Cultivons la curiosité
Normalement peu prolifique, dans les années 2000, le groupe Green Day sortira fin 2012, trois albums avec chacun 1 mois d'intervalle. Ici il n'est pas question d'albums complexes et recherchés comme le furent « American Idiot » et « 21st century breakdown ». Un retour à un son plus simple, plus punk, et des chansons n'ayant pas forcément de lien entre elles. Premier épisode d'une trilogie d'album ("¡Quatro!" est un documentaire en DVD), voyons ce que donnent les 12 pistes pour 42 minutes de son de "¡Uno!".
Et ça débute fort, « Nuclear Family » arrive avec ce son que l'on connaît bien du groupe. La batterie forte, puissante même, de Tré est excellente. Une chanson qui débute parfaitement un album qui s'annonce sous les meilleures hospices. J'aime bien dire des trucs débiles. « Stay the night » sera plus calme, mais toujours aussi plaisante à écouter, du moins dans son introduction, car quand le son se lance enfin, c'est une énergie folle qui débarque. Pas folle, mais qui va bien. Je n'arrive pas bien à l'exprimer. Il est clair que pour l'instant, les chanson sonnent Rock et sont plaisantes à entendre, sur l'album ou sur une playlist. J'aime bien.
Surtout que « Carpe Diem » conserve le même type de son. Vous noterez que je ne m'attarde pas sur les paroles, je n'ai pas cherché à les comprendre. Question ressenti, « Carpe Diem » est excellente, donnant une bonne énergie, idéale pour se donner du courage le matin. Mais ce n'est rien face à la folie de « Let yourself go », le rythme s'emballe, la vitesse et la puissance sonore vous donneront envie de sauter de partout, impossible de rester les pieds cloués au sol en entendant cette chanson qui défoule comme il faut. Ultra plaisante donc.
Alors que « Kill the DJ » calme un peu le jeu, on se retrouve tout de même face à une bonne chanson, que j'écoute parfois dans mes playlists, grâce à la basse de Mike Dirnt, ultra présente, et ce refrain qui reste en tête, au son haché, idéal pour se poser mais pas trop. « Fell for you » augmente un peu le tempo, avec un chant plus suave, moins énervé, le refrain est très joli, calme, il sonnerait presque balade si la composition n'était pas aussi puissante. J'aime bien.
C'est vrai que « Loss of control » continue sur une rythmique élevée, un son rock que j'adore, même si il n'y a pas beaucoup d'émotion qui passe du coup, on prend ce titre comme un bon défouloir, donnant une énergie sympathique que l'on prend volontiers. Pour « Troublemaker » nous sommes sur un titre classique, pas raté, mais qui ne marque pas. On l'oublie malheureusement trop facilement malgré la batterie de Tré qui est puissante. Peut-être bien la chanson la moins intéressante de l'album.
Avec « Angel blue » une certaine lassitude se fait ressentir. Encore ce son de guitare, encore cette batterie dingue, cette même basse, cette même façon de chanter. En fait, l'album manque de changement de rythme. On enchaîne les chansons, on écoute, oui, celle là est bien, puis 23 pistes après on à l'impression d'écouter encore la même chose. En fait « Angel blue » est plaisante à écouter, mais il lui manque un truc pour ressortir de la masse de l'album. Le pire étant que « Sweet 16 » est plus molle, mais opère enfin un changement de son. Ce qui la rend plus agréable que le titre précédent. Cependant pas d'émotion. Oui, j'attends d'un titre plus calme, plus balade, qu'il ma fasse ressentir une émotion. Et ce même sans comprendre les paroles. Elle s'écoute mais ne ressortira pas non plus de l'album.
« Rusty James » offre un son qui n'aurait pas choqué sur les précédents albums, un titre où un semblant d'émotion arrive (c'est vite dit), mais quel refrain ! Argh, génial, ça reste en tête, ce n'est pas trop foufou, et le son « calme » (pour l'album) va parfaitement avec la voix de Billie Joe Armstrong. Une vraie belle chanson je trouve. Ma préférée du disque. Sauf que c'était sans compter sur « Oh Love », une balade magnifique, à laquelle il manque un tout petit peu de rythme pour être excellente. Mais ici, enfin, on trouve de l'émotion. Le refrain est excellent, et on le reprendre en chœur, en faisant du yaourt car on ne devinera que « Far away nananananananana ». Je lui préfère tout de même « Rusty James », mais voilà comment clore un album à la perfection.
Que dire. Trop homogène. Voilà le problème de cet album. Il tarde à offrir des titres forts en émotions, mais ravira les fans (comme moi) du groupe. Un son lourd, puissant, et au final peu de déchet sur ce premier volet. Très plaisant, je vous le conseille tout de même, surtout si vous aimez un peu le rock. J'ai bien aimé.
@+
Vidéo de The Warner Sound