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Cultivons la curiosité

Mariés, deux enfants - Saison 08

Mariés, deux enfants - Saison 08

Lors de la saison 1993-1994, les habitant.e.s des États-unis d'Amérique ont pu continuer à suivre les aventures de la famille Bundy. Cette sitcom satyrique en était alors à sa saison 8. Durant les 26 épisodes d'environ 22 minutes nous allons voir beaucoup de chose, attirant souvent le rire, aux dépends des nombreux personnages qui parsèment ce show.

Il y a le patriarche, Al (Ed O'Neill), la mère au foyer Peggy (Katey Sagal), l'aînée Kelly (Christina Applegate), le benjamin Bud (David Faustino) et le chien Buck (Buck). Cette famille assez pauvre vit dans une banlieue de Chicago, avec pour voisin la banquière Marcy (Amanda Bearse) et son second mari Jefferson (Ted McGinley). Le différentiel de moyen entre les deux familles, mais aussi d'âge, joue aussi beaucoup sur l'humour de la série.

Un humour assez cru. Al et Peg ne pouvant pas se supporter, mais s'aimant tout de même. Lors de la première saison, il était difficile de rire du ventre vide de Al, ou du manque de moyen de la famille Bundy. Mais très rapidement, les créateurs de la série Ron Leavitt et Michael G. Moye arrivèrent avec de nombreux et nombreuses scénaristes, à trouver un équilibre rendant la pauvreté des Bundy plus drôle que pitoyable.

Bon, ceci était une courte introduction franchement pas terrible pour poser à nouveau les bases de la série. Clairement une satyre du parfait "American way of life", dans lequel tous les sujets tabous sont abordés. La pauvreté en premier lieu, la nostalgie, mais aussi dans cette saison 8, l'écologie et le féminisme. L'extrait suivant est en VF alors que j'ai regardé cette saison en VOSTFr. Avec un extrait d'un des épisodes, dans lequel on voit tout l'amour que porte ses enfants à Al. On y voit aussi la stupidité de Kelly, et la réaction sarcastique de Al. Je n'arrive pas à me faire à cette VF. Un manque de rythme, mais aussi le fait que Sophie Arthuys double Bud. Je vois trop Jennifer Love Hewitt en entendant sa voix, du coup ça fait bizarre. Mais regardons cet extrait.

Vidéo de Al Bundy

La série va donc continuer sur son train train habituel. Variant les lieux, entre le salon des Bundy, et aussi le magasin de chaussure dans lequel travail Al. On trouve dans cette saison 8 des épisodes un peu plus marquant. Le troisième, dans lequel Bud semble devenir fou, montre un brin de surnaturel. Le suivant montrera que Al est superstitieux. Ainsi, quand tout semble se passer pour le mieux, il n'attend qu'une chose, la tuile qui lui prouvera que c'est un poissard. Résultat il ne profite pas le moins du monde de sa chance. Évidemment, quand il va commencer à croire qu'une bonne étoile veille enfin sur lui, tout ceci s'effondrera.

C'est comme quand il est à deux doigts de pouvoir participer à un quiz télévisuel sur le sport en général. Avec 10 000$ à la clé. Qu'il se fera rebuter au casting, car manquant de personnalité. Après un passage où il apprendra à Kelly tout son savoir (faisant ressortir du cerveau de la jeune femme tout ce qu'elle connaissait avant, dont Garfield le chat ^-^). Les Bundy vont enfin se sortir de la pauvreté. Ou non.

Ceci arrive lors du dernier épisode de cette saison, mais auparavant, Al aura frôlé le gain d'une Dodge Viper grâce à son antique auto. Un épisode dont on connait la fin, mais qui reste marrant à voir. D'ailleurs, il n'y a pas que Al qui prend cher. Ainsi Bud voit plusieurs fois l'occasion d'être dépucelé par des canons. Des jeunes femmes habillées à la mode des années 90, soit en minijupe moulante. On y verra une apparition de Julie Benz, future petite amie de Dexter ou de Angel dans les séries éponymes. Sur le coup j'ai mis un petit temps à retrouver son nom, mais il m'est revenu, et c'était savoureux.

Mais revenons à Bud, qui va être à deux doigts de trouver le grand amour avec une popstar, évidemment Kelly fera à nouveau tout capoter sans le vouloir. D'ailleurs l'aînée des Bundy va trouver un nouveau job. Après avoir subit de nombreuses mains au fesses pendant son boulot de serveuse, elle va devenir "Verminator". Une icône d'un insecticide virulent et très toxique. Le coup de la démonstration avec des cafards venimeux est drôle et triste à la fois.

Tout comme quand Al va devenir le parrain de l'écologie, étant le seul à faire le covoiturage demandé par la Mairie de Chicago. Il va apparaître dans des spots publicitaires avec ses compagnes de trajet. Là aussi c'est drôle, quoique par moment grossophobe. Une fois de plus, il faut prendre ça comme une critique des États-Unis d'Amérique, qui juge rapidement, Al agissant comme un connard au début avant de passer outre quand il voit que ça lui apporte pas mal de bénéfice. À la fin de l'épisode il devra choisir. Faire un discours mettant à mal la société d'insecticide qui emploie Kelly (et la mettre au chômage), ou renoncer à cette notoriété par amour pour sa fille.

C'est bête à dire, mais ce que je retiens de cette saison, c'est le fabuleux "NO MA'AM". Pour National Organization of Men Against Amazonian Masterhood. Une association anti-féministe, limite misogyne, pour contrer le fait que les femmes prennent le pouvoir. Non, c'est carrément misogyne, mais bien mené. Car les hommes y sont moqués. Comme quand Al voit un jeune lui demander du travail. Un jeune qu'il engagera et à travers lequel il se projettera, voulant qu'il vive la vie qu'il n'a pas pu avoir. Le coin des hommes mariés du centre commercial est hilarant. Ceci montre bien à quel point les hommes sont de fragiles êtres, se moquant gentiment des ânes (porteurs des courses) qu'ils sont. C'est dans cet épisode que j'ai constaté que l'excellent "Nibards Bar" se nommait "Nudy Bar" en VO. Sur ce point la VF éclate la VO.

Woooh, dernier point, l'épisode centré sur Buck est bien conçu. Même si on sent qu'il est là pour ne pas trop fatiguer les actrices et acteurs de la séries (qui apparaissent assez peu au final). Cet épisode est tout de même marrant, malgré le fait qu'il dénonce quelque peu la maltraitance animale.

Il y a un épisode que je n'ai pas trop compris, c'est le "Mon voisin est un espion". Comme quoi Jefferson serait dangereux, limite communiste, c'était très bizarre et assez délirant. Même si on voit rapidement venir la première chute, le mot final de l'épisode créé le doute, et je ne sais pas trop quoi en penser.

Bon, je m'arrête là, car en fait je serais capable d'en parler plus, et de tout vous révéler. La série est d'une efficacité diabolique. Aujourd'hui elle aurait un peu de mal à passer, car ses personnages sont parfois misogynes, racistes, grossophobes, ou des clichés assez mal posés. Pourtant, l'humour fonctionne. Il y a une certaine finesse qui fait que l'on sent que ce n'est pas gratuit. C'est là pour faire passer un message, et ça marche je trouve. On y trouve de jolies guests stars, dont Nicholas Brendon, Jerry Springer, Gary Coleman (qui m'a permis de savoir ce que disait Arnold de la série "Arnold et Willy" (ou Diff'rent strokes en VO)). On y voit aussi Julie Benz, et même Stacey Ferguson (que l'on retrouve dans les derniers films Mission Impossible ou en méchante dans "Doctor Sleep"). J'ai passé un très bon moment devant ce qui est une belle sitcom à la limite de la satyre de la société étasunienne. Après, je comprends que l'on puisse ne pas apprécier. Chez moi, ça fonctionne, j'aime beaucoup.

@+

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