Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Cultivons la curiosité

Akira – Édition originale (noir & blanc) - Tome 4

Akira – Édition originale (noir & blanc) -  Tome 4

Après une fin de tome 3 apocalyptique, nous voilà déjà à avoir passé la moitié de la série « Akira ». On sentait que Tetsuo tiendrait une présence importante ici (vu sa quasi absence du précédent tome), et il se trouve qu’un autre personnage majeur du manga prendra exactement le même chemin.

 

Ce tome regroupe, lors de sa parution en 1987, les chapitres du « Young Magazine » de Mars 1985 à Avril 1986. Nous nous rapprochons donc de la pause prise par ÔTOMO Katsuhiro pour se consacrer à l’adaptation cinématographique de son œuvre. Une pause que nous verrons lors du tome 5.

 

D’ailleurs, ce dernier est présenté comme la conclusion de la saga. Nous le voyons à travers les 2 dernières pages qui laisse entendre que l’affrontement tant attendu lors des tomes 3 et 4 aura lieu dans ce qui devait être la fin de « Akira ». Il n’en sera rien, vu qu’un sixième et ultime volume sortira un peu plus tard.

 

Mais parlons de ce tome 4. Qui revient à une quantité de pages impressionnante. Quatre cents, ou 400, au choix. Soit le plus haut total atteint après 2 régimes coup sur coup. Ceci donne en main, un volume gros, épais, mais toujours aussi agréable à parcourir dans son « Édition originale (noir & blanc) ». La couverture est toujours aussi belle, tout comme l’intérieur des pages couleurs.

 

On retrouve le résumé de l’histoire, depuis le début de l’œuvre, sur une double page délicate à lire. Mais qui remémore bien le déroulé du scénario. Les vignettes employées pour présenter les personnages révèlent l’apparence qu’auront ceux-ci dans ce tome 4. C’est un peu dommage, mais ça passe et c’est bien pratique.

 

Ainsi, Akira vient de déclencher une explosion d’une puissance hors du commun. On commence à comprendre que l’incident de 1982 pourrait provenir de ce petit garçon qui capte toutes les attentions. On retrouve les personnages connus, qui tentent de survivre dans les décombres d’une partie de Néo-Tôkyô. D’ailleurs, le quartier Ouest, épicentre de l’explosion, est désormais contrôlée par le « Grand Empire de Tôkyô ». Mené par Tetsuo qui se sert des capacités de Akira (et des siennes), afin d’asservir un nombre grandissant de survivants. Les survivantes servent, pour les plus mignonnes, de divertissement, notamment sexuel, pour Tetsuo.

 

On découvre que le colonel survit comme il le peut, mais aussi et surtout que les États-Unis d’Amérique sont au large de Néo-Tôkyô et envoient des espions afin de connaître la situation dans cette ville. Ils sont prêt à intervenir et laissent à penser que le tome 5 va être blindé d’action.

 

Une action qui se calme un tout petit peu ici. Même si on a le droit à des scènes de poursuites effrayantes dans les débris de la capitale Japonaise. Le paroxysme intervenant lors du double assaut mené par le « Grand Empire de Tôkyô » sur l’organisation religieuse de dame Miyako. Dont on en apprend plus. On comprend enfin ce qu’elle désire et d’où elle vient. Ceci la rend attachante.

 

On verra aussi Kei et Choko. Qui vont lutter comme elles peuvent contre Tetsuo et son empire. Avec une lutte pour obtenir le contrôle des numéros 25 et 26. Qui ressentent exactement ce que Akira vit. Ceci les affaiblira considérablement. Et ils seront même séparés, tout comme Kei et Choco. Cette dernière reste incroyablement forte, puissante, et parfaite pour se sortir des situations délicates. Cependant, elle prendra mal, très mal même, durant ce tome.

 

Il est à noter que ÔTOMO ajoute un brin de sexe. Non, pas vraiment de sexe, mais avec Tetsuo et ses expériences bizarres sur de jolies jeunes filles, dont une semble se démarquer. D’ailleurs, le personnage qui lui sert de bras droit aura de plus en plus de difficultés à comprendre Tetsuo. Ah, aussi, nous verrons des expériences pour offrir des pouvoirs télé-kinésiques à certains survivants. La majeure partie du temps, ça provoque la mort, mais si elles réussissent, elles offrent des lieutenants particulièrement dangereux au « Grand Empire de Tôkyô ». Notamment celui qui ressent tout avec ses yeux bandés. Ou le grand maigre avec des bras longs.

 

L’équilibre entre présentation des nouvelles entités, des nouveaux personnages, de ce qu’il est advenu de Néo-Tôkyô, et l’action, tout ceci est donc impeccable. Tout est bien équilibré, on ne s’ennuie jamais sans non plus avoir un surplus d’action, qui avait été omniprésente dans les deux précédents tomes. On retrouve ce dessin si beau, si détaillé, si agréable à parcourir. Les doubles pages, et même certaines vignettes, tout est hallucinant. ÔTOMO Katsuhiro arrive à modifier son échelle, en passant d’une scène à hauteur de personnage, puis d’un bâtiment, un quartier, avant de nous montrer le gigantisme de l’horreur dans laquelle se retrouve la ville. Ceci sans jamais nous perdre.

 

Parfois, au niveau de la découpe de l’action, on y réfléchit à deux fois. Notamment la scène vers la fin, quand on mélange, malgré la présence d’une casquette sur l’un des deux, qui est une ancienne connaissance du colonel. J’ai eu tendance à les confondre j’avoue. Mais dans l’ensemble, c’est nickel. Cette façon de passer d’une scène importante, de suivre différents personnages qui vont indéniablement se croiser et tous se retrouver au même endroit à la fin, c’est brillant.

 

Tout comme la double attaque. Là, on se retrouve impressionné. Presque même plus que quand Akira fait une démonstration à Tetsuo (à la toute fin du tome). Voir cette foule sur-armée prête à abattre quiconque s’avère menaçant. Quand bien même il ne s’agisse que de moines non armés. La folie ambiante, le côté épique de la bataille, ça m’a rappelé les films de la Terre du Milieu signés Peter Jackson. On a la même sensation de gigantisme, alors qu’il y a nettement moins de protagonistes.

 

Ce quatrième volume de « Akira » reste de même qualité que les précédents. Ici, il manque les notes d’humour d’un personnage, du coup nous sommes dans une ambiance post-apocalyptique violente, choquante et donc marquante. On est un poil en dessous en terme d’action, mais elle reste prédominante quand même. Le dessin est sublime, la découpe des actions déroutent dans de rare moment, mais ceci n’est pas gênant. Un tome qui se parcourt avec plaisir, donnant envie d’enchaîner par le cinquième. « Akira » est une des sagas à posséder obligatoirement si on aime un minimum le manga et la bande dessinée en général. J’ai adoré.

 

@+

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article