Blog Tome 1 – Maliki

Il y aurait énormément de chose à raconter sur Maliki et sa création. Tout comme il y aurait aussi beaucoup de chose à dire concernant son auteur, Souillon, dont le pseudonyme n'apparaît qu'une seule et unique fois sur le livre que nous voyons aujourd'hui.

Allez, si, bref rappel des choses. Maliki naît donc de l'imagination de Souillon, dès 2004. Pourtant, la jeune femme aux cheveux roses ne verra sa première histoire sortir en livre qu'en 2007, chez les éditions Ankama. Il faut dire que son auteur à un passif avec la maison d'édition Roubaisienne, vu qu'il a participé aux succès Dofus et Wakfu.

Après moult aventures, c'est en 2016 que Souillon décide de prendre définitivement son indépendance. L’essor du crowdfunding (ou financement participatif), lui donne l'idée de s'auto-éditer. Une campagne de financement du premier tome relié de « Maliki Blog » est lancée, ainsi qu'un Mécénat participatif (respectivement chez Ulule et Tipeee). Ceci est très bien expliqué en toute fin de ce premier tome.

Un premier tome qui rassemble les différentes histoires de Maliki et ses ami.e.s, qui étaient diffusées sur internet. D'où le nom de cette série. Il est à noter que le compteur de 1000 préventes sera explosé, avec 852%, soit 8527 contributrices et contributeurs. Et non, votre serviteur n'en fera pas partie. Il faudra attendre la deuxième campagne participative pour que je craque. Me prenant le pack tome 1 et 2. Si le premier tome sera financé à la fin 2016, c'est un peu moins de 2 ans plus tard, en juin 2018, que nous aurons accès à cette nouvelle campagne.

Pour être complet, notons aussi une troisième campagne, pour, suspense, le troisième tome, à laquelle j'ai évidemment participé. Elle s'est achevée avec un gros succès en juin 2020, soit 2 ans après la dernière. Un bon rythme de parution donc.

C'est bien gentil tout ça, mais il me faudra attendre cette troisième campagne pour enfin lire le premier tome. Déjà, l'objet est beau, agréable à tenir en main. Avec un joli format A5 (la moitié du A4 classique), et un peu plus de 300 pages. C'est édité indépendamment par Opossum Média avec un papier de très belle qualité. J'avais obtenu la version classique, sans sur-couverture alternative, et bien même dans cette version, c'est chouette (j'aurais les version collector des 2 tomes suivants).

D'ailleurs, je ne les montre pas ici, mais lors de cette deuxième campagne, j'avais eu une tonne de goodies rigolos. Comme des marques pages, des badges, pin's, stickers, pfiou, et j'en passe. Ceci grâce au fort succès de la campagne participative. Ce qui fait que l'on n'hésite pas une seule seconde quand une nouvelle cession crowdfunding est lancée.

Mais intéressons nous à l'histoire. En fait, on nous explique d'où vient Maliki, que son univers est plus poussé que ce que l'on pourrait croire, et nous sommes invité.e.s d'entrée à ne pas hésiter à lire les aventures précédentes. Bon, c'est sympathique, mais de là à revenir en arrière, il faudra voir cela plus tard.

L'univers semble poussé, mais si l'on ne le connaît pas, grâce à cette jolie introduction (qui pousse un peu trop à l'achat des tomes existants de Maliki je trouve), on arrive à comprendre en partie les personnages. On sent un lore sympa, mais de là à aller plus loin, j'ai encore un doute. Peut-être plus tard.

On se rend compte d'une chose, c'est que le dessin est sublime. Bon, honnêtement, on ignore précisément qui fait quoi. Maliki étant créditée comme autrice, dessinatrice et coloriste. On devine que derrière ce pseudonyme ayant le nom de l'héroïne, se cache Souillon. Becky est aussi présente dans la BD, certainement la compagne de l'auteur, elle s'occupe de la maquette et de « tout le reste » (je cite « l'ours » du livre).

Si je me permets de citer l'auteur et Becky (que je suppose être sa compagne), c'est parce que les histoires relatées ici ont une résonance dans la réalité. En effet, on devine aisément que Souillon couche sur papier sa nouvelle vie Bretonne, avec sa maison, ses poulettes, ses chats. Il y explique avoir quitté le nord de la France. Et donc parle de son expérience campagnarde.

Parfois, un peu trop rarement même, on aura droit à des photos, montrant le côté réel de l'histoire. Je trouve que malheureusement, ça arrive trop tardivement pour rendre la disparition de son premier chat réellement triste. Non pas que ce ne soit pas triste, mais je pense que l'émotion aurait été décuplée si nous avions vu une photo de « famille » avant cette disparition.

Sinon, on suit avec beaucoup d'intérêt ce quotidien souvent hilarant. Il y aura en plus de nouveaux arrivants, avec les deux Maine Coon, qui mèneront à une photo de famille sympathique comme tout. Il y aura aussi une enquête incroyable concernant un tas de neige, présent même en été ou une erreur de manipulation concernant des envois d'e-mail absolument hilarante.

Le meilleur passage reste cette fête de village, avec des chars décorés et une bataille d'eau absolument incroyable. Et pourtant, on sent le vécu. Même sans les photos montrant que tout ceci n'est pas imaginaire, si vous avez connu les fêtes de village, vous y croirez forcément, et c'est hilarant.

Maliki, est un personnage enjouée, sympathique, qui me rappelle un peu Excel de « Excel Saga ». Dans le sens où elle est énergique, même si elle fait moins de connerie. Je retrouve un peu le principe des comics strips de « Garfield », « Snoopy et les Peanuts » et « Ab Absurdo ». Mais des histoires étendues et plus jolies à parcourir chez Maliki. Comme dit en début de chronique, il n'y a aucun besoin de connaître l'univers pour comprendre et apprécier cette BD, j'en suis la preuve. Un livre très sympathique, qui vous fera rire, parfois pleurer. J'en suis ressorti heureux d'avoir participé aux campagnes participatives dont j'en comprends les forts succès.

En vérité, je suis entré dans le monde de Maliki via le disque vinyle 45 tours. Le thème principal est signé par STARRYSKY, et on a une face B efficace, mettant en scène Souillon, au chant aux côté de l'excellente Geneviève Doang, qui prête sa voix à Maliki pour le coup. Du coup, j'avais déjà un peu connaissance du côté « schizophrène » de l'auteur, qui met beaucoup de lui dans Maliki, le personnage je veux dire. Une fois sur le papier, il se trouve que ça fonctionne super bien. Bref, j'ai adoré et vous le conseille grandement.

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