La menace fantôme", "Avengers : Infinity War", "Matrix : Reloaded" et même "Retour vers le futur II", nous savons en entamant les 2h24 de ce film, qu'il n'aura pas de fin, même pire, qu'il possédera un cliffangher. Comment une attraction a-t-elle pu se retrouver avec une trilogie dépassant les 7 heures ?

Car si la saga "Le seigneur des anneaux" avait un matériaux de base signé J.R.R. Tolkien particulièrement conséquent, sortir des histoires aussi longues alors que le projet original est encore plus fin que roman "Le Hobbit" est un tour de force que seuls des producteurs sont capables de concevoir.

Ainsi, le film du jour conserve les personnages du précédent, mais en profite pour établir un nouvel ordre. On sait que Barbossa est déclaré mort, du coup il faut un nouvel ennemi terrifiant. C'est le Hollandais Volant avec sa grosse bébête qui va prendre cette lourde charge. Mais avant tout, nous voyons Elizabeth et Will, proches de leur mariage, qui se font arrêter et menacer de peine de mort si ils ne coopèrent pas à la recherche de Jack Sparrow.

Tandis que nous ignorons ce qu'il est advenu du Commodore James Norrington, Cutler Beckett vient en quelque sorte le remplacer. Le représentant de la compagnie Britannique des Indes Orientales est d'emblée détestable. C'est lui qui emprisonne Elizabeth et envoie Will récupérer Jack. Cependant, tandis que le jeune part sur les traces du capitaine du Black Pearl, sa fiancée s'échappe grâce au sacrifice de son père déchu.

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Dès lors, on sait que Cuttler ne doit pas forcément ramener Jack, mais son Compas. Celui-ci possède la capacité d'indiquer la direction vers ce que son porteur (ou sa porteuse) désire le plus au monde. Par exemple, vous voulez plus que tout au monde une glace myrtille/fraise, le compas vous indique où en trouver. L'exemple est con, mais clair.

Dans son périple, Will retrouvera Jack. Le capitaine du Black Pearl a fait des siennes, et est désormais chef d'une tribu cannibale, aboyant un langage incompréhensible. Soit dit au passage, le monsieur qui mène Will proche de l'île des cannibales, s'exprimera en français, ce qui surprend en VOSTFr. Donc Will retrouve Jack, mais tombe en mauvaise posture, vu qu'il se fait emprisonner pour servir de futur repas aux autochtones.

Dans sa prison suspendue il retrouve l'équipage du Black Pearl. L'île des cannibales donne une scène rigolote d'évasion spectaculaire. Mais joue un peu trop sur le côté cartoonesque des gags. Ainsi Jack dit un truc de travers dans la langue locale, et se voit embroché, prêt à servir de méchoui. Il arrive à s'échapper, mais toujours embroché. Ce qui lui sera bien pratique pour franchir un précipice, ou non.

Nous laissons le Black Pearl s'échapper avec une partie de son équipage, le chien se sacrifie, son destin nous sera conté en toute fin de film dans une scène post générique aussi inutile que marrante. Mais revenons avant la recherche de Jack par Will. L'équipage du Black Pearl se retrouve sur l'île cannibale suite à une rencontre qui effraya son capitaine.

On vit le Hollandais Volant et son capitaine, Davy Jones, menacer Jack. Ce dernier a obtenu le Black Pearl suite à un pacte passé avec Davy Jones. L'équipage est un étonnant mélange d'hommes et de crustacés. Le vaisseau étant la plupart du temps sous l'eau, ce qui explique les différentes apparences des membres de l'équipage. Jack n'a plus qu'une solution, rechercher la clé ouvrant un coffre qui renferme une chose capable de tuer Davy Jones.

Par son côté sous marin surgissant n'importe quand, le Hollandais Volant est d'une puissance impressionnante. Et bien que le Black Pearl soit plus rapide, nous verrons que le premier a une arme dévastatrice pouvant être invoquée n'importe quand. Le Kraken. Monstre marin tentaculaire et immense, dévorant quiconque se trouve prêt de sa bouche. Lors du premier affrontement avec Davy Jones, pas de Kraken. Juste un avertissement de Jones auprès de Sparrow. Jack négociera 99 âmes contre sa vie. Ce que le capitaine du Hollandais Volant accepte.

Revenons au Black Pearl fuyant les cannibales et fonçant chercher la clé. Après une courte péripétie et la rencontre avec Tia, Jack ignore que la clé est portée sur lui en permanence par Jones. Résultat il se jette dans la gueule du loup, et le Black Pearl se retrouve attaqué par le Hollandais Volant qui invoque le Kraken. Disons que le vaisseau de Sparrow était tellement rapide que Jones appela son arme ultime. L'occasion de voir la puissance de la bête. Et pardonnez-moi, mais c'est ici que Jack parle des 99 âmes à Jones. Ce dernier en profitant pour prendre Will il me semble. Donc en fait ce sont 100 âmes que Jack promit à Davy.

Ce n'est pas clair, car il faut reconnaître qu'entre les lieux nombreux, et le surjeu de Johnny Depp, on a du mal à rester concentré. Surtout que je n'ai pas parlé de l'aventure de Elizabeth, qui va rencontrer une vieille connaissance déchue, et arrivera à intégrer l'équipage du Black Pearl. Tout ceci je l'ai zappé, mais c'est bien expliqué malgré le côté un peu brouillon du film.

Là, je viens de vous parler de 1h - 1h15 de film. Il reste une grosse heure durant laquelle Will va retrouver son géniteur sur le Hollandais Volant. On verra aussi Elizabeth hésiter entre Jack et Will, et une folle course à travers l'île pour la conservation du coffre, dont on découvre le contenu. La fin se termine par une tragédie, mais aussi plusieurs choses laissées en suspens, le destin de Jack en premier lieu. Mais aussi les sentiments d'Elizabeth, dont Will connaît le tourment après avoir vu sa fiancée rouler une grosse pelle à Sparrow. On nous parle d'aller jusqu'au bout du monde, et à nouveau, une ancienne connaissance fait son apparition en toute fin de film.

Si le film est spectaculaire et très propre dans ses effets spéciaux, le scénario se veut un peu trop fourni pour être appréciable. D'autant que la plupart des réactions sont prévisibles. Cependant, l'équipage du Hollandais Volant est impressionnant. De même que les batailles navales et les escarmouches à l'épée. Bien que l'une d'entre elle sur une roue de moulin à eau se veuille un peu trop spectaculaire et rigolote pour être appréciable. La musique est plutôt pépère, seul le thème principal est intéressant en fait. De plus on ne comprend pas bien ce personnage d'Elizabeth, qui veut Will, puis Jack, puis en trahi un. Qui est une fille de bonne famille, effrayée de lutter contre les hommes poissons de Davy Jones, mais finalement maniera deux épées avec une aisance un peu trop bienvenue.

Si le film divertit dans un milieu de la piraterie me faisant dire que nous sommes presque face à un "One Piece" réaliste, j'avoue que ce deuxième film est trop long d'une part, et surtout cherche trop à faire rire ses téléspectatrices et téléspectateurs. Le premier film avait un humour sympa, et Johnny Depp n'en faisait pas des caisses. Ici, ce sont des tonnes que l'acteur fait. L'acteur en fait des tonnes. C'est mieux dit. Et on constate que nous sommes plus face à un dessin animé s'adressant aux jeunes enfants qu'autre chose. Pourtant l'univers est assez sombre, presque effrayant. Mais non, Jack se vautrant dans une tombe fraîchement creusée, la roue du moulin à eau, le tout dans la même scène, c'est trop. On imagine les enfants se tordre de rire devant ce spectacle au final pitoyable, que j'ai préféré chez les "Tiny Toons" que sur le film de Gore Verbinski.

Suite un peu plus délirante que le premier film, certainement un peu trop longue et au scénario cherchant à trop montrer de chose, qui se conclue en plus sur un cliffangher que les personnes ayant chié sur "Avengers : Infinity War" détesteront. "Pirates des Caraïbes : Le secret du coffre maudit" est rigolo à voir une fois. Cependant, il s'avère lassant, avec des personnages incompréhensibles (je parle d'Elizabeth), d'autres qui reviennent on ne sait pas trop comment, et un Johnny Depp qui commence déjà à lasser en en faisant des tonnes. Ce qui est certes rigolo, mais lourd au bout d'un moment. Un film aux effets spéciaux impressionnants malgré ses 13 années au compteur. Sympa, à voir une fois, mais sans plus. Moyen quoi.

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