¡Dos! - Green Day

Rappelez-vous, nous avions vu le premier acte trop homogène mais sympathique du triptyque sorti en 2012 par Green Day. "¡Dos!" Sortira un mois après "¡Uno!" Et sera beaucoup moins ressemblant que les titres du premier disque. Qui au final m'avait lassé malgré deux titres finaux exceptionnels.

Cette fois-ci ce sont 13 pistes qui nous attendent, pour moins de 40 minutes, soit un titre en plus pour 2 minutes de perdues si on compare à "¡Uno!". Et on comprend dès « See you tonight » pourquoi. Titre introductif calme, à la voix posée, il dure à peine plus d'une minute. Ceci pour mieux lancer « Fuck time ». Woh, il a dit Fuck. Ce qui veut dire ken en gros. Je traduis bien hein ? Cette batterie de Tré. Quelle puissance. La guitare sonne Rock'n'roll des années 60-70, la voix n'est pas poussée. Si on oublie un titre de chanson un peu bizarre, la chanson est très agréable et fonctionne très bien. Surtout elle change du punk/rock de l'album précédent.

Un son qui revient avec « Stop when the red lights flash ». J'ignore si c'est dû à la promptitude des titres, mais ça va très très vite. Le rythme est sympa, et la chanson passe bien. Mais de là à rejoindre une playlist, ça me paraît compliqué. J'aime bien mais sans plus. Voilà « Lazy Bones » qui, grâce à une voix plus calme, fait ressentir quelque chose à ses auditrices et auditeurs, on reprendra même les premières phrases. Quand se lance le refrain, on reconnaît aisément ce que fait le groupe d'habitude, mais avec un truc en plus. Une chanson très très sympathique, puissante, qui fonctionne même en dehors de l'album.

« Wild One » débute un peu comme « Outlaws » qui sortira 4 ans plus tard sur « Revolution radio ». Une très bonne composition, mais qui n'est pas assez bonne pour sortir sur une playlist. Un titre qui s'écoute sans plus. « Makeout party » accélère légèrement, et c'est là aussi cool à entendre. Il y a du changement dans le son et dans les rythmes qui évitent de s'ennuyer et de ressentir une certaine redondance qui lassait dans "¡Uno!". Bon, cette chanson n'a rien d'immense et on l'oubliera vite. Mais elle est sympa quand même.

« Stray Heart » est une superbe balade. Même si la voix ne donne pas beaucoup d'émotion, on reste impressionné par la jolie mélodie que peuvent sortir des instruments typés rock. La composition est superbe, la voix s'allie correctement, c'est, pour l'instant, la chanson la plus plaisante du disque. Surtout que « Ashley » revient sur un son un peu dingue, au tempo élevé, peut-être même trop rapide. On retrouve ce son de "¡Uno!", sauf qu'ici on n'est pas lassé par 6 titres identiques avant. Une chanson qui va bien et qui s'apprécie alors que l'on a passé la moitié de l'album.

Car il ne reste que 5 chansons, dont « Baby Eyes » qui ira vite, très vite, tout comme « Lady Cobra ». Un peu plus de 2 minutes chacune, résultat on a pas trop le temps de les apprécier, et on se retrouve à les enchaîner sans arriver à les distinguer en vérité. « Lady Cobra » est un peu plus puissante, mais s'arrête rapidement, du coup nous voilà déjà devant « Nightlife ». Pour le coup c'est un coup d'arrêt. On notera la présence d'une voix féminine, une surprise chez ce groupe. La basse, la rythmique, les guitares électriques, on se croirait devant du ska. La chanson innove, et ce n'est pas plus mal, mais bon, elle n'est pas excellente, on la passera rapidement.

« Wow ! That's Loud » ne ment pas sur le son, il est lourd, un tempo rapide, une guitare électrique hallucinante, la chanson s'écoute bien, mais sans plus. Une constance sur cet album. Heureusement « Amy » sauve un peu "¡Dos!". Seule chanson offrant une belle émotion, peut-être due à l'absence de batterie ? En tous les cas très jolie chanson.

Si cet album est moins redondant que le précédent, il n'est pas forcément meilleur. Déjà, c'est très délicat de sortir un titre et de le mettre dans une playlist. Ensuite, certaines chansons sont beaucoup trop courtes pour nous laisser le temps d'assimiler et d'apprécier ce que l'on nous propose. Résultat, je confonds fréquemment « Baby Eyes » et « Lady Cobra », car elles s'enchaînent l'une derrière l'autre, croyant être en présence d'un long titre en plusieurs actes comme « Jesus of Suburbia » ou « Homecoming » de l'album « American Idiot ». De plus, le précédent album possédait deux superbes titres à la fin, ici « Amy » est très jolie, mais ne suffit pas à sauver ce disque. Je suis presque en train de me dire que finalement, on arrivera peut-être même pas à sortir 12 bons titres des 37 proposés sur ce triptyque ("¡Tré!" Contient 12 pistes). On verra ça lors d'une future chronique. En attendant, un album qui s'écoute bien, mais dont peu de titres ressortent vraiment. Il est donc dispensable je pense. J'aime bien mais sans plus.

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