BL Métamorphose – Tome 02

Nous revoilà déjà devant ce manga attachant de TSURUTANI Kaori. Dois-je expliquer à nouveau ce qu’est le BL ? « Boy’s Love », un manga racontant des histoires d’amour entre garçons. Voilà, c’est vite résumé, pas besoin d’aller plus loin car le manga que nous voyons aujourd’hui ne possède pas de protagonistes principaux de sexe masculin.

En effet, dans le tome 1 nous avions découvert Yuki, une dame âgée qui, un an après avoir perdu son mari, découvrira, par hasard, le fascinant monde des « Boy’s Love ». Aidée par une lycéenne, qui est employée de librairie hors de ses heures de cours, elle va plonger avec une touchante naïveté dans ce monde.

Urara est une lycéenne banale, voire transparente. Nous avons constaté qu’elle avait certainement quelques problèmes familiaux, vu qu’à 17 ans elle vit avec sa maman dans un petit appartement. Seulement, sa vie semble prendre un sens lorsqu’elle rencontre Yuki. Elle verra en elle divers profils. Une mamie, mais aussi une amie avec qui partager sa passion du BL.

Nous avions laissé nos deux héroïnes alors qu’elles patientaient pour assister à une grosse convention. C’est ainsi que débute le tome 2. Avec un passage très intéressant concernant les exposants. Nous verrons ainsi l’auteure Yu Komeda et son assistante Chima. Le dernier chapitre (numéro 20), leur sera en partie consacré. L’occasion de voir la vie d’une mangaka, qui s’accélère depuis que le rythme, avant de 18 mois par tome complet, passe à 1 chapitre par mois.

La façon dont sont introduites toutes les étapes de l’industrie du manga s’avère douce et compréhensible. Ainsi on prendra connaissance de la prépublication, et du rythme imposé. De l’attente des lecteurs et lectrices. Le tout accessible, même si vous ignorez tout de cet art. C’est l’avantage de cette série. À travers la mamie, le lecteur ou la lectrice peut éventuellement se reconnaître, et découvrir le monde du manga.

Je dis bien le monde du manga, et non pas du « Boy’s Love », car comme cela fût précisé par le podcast « BL Café » (dont j’ai déjà parlé dans la chronique du tome 1), l’aspect BL est presque invisible. Presque, car nous apercevons des extraits, toujours doux (ou soft si vous préférez). Nous ne verrons pas de scène ouvertement homosexuelle, ni même de sexe. En fait, cette série est l’introduction parfaite à ce monde.

On retrouve cette couverture agréable au toucher. Et un dessin excellent, détaillé, et agréable à l’œil. Nous ne sommes pas face aux clichés du manga. Bien que des réactions soient indéniablement exagérées. Comme quand la fille de Yuki rencontre Urara et la prend pour une Zombie. Des vignettes exagérées rares, qui permettent aussi de s’introduire aux mangas.

L’histoire prend son temps. On découvre donc ce monde, tout en constatant que Urara pourrait peut-être avoir sa chance avec son ami d’enfance. Ou non. Mais le plus passionnant ici reste ce dernier chapitre qui se focalise sur la mangaka et son assistante. On y voit la différence d’habits entre elles et l’éditrice. Bon, ce n’est pas l’éditrice, c’est la dame chargée de récupérer le chapitre du mois, mais je ne sais plus le nom de cette fonction. On termine par Urara essayant de mettre en pratique les conseils de Yuki. Je vous laisse découvrir de quoi il s’agit.

On reste donc sur cette histoire mignonne, un peu rigolote et légère. Le côté « Boy’s Love » est assez effacé (ça pourrait être les dramas, les Johnny’s ou la Formule Un), mais permet d’en apprendre plus, doucement. On apprécie énormément les deux protagonistes, chacune comblant un vide de l’autre. Elles sont complémentaires en fait. Cette fois on en apprend plus sur Yuki, en voyant sa fille par exemple.

Bon, je rapproche pas mal ce manga de « Yotsuba& ! », par son côté tranche de vie rigolo. Il y a un fil rouge avec Urara, arrivera-t-elle à construire son avenir, professionnel et amoureux ? Du coup, comme pour le précédent tome, il me tarde de parcourir le suivant. Il y a un côté léger qui fait que l’on se sent bien en lisant ce manga. Vivement la suite. Je le répète, ne vous focalisez pas sur le fait que le titre contienne « BL » dedans, c’est vraiment mineur et « soft » ici. J’adore.

@+

BL Café

Liens pour écouter le podcast du BL Café !

http://blcafe.fr/