Malcolm - Saison 03

Après une deuxième saison qui sera la plus longue du show, revoilà Malcolm et sa famille, pour 22 épisodes d'environ 22 minutes. On conserve le fameux générique, avec toujours cette structure avec une scène pré-générique drôle.

Là, me revient celle durant laquelle Dewey a peur d'une araignée et demande à Hal, son père, de la tuer. Ce dernier refuse, indiquant à son fils qu'elle n'a rien fait de mal. Cependant, Hal est un peu comme nous tou.te.s, on a beau dire qu'il ne faut pas la tuer, hors de question de la saisir à pleine main. Ainsi, quand la pauvre bête refuse de rester bien en place sur le journal, Hal panique. Heureusement Dewey lui ouvre la porte afin que son père jette l'aranéide hors de la maison. Seulement, Loïs, la mère de famille, va se la prendre en pleine poire alors qu'elle allait ouvrir la porte de son foyer. Refermant la porte précipitament, Dewey indique à son père de fuir, qu'il assumera. Tout ceci alors que l'on entend la mère crier dehors, ce, juste avant que le générique ne se lance.

Vidéo de bauzil

Pourquoi je vous compte aussi précisément cette petit poignée de minute du show. Car, alors que je suis de nature difficile à faire rire, j'ai, pour le coup, explosé de rire devant ce pré-générique. Et ceci n'est qu'un infime exemple de la capacité humoristique de la série. J'ai rarement autant ri devant ma télé.

L'humour reste très simple, et malgré le nom du show, l'action n'est pas que centrée sur le surdoué Malcolm (Frankie Muniz). Le paternel, Hal (Bryan Cranston) est assez faible, un peu comme tout le monde en vérité, et c'est surtout sa femme, Loïs (Jane Kaczmarek) qui fait figure d'autorité dans le foyer. Francis (Christopher Kennedy Masterson) est l'aîné, on le retrouve dans son école militaire, mais la saison 3 annonce de très grands changements pour ce personnage. Dewey (Erik Per Sullivan) est le petit dernier, malin, toujours partant pour faire des bêtises. Nous apprendrons qu'il ne tolère pas les sucreries, sinon il devient violent. Reese (Justin Berfield) est la brute. On notera qu'il est remplacé dans sa voix française par Donald Reignoux (c'était Romain Douilly qui lui prêtait sa voix lors des deux premières saisons).

L'occasion de revenir sur la localisation en français, excellente. J'ai en effet vu cette saison en VF, et c'était du régal. Les gags et les voix fonctionnent, j'avoue ne jamais avoir eu besoin d'aller en VOSTFr. Comme je l'ai dit, il y a pas mal de changement ici. Reese n'est plus au collège, donc plus au même endroit que Malcolm. Les familles du héros et de Steevie (Craig Lamar Traylor) se rapprocheront. Au début avec un départ en vacances. Qui offrira un épisode drôle, durant lequel Loïs va, involontairement surprendre Abe et Kitty en pleine action. Ce même épisode qui aura débuté par un achat hilarant de tenues de bains dans un magasin.

Je suis obligé de vous expliquer, là aussi je me suis tordu de rire. Hal, oui, encore lui, doit acheter une tenue pour se baigner. Il n'aime pas les caleçons de bain comme le lui conseille Loïs. Du coup, il veut lui montrer comment le slip de bain lui va mieux. Ceci, en empoignant à pleine main le fessier de sa femme. Qui s'avère ne pas être Loïs. Du coup Hal aura des ennuis, car la porte de la cabine d'essayage l'enfermera dehors, en slip de bain.

J'avoue, je crois qu'avec Dewey, Hal est mon personnage préféré. Comme quand Francis revient après avoir fait une énorme connerie, et que les deux hommes se battront de façon peu académique, et que le père de famille sera fier que son fils se souvienne de ses conseils. Toujours utiliser les coups bas. C'est pour ça que j'aime Hal. Il est simple, ne cherche pas à être héroïque et se contente de peu. Quand son couple semblera battre de l'aile, à cause d'une accusation calomnieuse, il fera tout pour prouver à Loïs qu'il n'y a qu'elle qui compte à ses yeux.

Quand Loïs indiquera justement qu'elle semble moins l'aimer que lui ne l'aime, Hal ne s'en offusque pas. Au contraire, il estime que c'est pour cela que ce couple fonctionne. Elle le domine, et cela convient parfaitement au patriarche, qui, vous le concéderez bien, est loin de l'image du mâle viril Étasunien que l'on nous présente habituellement. Même Homer Simpson cherche à affirmer cette image du mâle viril. Il n'y a bien que chez les Bundy que l'on peut voir un patriarche aussi faible. Mais dans "Mariés, deux enfants" c'est différents. Le couple est moins fusionnel, et même presque parodique.

De plus, lors de cette saison, Loïs montrera aux téléspectatrices et téléspectateurs qu'elle n'est pas le monstre que l'on pourrait croire. Quand elle prend en otage Noël (c'est de saison et d'actualité en plus), elle émet des regrets monstrueux, se désignant comme affreuse, indigne, devant son mari. D'ailleurs, en essayant de saboter l'autorité de leur mère, les 3 garçons se rendront compte indirectement de l'amour que leur donne leur mère.

Ah, comme il faut bien un petit défaut à la saison, l'épisode 19, "Morceaux choisis", porte bien son nom. C'est un filler, un truc pour remplir 22 minutes. Avec des passages des anciennes saisons, sur fond de psychanalyse. Si il permet de constater que les acteurs étaient très jeunes lors de la première saison, et que sa conclusion est très drôle (grâce, une fois de plus, à Hal), il ne sert à rien. Idéal quand on ne regarde que d'une œil (ou écoute d'une oreille), mais décevant quand on lui porte toute notre attention.

On notera aussi l'absence de Jane Kaczmarek pendant quelques épisodes au milieu du show. L'actrice, comme le personnage de Loïs, manqueront au show, même si les épisodes restent sympathiques. Mais rien qui ne rende cette saison mauvaise. Au contraire, le show ronronne, et c'est un grand plaisir à voir. Après avoir vu "Le Muppet Show", j'ai ressenti un manque de Kermit, Rowlf et Piggy. Ce manque fût comblé par "Malcolm" et ses personnages hilarants. Roooh, je repense à cet épisode où Reese se retrouve au volant d'une auto-école, façon film catastrophe, ou alors quand Craig (David Anthony Higgins), le collègue de travail de Loïs, se retrouve sous le joug d'un singe domestique. Cet épisode clôt la saison d'ailleurs. Et fait penser à "Incidents de parcours" de George A. Romero. Avec un côté singe tueur plus drôle que chez le cinéaste. Je pense d'ailleurs que cet épisode rend hommage au film de 1988. Bref, "Malcolm" est une excellente série, hilarante, qui vaut le détour. J'ai adoré.

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