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Cultivons la curiosité

Akira - Édition originale (noir & blanc) - Tome 5

Akira - Édition originale (noir & blanc) - Tome 5

Nous voici arrivé.e.s au cinquième et pénultième tome de la saga Akira. Durant la prépublication dans le Young Magazine, de Mai 1986 à Avril 1989, ÔTOMO Katsuhiro se chargera de la réalisation de l’adaptation cinématographique animée de son bébé. Et pourtant, rien ne laisse penser qu’il y a eu une sorte de « pause » le lot de ce tome. Il est vrai que le film a été développé sur le long terme depuis 1984, mais on sent que la version papier a certainement été ralentie pour terminer le film.

 

Édité en 1990 au Japon, il existe plusieurs versions française. Celle de 1999-2000 étant en petit format et sens de lecture occidental, je me permets de vous la déconseiller. Surtout que l’édition dite « originale » offre un confort de lecture exceptionnel. De plus, ça permet de mieux savourer le sens du détail des dessins de ÔTOMO et ses assistants.

 

On note, à la fin de ce tome, un remerciement particulier à KON Satoshi. Un nom qui devrait parler à toute personne fan d’animation japonaise. Le réalisateur, malheureusement parti trop tôt, n’a pas eu le temps de faire beaucoup d’œuvres, mais elles sont marquantes. « Perfect Blue », « Tokyo Godfathers », « Paprika » mais aussi sa seule réalisation en série animée « Paranoia Agent ». D’ailleurs ÔTOMO et KON collaboreront sur le film d’animation « Roujin Z » qui sortira en 1991.

 

Mais donc, retrouvons l’histoire post-Apocalyptique de Néo-Tôkyô. La capitale Japonaise n’a pas de chance, une explosion destructrice fin 1982, et voilà qu’en 2020, rebelote. Sauf que cette fois-ci la situation, qui avait déclenché la troisième guerre mondiale en 1982, pourrait dégénérer encore plus.

 

Au début des années 80, c’était Akira le fautif, enfin non, les expériences faites sur cet enfant (surnommé n°28 si je ne dis pas de bêtise) avait provoqué ce cataclysme. Il se trouve que 38 ans plus tard (en fait 37 car c’est en 2019 que l’histoire débute il me semble), Tetsuo va se révéler comme un être pouvant dépasser la puissance d’Akira. Allant jusqu’à acquérir le n°41, et dont la puissance ne cesse de croître depuis que l’armée, avec le colonel, aura poussé ses expériences sur le jeune homme.

 

D’ailleurs, une rébellion, ou plutôt guérilla, essaye de tout faire pour empêcher l’éveil de Akira. Nous avons vu qu’elle a échoué, ne pouvant éviter un nouvel apocalypse, qui détruira à nouveau la capitale Japonaise. Cela va fortement compromettre les Jeux Olympiques de Néo-Tôkyô dites moi. Enfin bon, pendant 4 tomes on a appris à apprécier Kaneda, ancien ami de Tetsuo, Kei, Ryu, de la guérilla, et même le colonel, dont on ignore encore le nom. Le plus surprenant restant cette espèce de secte menée par Dame Miyako (n°19), qui sait le danger représenté par l’éveil de Akira, mais surtout par le gain de puissance de Tetsuo.

 

Lors du tome précédent, l’action s’était calmée. Et la fin laissait présager d’un affrontement inéluctable entre les deux anciens amis, Kaneda revenant d’on ne sait trop où pour en découdre. Bon, il faudra attendre l’ultime tome pour voir ça, ce cinquième volume s’achevant par un cliffangher indiquant le retour de l’action.

 

Oui, c’est vrai, l’action n’est jamais vraiment partie, il n’y a qu’à voir cette attaque contre le porte-avion qui mouille au large de Néo-Tôkyô. L’occasion de voir que le dessin reste époustouflant. Avec un sens du détail qui est magnifique. D’ailleurs, sur cette embarcation, le projet « Juvénile A » est mené par plusieurs grand.e.s scientifiques de renommée mondiale. Ce bureau, cette association, je ne sais pas comment le/la nommer, ce regroupement est présenté dans le résumé qui introduit ce tome.

 

Toujours sur plusieurs pages en couleur, l’introduction est ici pénible à lire. Elle est malheureusement indispensable pour se remémorer toute l’histoire. De plus, les vignettes des personnages introduisent les nouveaux et nouvelles, ainsi que les personnes qui reviennent. Bref, c’est long à lire (3 pages de texte quand même), mais permet de mieux aborder les 414 pages de ce tome. Soit le plus long pour l’instant. Ceci permet de mieux justifier les 14,95€ demandés, quand on se souvient que les tomes 2 et 3 étaient nettement plus courts, mais le coût demandé est toujours logique. Ceci découpe bien l’histoire d’ailleurs.

 

Ici, on aura donc droit à une grosse scène dingue vers la fin, avec l’attaque du porte-avions. Et là, je comprends mieux la transformation de Tetsuo dans le film. Je pense même que le manga permet de bien mieux comprendre le film. Ce dernier étant un peu trop condensé je pense. Mais je verrai ça après avoir tout lu. En attendant, Tetsuo ne cesse d’acquérir plus de pouvoir, et toutes les forces disponibles convergent vers lui. Ce qui est bizarre, car Akira reste actif et dangereux. Ce garçon taciturne et muet reste énigmatique. On le sait à l’origine des 2 explosions destructrices, en 1982 et 2019-2020, mais on ignore si c’est à des fins belliqueuses ou non.

 

On retrouve l’espion, mais aussi le Grand Empire de Tôkyô dont la chute semble proche, Tetsuo offrira une démonstration spectaculaire d’ailleurs, afin de remobiliser les troupes, à moins que le tsunami ainsi provoqué n’en marque la fin ? Évidemment, Dame Miyako avec les numéros 25 et 27 va agir, à l’aide de Kei. D’ailleurs, il y a une sorte de course pour savoir qui pourra vaincre Tetsuo en premier. Kaneda retrouvant Kai, un ancien membre de sa bande (celle-là que nous verrons lors du premier tome).

 

Il ne faut pas oublier Choko, la Rambo féminine, qui revient pour mieux protéger Kei. L’espion aussi, qui mène désormais une petite troupe qui a débarqué dans Néo-Tôkyô non sans mal. Ryusuke et le colonel sont là, eux aussi. Il y a des personnages plus mal en point que d’autres. On sent que le sixième et ultime tome va être dingue. Quand on voit la démesure des pouvoirs de Tetsuo, il y a de quoi être impressionné. On sait aussi que ça devrait commencer par une grosse scène d’action, vu que ce tome 5 s’arrête alors qu’une bataille s’engage.

 

Bref, entre les grandes vignettes offrant un détail dingue (mention spéciale pour la démonstration de Tetsuo), l’action moins folle que précédemment, mais pourtant d’une puissance dingue, notamment à travers cette attaque du porte-avions. On retrouve enfin tous les personnages, en plus ou moins bon état, et il me tarde d’en lire la conclusion. « Akira » est une œuvre mêlant science-fiction, anticipation, fantastique et action, avec un brio spectaculaire. Le dessin est magnifié par cette édition originale en noir & blanc et grand format. Un manga à posséder obligatoirement. J’adore.

 

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