Chine - Japon : Dans le sillage des jonques

Cette fois, partons à travers un court documentaire qui nous mène sur une croisière qui nous fera voir du pays. Ce documentaire, réalisé par Alain Dayan, est produit par Night & Day (Productions audiovisuelles), et sponsorisé par les Croisières Costa. Ou Costa Croisières. Peu importe comment vous le tournez. Ainsi, notre périple débute dans la magique et fabuleuse Hong-Kong. Bon, ce que nous voyons date de 2009, donc pas de crise avec le continent. Le point de départ est parfait.

La ville rattachée à la Chine continentale depuis 1997, a conservé son esprit occidental, de sa période de colonie Britannique. De plus l'île est prospère, et se pare de milliers de couleurs la nuit venue. Une sorte de mini New-York (aucun lien avec la Grande Bretagne pour le coup). L'image des gratte-ciels vus de la baie de Hong-Kong, alors que le paquebot nous fait quitter cette ville, est magnifique je reconnais.

En fait, les personnes travaillant sur ce documentaire ont suivi une croisière de cette partie de l'Asie. Résultat on passe très rapidement de ville en ville. Ce qui atténue notre envie d'en savoir plus. On se retrouve face à un reportage qui nous offre de quoi picorer, mais n'approfondit pas grand chose. Sauf que durant les 52 minutes de ce documentaire, on arrive malgré tout à en apprendre un petit peu sur la ville, voire le pays, vue/vu.

Ainsi, le passage par Taïwan est marquant. Ce qui est comique, c'est que le samedi avant de voir ce DVD, j'avais regardé l'émission "Échappées belles" sur ce pays insulaire plus ou moins rattaché (lui aussi) à la Chine. J'y avais vu des paysages incroyables, variés, et une richesse inimaginable. Pour moi, Taïwan c'était les produits de mauvaises qualités des années 90 (le fameux Made in Taïwan), et Tzuyu, la membre du groupe TWICE.

Si l'émission de France 5 m'avait enchanté, le passage par Taipei sera aussi sympathique. Bon, c'est assez court, mais on y voit une infime partie des richesses de ce pays. De plus, le narrateur (entendu en français), lit un texte indiquant que la Taïwan des usines n'existe plus. On aura même droit à une explication sympathique de la création de ce pays. Mao Zedong gagnant la guerre civile dont naîtra la République Populaire de Chine en 1949, il forcera l'exile de son adversaire capitaliste, Tchang Kaï-chek vers l'île de Taïwan.

Le dirigeant du Kuomintang s'évertuera à rapatrier les trésors de son pays natif, la Chine. Ce qui explique pourquoi il y a tant de merveilles Chinoises à Taïwan. L'île se vante d'avoir la plus belle collection d'œuvres Chinoises au monde. En tout cas, ceci prouve que le reportage que nous voyons a beau être court, il a beau faire au plus vite, il arrive tout de même à dispatcher quelques informations passionnantes. Au point que je regrette sincèrement le manque de profondeur des escales.

Mais c'est ainsi que vogue la croisière, on reste peu de temps dans un port, et nous voilà déjà reparti.e.s pour Naha. 2 nuits et une journée de navigation plus tard, oui, quand même, et nous apercevons Okinawa, la fameuse île australe japonaise. On y voit le fameux marché couvert, avec une sorte de verrière qui fait un peu penser au souk du Maghreb. Ici, nous n'apprenons rien de foufou, pire, on commence à constater que les images paraissent vieillottes. La faute au 4/3 employé.

De plus, les arrivées dans les différents ports ce font souvent par temps couvert. Heureusement, après une brève visite de Kobe, dont on nous parlera du tristement célèbre tremblement de Terre de 1995, on prendra le train, direction Kyoto. Et forcément, on prend les clichés dans la tronche. Modernité, tradition, Maiko, Geisha, capitale de l'ère d'Edo, des Torii, temples, enfin bon, si on connaît un minimum le Japon, il n'y aura rien de neuf ici. Mais ça reste bien mené, et sympa à voir.

Il était drôle de voir le côté promotion de croisière. Avant l'arrivée au Japon, durant la journée de navigation séparant Taïwan de Okinawa, on y verra des personnes (d'un certain âge), apprendre les rudiments du japonais. Genre tu vas faire une croisière en Asie, durant laquelle la moitié des villes visitées sont Japonaises, et tu ne prépares rien ? Bon, je chipote, mais on sent le côté pub pour Costa Croisières là.

Surtout que nous voilà arrivé à Tôkyô. Ici aussi nous verrons Shibuya, Harajuku, et de nombreux clichés. Mais c'est ainsi. Bizarrement, le passage par la capitale Japonaise ne m'a pas marqué. Par contre Nagasaki si. Avec le point d'impact de la bombe nucléaire du 9 août 1945. Qui marquera la fin de la seconde guerre mondiale. De quoi donner des frissons. De façon étonnante, alors que tout le monde retient plus Hiroshima, la croisière ne passe pas par cette ville.

Enfin, direction la Chine continentale et Pékin. Là, j'avoue, j'ai totalement décroché. Non pas que je n'aime pas ce pays, mais le coup de finir sur la muraille de Chine m'a fait oublier la petite partie sur Pékin. J'ignore pourquoi.

En y regardant de plus près, ce petit documentaire sponsorisé par un croisiériste, d'une durée de 52 minutes, s'est avéré sympathique. Je m'attendais à m'embêter un peu, et même si j'ai décroché à la fin, c'était sympa, bien foutu, un peu cliché mais pas mal du tout. Oui, ce n'est pas en 16/9è, ni même en HD (il date de 2009 je rappelle), du coup les images ne sont pas exceptionnelles. Mais la façon de conter et le texte, accompagnent bien les images. Mine de rien, on en apprend un peu en moins d'une heure, et c'est bien. Je me découvre une passion pour Taïwan assez insoupçonnée. Il faut dire que le "Échappées belles" de France 5 m'a beaucoup plu aussi.

Dans ma recherche de documentaire sur l'Asie, j'avais pris celui-ci au pif (en vérité j'ai tout pris au hasard), et je suis surpris. Après, les images ne sont pas si belles, mais on fait un tour rapide de 4 états importants de l'Asie du Nord-Est, Hong-Kong, Taïwan, Japon et Chine. Il manque la Corée du Sud, c'est vrai. Mais cela aurait été difficile de placer le pays du matin calme dans ce documentaire. Purée, j'ai presque envie de faire une croisière moi. Bon, je n'ai pas l'argent, ni la personne pour m'accompagner, puis je n'aime pas trop le principe du 1 jour/1 ville. Mais j'ai tout de même aimé cette petite croisière par procuration. Après, de là à vous conseiller ce reportage, non, il y a mieux, plus beau, plus passionnant, sur YouTube. Le seul problème est que souvent en 1 heure, vous ne faites qu'un pays, là c'est plus divers. J'ai aimé.

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