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Cultivons la curiosité

On ne vit que deux fois

On ne vit que deux fois

Tandis que la sortie du prochain film mettant en scène James Bond se rapproche (ou non, vu qu'il a été décalé une fois), j'en profite pour découvrir les anciens longs métrages mettant en scène le célèbre agent secret 007. "On ne vit que deux fois" sort en 1967, et Roald Dahl s'est inspiré du roman du même nom de Ian Fleming (qui était sorti en 1962, soit la même année que "James Bond contre Dr. No") pour le scénario. Une intrigue qu'il modifiera de façon assez drastique, bien que le lieu et quelques personnages soient bien là (c'est écrit dans l'introduction de l'article wikipédia du film).

En plus du film, le DVD que vous voyez en photo contient deux petits bonus sympas comme tout, les coulisses du tournage (30 minutes) et un documentaire sur l'élaboration des génériques de la saga (23 minutes). Et le premier bonus nous apprendra que, une fois de plus pour un James Bond, la préproduction et le tournage furent épiques et dangereux. On apprendra d'ailleurs que pendant le tournage, Sean Connery annoncera qu'il s'agira de son dernier James Bond. De quoi mettre la pression à l'équipe, sachant que la presse estime que ce cinquième film sera le dernier, la saga ne survivrait pas sans Sean Connery (des visionnaires quoi...).

Vidéo de FilmsYouTube

Nous sommes en 1967, je me répète, mais sachez que l'Humanité n'a pas encore posé un pied sur la Lune, et que l'U.R.S.S. et les U.S.A. se livrent une Guerre froide qui peut plonger le monde dans un troisième conflit qui serait destructeur. Et c'est important dès le début de ce film. Les U.S.A. font des tests, afin de conquérir l'espace, seulement, deux astronautes (oui, on peut dire cosmonaute ou spationaute, mais j'ignore pour quelles nationalités, du coup je dis astronaute, comme le sous titre le DVD, oui, j'ai vu ce film en version originale sous titrée français), deux astronautes donc font des tests. Purée, ma phrase est nulle. Donc, alors qu'un des deux est de sortie pour aller pisser... euh non, pour faire un truc, la capsule se fait "gober" par un autre engin spatial inconnu.

Les Étasuniens ne sont pas contents, et ils soupçonnent les Soviétiques de cet "attentat". La tension monte d'un cran. Là, on découvre James au plumard avec une... il est dit Chinoise, ce que j'espère, car étant à Hong Kong, 007 devrait plutôt être avec une Britannique, mais passons. Seulement, avant même d'entamer un quelconque rapport, James meurt. Un filet de sang laissant présager que l'agent est donc bien décédé. Et là, le générique se lance. Avec "You only live twice" interprétée par Nancy Sinatra. La chanson et le générique ne sont pas mémorables, mais bien travaillés et propres, donc ça passe.

Là, on découvre les funérailles de la marine pour James. Avec son corps qui est jeté à la mer dans la baie de Hong Kong je suppose. Seulement, vous vous en doutez, le cadavre est récupéré par des plongeurs, qui rentrent dans un sous marin de la Grande Bretagne. Évidemment, c'est un moyen de faire croire au décès de James Bond, afin qu'il ait les mains libres dans sa lutte contre l'entité terroriste SPECTRE.

Miss Moneypenny (Lois Maxwell) est là, ce qui signifie que M (Bernard Lee) a fait le déplacement. Woooh, j'oubliais, le film est réalisé par Lewis Gilbert. Donc James sort des trucs dégueulasses à Miss Moneypenny, genre sa dernière mission à Hong Kong fût écourtée, le laissant sur la béquille (le terme employé n'est pas celui-ci, mais grosso modo James regrette de ne pas avoir pu ken la jolie Chinoise). Bon, M lui confie (comme le fruit) la mission de sauver le monde, car U.R.S.S. et U.S.A. vont se mettre sur la gueule à force de perdre des astronautes et engins spatiaux.

Seulement, ni l'un ni l'autre n'est fautif. Il semblerait que le Japon soit l'épicentre de ce plan diabolique. Bizarre, car l'archipel n'a pas les moyens de mettre en œuvre un tel plan. Ce qui signifie que SPECTRE est derrière tout cela. Ce qui surprend ici, c'est que nous ne verrons que le Japon. Pas d'autres pays (si on omet le court passage à Hong Kong) ne sont présents ici.

Alors que James est propulsé façon Solid Snake dans "Metal Gear Solid", il doit prendre contact avec un certain Tanaka Tiger. Une jolie jeune femme semble être en fait son contact. Ah, j'oubliais, Miss Moneypenny croit bien faire en lui donnant un petit livre qui permet de traduire le japonais en anglais, mais James a une licence en langue orientale, donc pas besoin. Le jeu entre la secrétaire de M et 007 est marrante quand elle essaie de lui faire redire le mot de passe qui est "I love you". Mais bon, passons.

Et là, nous allons au passage découvrir le Japon, et plus précisément le Tôkyô des années 60. C'est très bien mis en images et on va faire un tour dans une arène de Sumo. Les passages où l'on découvre, comme James dont c'est une première au Japon, cette culture sont vraiment prenants. Si vous aimez un minimum l'archipel bien entendu. En plus, les images datant de 53 ans permettent de voir l'évolution

Mais en attendant, James prend contact avec une jolie dame, Aki (WAKABAYASHI Akiko). D'ailleurs, on apprendra dans les bonus des coulisses, que l'actrice était prévue pour l'autre rôle féminin japonais à la base. Ce personnage se nommait Suki. Et en fait, pour tourner au Japon, l'équipe a été contrainte d'intégrer au cast des acteurs et actrices Japonais et Japonaises. Seulement, en trouver qui jouent bien en anglais est une tâche quasi impossible. Le truc dégueulasse c'est quand un des intervenant ajoute "et qui ne soit pas trop moche", genre c'est introuvable... enfin bon. Donc on apprend que WAKABAYASHI et HAMA avaient leurs rôles inversés. Cette dernière ne s'en sortant pas en anglais contrairement à la première, les actrices échangèrent leurs personnages.

D'ailleurs, HAMA Mie (qui joue Suzuki Kissy qui épaulera James à la fin du film) manqua de peu de se faire virer, menaçant de mettre fin à ses jours. C'est ainsi que les rôles furent intervertis, et au final, ça passe bien. On constate que Hama parle effectivement peu. Mais revenons au scénario. Blofeld, le chef de SPECTRE, se sert de Osato Chemicals comme d'une société écran. Osato (SHIMADA Teru) veut créer une troisième guerre mondiale afin que les deux blocs (soviétiques et américains) chutent. Donc l'histoire continue, et elle n'est pas trop complexe. En fait, Blofeld a une base cachée au Japon, et lance un appareil afin de "récupérer" les capsules et astronautes des deux camps. L'appareil revient au bercail et les astronautes sont fait prisonniers.

On constate que Blofeld reste intraitable, avec son chat, et on découvrira son visage lorsqu'il rencontrera enfin James en fin de film. C'est Donald Pleasance qui donne ses traits à la tête pensante de SPECTRE. Et je comprends mieux le Dr Denfer des Austin Powers. Mais bon, le film continue, on a droit à un passage hallucinant avec "Nellie". Un ULM démontable emmené par Q (Desmond Llewelyn) lui-même. Mais pas un ULM classique. Non, mitraillette, lance missile Air-Air, lance roquette, lance flamme, écran de fumée, c'est une Aston Martin DB5 qui vole (et moins joli). On aura donc droit à un combat aérien spectaculaire, digne de la série "Supercopter". Je vous assure, j'avais le générique de la série dans la tête en voyant les images.

Bon, vous vous en doutez, avant cela, James se bastonne contre un grand gaillard Japonais, avec un combat à main nue spectaculaire. Oki, nous sommes loin des Jackie Chan, mais les coups portent, la chorégraphie est propre, et c'est donc un régal à voir. On aura pourtant peu de scènes d'action. Mais elles sont efficaces. La course poursuite dans Tôkyô entre la Toyota 2000 GT (pilotée par Aki) et les malfrats montre une partie de la capitale japonaise. Elle n'est pas si impressionnante que cela (la poursuite), mais ça fait son petit effet.

Tandis que Blofeld arrive à faire monter la tension, gobant cette fois-ci une capsule Soviétique, James voit son enquête le mener vers une île isolée de l'archipel. Ainsi, avant toute chose, il va voir l'entraînement de guerrier Japonais, façon Ninja. Véridique. Et d'ailleurs, petite anecdote là dessus, les producteurs et le réalisateurs, devaient prendre un avion pour rentrer lors des repérages. Finalement, ils repoussèrent leur départ pour voir comment un entraînement de Ninja. L'avion se crasha et il n'y eu aucun survivant (j'ignore si il y avait des femmes désolé).

Enfin bon, après s'être entraîné, faussement marié à Kissy (dont on ignore le nom ou le prénom en vérité), James va se faire passer pour un pécheur de l'île. L'enquête se poursuit et ils découvrent le repaire de Blofeld, dans un volcan. Nous avions déjà pu voir le gigantisme de ce repaire. Le plateau est énorme, et dans le documentaire des coulisses, ils expliqueront qu'il coutera 1 million de dollars. Et il sera parfaitement exploité. Surtout dans le final impressionnant.

James essaie de prendre la place d'un des astronaute, en vain. Blofeld est plus malin et a constaté la naïveté de 007. C'est là que nous avons un face à face. Enfin. Même si le leader de SPECTRE est caché au début, on voit enfin son visage. S'ensuit l'utilisation maligne de James de sa cigarette "balle", et il arrive à ouvrir un court instant le cratère afin que les Ninjas débarquent. Là c'est fusillade de partout, il y a des pertes des 2 côtés, James est sauvé par Kissy et Tiger. Et le dernier boss ne sera pas Blofeld (qui fuit), mais Hans (Ronald Rich) un immense gaillard qui donnera de la difficulté à 007. Le bras droit de Blofeld finira dans l'acide. Là même où numéro 11/Helga Brandt (Karin Dor) périra car incapable d'avoir assassiné James.

Bon, 007 arrive à faire péter l'engin spatial de SPECTRE avant qu'il ne gobe la capsule étasunienne, et donc les U.S.A. rappellent leurs avions (ils avaient prévu de déclarer la guerre à l'U.R.S.S. si leur capsule disparaissait à nouveau). On finit par James et Kissy qui se roulent des pelles, cette dernière succombant finalement au charme de l'agent secret (elle l'avait tenu à distance jusque là).

Ah, oui, j'ai dévoilé une grosse partie du scénario, mais je pense que vu les nombreuses suites, on se doute que 007 réussira sa mission. Alors ce film est plutôt bien foutu. Même si les fonds bleus sont un peu trop visibles. Mais genre ils te sautent à la tronche. Il y a aussi Tiger qui décrit les Japonaises comme des bonnes petites esclaves "Au Japon, l'Homme passe premier, la Femme en second" ce à quoi James répondra "Ouh, je reviendrai ici à ma retraite". Oui, c'est l'époque qui veut ça, mais entendre ça provoque un étranglement qui montre dans quelle ambiance furent élevés les "boomers".

Le film dure 1h50 environ, et ça passe bien. Je détecte des passages plus longs, donc qui peuvent être considérés comme chiants, mais ici ils ne m'ont pas déplu. Mon gros regret tient de l'absence de la DB5, qui offrait de belles course-poursuites. Ici, la 2000 GT est jolie, mais pas de gadgets, du coup, c'est un peu fade. La baston au corps à corps dans le bureau de Osato m'a fait penser à la violence de celle de l'orient express dans "Bons baisers de Russie". Avec plus d'espace.

Les bonus étaient très agréable à voir. Même si je n'ai pas retenu les noms des personnes se chargeant des génériques, ils sont talentueux, et il faut reconnaître que ce sont des court-métrages. Même si ici, il n'est pas marquant plus que cela. D'ailleurs, Roger Moore expliquera que les producteurs crisaient car le monsieur rendait ses génériques en retard, qu'il pensait même lui faire dire le cast à voix haute lors des projection test si le générique n'était pas disponible.

Après 2 films moyens, du moins que j'avais moyennement apprécié, ce "On ne vit que deux fois" était bien sympathique. Surtout avec son décor de la base SPECTRE qui impressionne. La vision très sixties du Japon. Et la réalisation sympa font de ce film un long-métrage agréable à voir. Par contre, il en deçà des deux premiers films de la saga. "Bons baisers de Russie" restant mon préféré pour l'instant. Reste à voir ce que donnera l'unique apparition de George Lazenby avant le bref retour de Sean Connery. Ce dernier est d'ailleurs moins magnifié dans le film que nous voyons aujourd'hui. Il est parfois décoiffé et n'est pas tout le temps habillé super propre (même si il l'est la majeure partie du temps). J'ai donc bien aimé, rien que pour la tête de Blofeld, que l'on découvre enfin.

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