Re: BLACKPINK - BLACKPINK

Si MAO Abe fut ma (re)découverte de 2019, je n'oublie pas pour autant ma seconde grosse découverte de cette année-là. Après avoir battu le record de vues en peu de temps sur YouTube avec "Kill this love", et peu de temps avant leur concert au Zénith de Paris, j'avais en effet découvert un groupe venant de Corée du Sud, les BLACKPINK. J'en ai déjà parlé avec leur mini-album en coréen "Square Up", donc nous allons à nouveau évoquer ce groupe, avec leur mini album en japonais cette fois-ci.

L'avantage de découvrir un groupe tardivement, c'est que pas mal de réédition sont sorties, et du coup on peut faire le choix. Ainsi, "BLACKPINK" sort en 2017, en version normale, ou avec un DVD. Seulement, devant le succès grandissant de Jennie, Lisa, Jisoo et Rosé, une édition augmentée sortira un an plus tard. C'est donc en Mars 2018 que sort "Re: BLACKPINK". Il est divisé aussi en plusieurs versions. Les plus intéressantes étant la classique, qui ne change rien par rapport à la version de 2017, et celle avec un DVD qui se pare d'une grosse heure supplémentaire sur son disque vidéo.

Ainsi, "BLACKPINK" et "Re: BLACKPINK" dans leurs versions normales se composent d'un CD avec 6 pistes audio, "Boombayah", "Whistle", "Playing with fire", Stay", "As if it's your last" et une version acoustique de "Whistle". Le tout est chanté en japonais, qui n'est pas la langue maternelle des membres du groupe, aux nationalités pourtant diverses.

Logiquement, les versions DVD de ce mini-album, contiennent aussi un CD, avec les 6 pistes susmentionnées, auxquelles on ajoutera les mêmes titres, mais en versions coréennes. Avouez que ça en jette plus, et que ça justifie déjà, les 2800 Yens supplémentaires, faisant passer les versions "Re:" de 2700 à 5500 Yens (hors taxes), soit près du double. Logique, il y a deux fois plus de pistes. Environ 44 minutes de musique, sur lesquelles je revient rapidement ci-après.

"Boombayah", c'est le titre pêchu du groupe. Le boum boum prend aux tripes pour peu que l'on ne monte le son, et surtout les basses, à fond. Il fonctionne aussi bien en japonais qu'en coréen, au point qu'il est difficile de distinguer les deux versions. La faute à une musique ultra présente, mais pas bruyante. Comme d'habitude avec le soft power Sud-Coréen, il faut pouvoir exporter la chanson, aussi bien à l'écoute qu'en concert. D'où la présence de titres en anglais, et pas mal de paroles dans cette langue. De plus, les refrains se payent le luxe d'offrir des passages que l'on peut entonner en yaourt, sans que cela ne dérange.

Franchement, sur "Boombayah", il est difficile de ne pas reprendre le titre lors du refrain, et le "yayayaya" aussi. C'est un titre enthousiasmant, qui file une force incroyable. "Whistle" se veut plus posée comme chanson. C'est, je pense, le titre le moins intéressant ici. Évidemment il est proposé 4 fois, en japonais, coréen, et acoustique pour les deux langues. D'ailleurs, dans cette dernière version, il fonctionne mieux je trouve. Bref, on passe rapidement à "Playing with the fire", très bon, un mélange efficace de chanson rythmée et plus posée. Disons que ce n'est pas la folie de "Boombayah", mais pas non plus le côté calme de "Whistle". Ce n'est pas la meilleure chanson du groupe, mais elle s'écoute très bien.

Je me permets de passer les pistes 4 et 10. Du coup, "As if it's your last", en plus du fait que je n'arrive jamais à retenir le titre correct de cette chanson, revient sur le côté pêchu de "Boombayah". Très plaisante, la chanson marque et intègre sans difficulté les playlists quotidiennes. Je trouve qu'ici la version coréenne est un poil plus sympathique à écouter, mais ceci reste subjectif. Histoire de finir en beauté, revenons sur les pistes passées en début de paragraphe. "Stay" est une sublime balade. Que dire des paroles anglaises que l'on comprend et qui sont sublimes. De plus, le petit livret vous donne les paroles anglo-japonaises et anglo-coréennes des chansons. Pratique pour en saisir le sens, au moins pour celles que nous, occidentaux et occidentales pouvont lire et donc comprendre.

Si "Boombayah" et "As if it's your last" sont pêchues, marquantes, et donnent de la force, c'est "Stay" qui a ma préférence. Cette guitare, les voix (mention spéciale à celle de Rosé), même l'harmonica est chouette. Si il n'y avait que le CD, on pourrait déjà être comblé.e. Mais en plus, et le format assez imposant de la bête le laissait penser, on a droit à un mini photobook. En noir et blanc, il permet de se familiariser avec les membres du groupe, même si leurs noms n'apparaissent pas. Mais le gros bonus, ce qui justifie cet achat, c'est évidemment le DVD.

Pour tout vous avouez, je ne comptais parler que du concert "BLACKPINK Premium Debut Showcase" qui est un supplément de la version "Re:". Mais il faut reconnaître que une grosse trentaine de minutes ne justifiait pas cela. Surtout que nous allons tout d'abord parler des clips présents sur ce DVD (et celui de la version sortie en 2017). On y trouve "Boombayah", "Whistle", "Playing with fire", "Stay" et "As if it's your last". Ainsi qu'un "Making movie" évitable. Il ne montre que quelques vidéos issues du tournage des clips mentionnés. Le "Special interview + Jacket shooting making" est rigolo. Surtout sous titré en japonais. Sauf que j'ai beau vouloir essayer d'apprendre cette langue, je n'y comprends toujours pas grand chose. Et je le lis encore moins. Du coup on se retrouve avec des passages marrants, mais auxquels on ne comprend rien si nous ne parlons pas la belle langue de KIKKAWA You.

Au niveau des clips, c'est clinquant, coloré, dynamique au niveau des chorégraphies, mais aussi impressionnant avec certains effets. "Playing with fire" nous montre des tableaux avec du feu, du vrai, pas du numérique, et c'est assez spectaculaire. Je n'ai pas spécialement de préférence au niveau des clips. Je passerai outre le fait que Lisa se fringue par moment comme une patate, en mettant un soutien-gorge par dessus ses fringues, façon Superman et son slip rouge. Je crois que c'est dans le clip "As if it's your last" qu'on la voit ainsi. Passons. Après tout, le premier clip que j'ai vu du groupe était "Kill this love" et j'avais détesté le côté bling bling façon États-Unis d'Amérique, ainsi que le fait qu'elles semblent faire la gueule du début à la fin. Ce n'est qu'après que j'ai pris le temps de bien connaître se groupe, et de constater qu'en fait Jennie n'est pas une Grumpy Cat, mais peut sourire.

Les clips ne sont pas forcément une bonne porte d'entrée je trouve. C'est bizarre, car ils sont ultra étudiés et biens conçus. On constate ainsi que le groupe est très bien produit. Mais passons, car parlons du concert. D'environ 35 minutes, les titres que nous verrons sont en fait disponibles sur le disque. Oui, prenez les 5 premières pistes, ajoutez "Boombayah" en version coréenne en "encore", et vous avez ce concert au final assez court. Surtout qu'il bénéficie d'un remplissage bizarre, avec une introduction qui permet de découvrir la scène en forme de ring, au milieu de la salle, et qui donne donc sur 360°. L'écran cylindrique est impressionnant, et, comme la scène, s'élèvera lorsque les artistes entrent en scène.

Le son, bien que sur un DVD, est puissant. On s'y croit. Les chorégraphies sont efficaces, et l'on n'appréciera pas trop la réalisation très rapide, qui arrivera à se poser sur la fin. Par contre, le fait de passer la chanson studio, telle qu'on la connaît (avec les paroles), et chanter par dessus, c'est une mauvaise idée. On y voit plus les filles comme des danseuses que des chanteuses. Seule Jennie fait le taf au début, même Rosé et sa voix puissante semble avoir du mal. Il aurait peut-être mieux valu laisser une bande sonore qu'avec les chœurs. Surtout que là, on entend bien quand la bande son prend le relai des chanteuses.

Dommage, car sur la dernière vidéo, nous verrons leur performance au "a-nation2017", et là, malgré la même bande sonore, les filles prendront le dessus vocalement parlant. Le concert "BLACKPINK Premium Debut Showcase" possède un long entracte, avec diffusion d'une interview, sous titrée en japonais. Je ne refais pas ma blague comme quoi je n'y comprends que très peu de chose, et vous indique qu'au final, ce fût un excellent showcase. Oui, c'est plus une petite prestation scénique introduisant les BLACKPINK au Japon qu'autre chose, mais ça reste efficace et sympathique à voir.

C'est simple, si vous appréciez ce groupe, même qu'en coréen, je vous conseille l'achat de ce premier mini album japonais. Bon, sauf si vous êtes réellement réfractaire à la langue de MAO Abe, mais je vous assure que ça passe très bien. L'objet est beau, imposant, avec un bel artbook, un disque complet, et un DVD qui permet de voir les clips quand on le souhaite, ainsi qu'un concert assez sympa. J'ai bien aimé, et j'avoue que je suis assidûment le groupe. Même si en vérité, mon groupe de K-Pop préféré reste les TWICE. C'est un bel objet aussi pour découvrir le groupe. Sympa quoi. J'aime.

@+

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