Cultivons la curiosité
Alors, avant de commencer, n'y allons pas par quatre chemins, comme le nom du tome l'indique, c'est une suite directe. si vous n'avez pas lu le livre précédent, il ne sert à rien d'aller plus loin. Et comme pour bien comprendre d'où viennent certains personnages, il vaut mieux connaître les récits des tomes 0, 1 et "L'histoire secrète du Clan Foot", vous avez de quoi faire avant de débuter ce tome 3.
Si ce n'est pas la meilleure introduction d'article du monde, elle a au moins le mérite d'être claire. Il est marrant de constater que la couverture de ce "La chute de New-York Seconde Partie" révèle qu'une nouvelle Tortue arrive, avec un bandeau noir. Ou alors est-ce Leonardo, Raphaël, Michelangelo, Donatello ? Pour cela, la première partie est indispensable à avoir en tête.
Le dessin est désormais assuré par Mateus Santolouco, et c'est un régal. Seules les 2 premières planches du chapitre 2 sont faites par Charles Paul Wilson III, pour une raison bien spéciale. Afin de donner un autre style à une projection astrale, ou un rêve, je ne sais pas trop. Mais c'est parfaitement implanté dans le récit. Ce dernier va nous expliquer comment Splinter, les Tortues, April, accompagné.e.s par les anciens ennemis que sont Old Hob et Slash, vont tout faire pour récupérer leur ami, et frère même.
Casey est à l'hôpital suite à la blessure infligée par Shredder. Ce dernier est tout content d'avoir pu retourner une Tortue contre son ennemi de toujours, Hamato Yoshi, alias Splinter. Au delà du fait que nous aurons les remords habituels, pour Raphaël notamment, et une réunification bénéfique pour la fratrie, on trouve pas mal de surprise. Comme l'arrivée fracassante de 2 antagonistes cultes. Vous verrez de qui il s'agit à la fin du chapitre 3. Ils conservent leur part de stupidité, mais restent, à l'instar de Shredder, ultra classes je trouve. Ils sont massifs en plus.
On se doute qu'à la fin, tout redevient comme avant. Et bien pas tout à fait. Car on sent la Tortue retournée par Shredder quelque peu marquée par son expérience du côté du mal. On retrouve donc le passage à Northampton, la fuite de New-York, qui va marquer les prochains tomes. Pour la série originelle, c'était lors du "Classics n°2", édité comme le tome du jour chez Hi Comics en France. Ici, au lieu de mettre une dérouillée à une Tortue pour souder les autres, Leonardo dans la saga des années 80, Raphaël dans le film de 1990, le traumatisme est différent.
Tout est mené tambours battants, et comme pour le tome précédent, on ne s'ennuie pas un instant. Si en plus on ajoute la couche Casey contre son père, avec l'aide de Angel, on constate que tous les personnages ont leur moment. Tout est évidemment parfaitement lisible, en terme de mise en scène je veut dire, et je trouve que Old Hob a aussi une grande classe.
Ah, j'ai oublié de citer les scénaristes, Kevin Eastman, Bobby Curnow et Tom Waltz. Qui concluent cette fuite contrainte de New-York avec brio. Les rues de la Grande Pomme seront donc désormais contrôlées par le Clan Foot, assisté par la pègre locale, dont les Dragons Pourpres du père de Casey. Dragons Violets ? Je ne sais plus le nom, désolé.
Rien à redire. Cette fois-ci la série est définitivement lancée, et cette nouvelle interprétation du mythe des Tortues Ninja est parfait. Aussi bien en terme de dessin, de découpe de l'action, du récit. C'est en partie moderne, et tout se lit très bien. Désormais il faut tout avoir en tête pour comprendre les liens entre les personnages, sinon, il est difficile de rentrer dans cet univers avec ce tome. J'ai adoré.
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