L'attaque des Titans tomes 19 & 20

Ouch. Difficile de dire ce que nous offre le tome double regroupant les numéros 19 & 20 de "L'Attaque des Titans". Le précédent tome laissait présager d'une baston épique, et baston épique il y a. Entre l'affrontement de l'escadron contre le Titan cuirassé, le Titan bestial qui a mis un plan en œuvre, sans pour autant que les humains n'arrivent à lire de quoi il s'agit, puis le fait que le Titan colossal soit, pour l'instant invisible, nous voilà avec principale question, comment tout le monde va s'en sortir ?

La bataille est donc dingue, et c'est une action démesurée qui nous attend ici. Démesurée et n'offrant que très peu de répit aux lectrices et lecteurs que nous sommes. On conserve ce trait crayonné qui offre un dynamisme de malade aux combats. ISAYAMA Hajime continue de jouer sur les perspectives et les échelles, naviguant à hauteur d'humain, puis de semi-Titan, et enfin du Titan colossal. Car oui, je vous révèle que celui-ci va faire une apparition, son entrée et d'ailleurs exceptionnelle, et fait partie du plan du Titan bestial.

L'équipe des Humains se retrouve rapidement acculée, dos au mur (sans mauvais jeu de mot) et Erwin décide rapidement de scinder tout ce monde en deux. Une escouade va se charger de sauver les chevaux, seuls moyens de fuir, tandis que l'autre s'occupera du cas du Titan cuirassé à l'aide d'un Eren contraint de se transformer en Titan.

Ici, il n'est plus question de politique, de prise de pouvoir, et nous ne verrons pas Historia, qui avait pourtant marquée la saga précédemment. Les 2 tomes que l'on voit aujourd'hui se déroulent au même endroit, mais pourtant l'action s'avère époustouflante. L'idée de scinder en deux équipes fait que l'on ne s'ennuie jamais, même quand l'une d'elle est en très mauvaise posture face à "l'arme" utilisée par le Titan bestial. Fan de Livaï, sachez que ce personnage va se distinguer, une fois de plus, par son immense classe et son sens du combat. Cependant, je vous révèle que l'on ignore ce qu'il advient de son sort à la fin du tome 20, on le voit courser le Titan bestial, sans savoir si il réussit ou non.

Car en parallèle de ce front suicidaire qui verra de nombreuse pertes humaines, il y a aussi Eren, Armin, Mikasa et leurs amis. Idem, les pertes s'avèrent nombreuses, et la dernière image ne manquera pas de vous arracher une larme devant ce qui s'avère, peut-être, la mort d'un personnage majeur de la saga. Sauf si le principe de l'injection lui est appliquée. Ceci, on ne le sera que lors du tome 21.

Les pages s'enchaînent à tel point qu'il est difficile, très difficile même, de lâcher ce tome pourtant double. Nous sommes en face d'une bataille que même les Titans déclarent "importante" pour la suite de la vie, aussi bien humaine que titanesque. Résultat, ne débutez pas la lecture trop tardivement, vous serez rapidement happé.e par les événements et vous vous rendrez compte que vous avez déjà fini de le lire, en voulant savoir ce qu'il advient des personnages dans le tome 21. Si parfois la saga s'est avérée brouillonne ou trop bavarde, ici, elle semble avoir trouvé un rythme parfait entre flashback, action, et élaboration de tactique.

Sur ce dernier point, il est génial de voir ce que fait Armin, et la réponse de la personne à qui il laisse le commandement. Plus surprenante est la survie d'un personnage que l'on a cru mort dans l'assaut contre le Titan bestial. Bon, pour le personnage qui arrivera à aider Mikasa dans la bataille du Titan cuirassé, on s'en doute, mais concernant l'assaut suicidaire contre le Titan bestial, il est étonnant de voir cet humain se relever, lui-même étant le premier surpris par ailleurs.

Que dire de plus ? Dire que j'ai failli lâcher la série car je ne trouvais plus ce tome double chez France Loisirs, et que je pensais attendre de voir la série animée pour en voir la suite. Quelle n'aurait pas été mon erreur. Brillant, exaltant, passionnant, grisant, puissant, bordel, je n'ai pas les mots pour vous décrire le contenu de ces deux tomes. À lire et posséder absolument. J'ai adoré, vivement la suite.

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