Cultivons la curiosité
Voilà, nous finissons le premier jour du dernier mois de l'année 2024 avec le douzième tome de "Stardust Crusaders", la troisième aventure bizarre d'un JoJo. Jotaro Kujo en l’occurrence. Ne vous inquiétez, nous aurons les 4 derniers tomes entre janvier et avril 2025. En attendant, on se retrouve devant 9 chapitres, dont 2 vont servir de conclusion à l'affrontement précédent, les 2 derniers servant d'introduction (floue par contre) au prochain ennemi, tandis qu'on retrouve une lutte farouche au milieu.
ARAKI Hirohiko commence à varier les plaisirs. Après une étonnante lutte contre D'Arby The Gambler, bien sympathique car à l'opposé de ce que nous avions l'habitude de voir (à savoir de la baston), ici, l'auteur va récidiver. Mais avant tout, il faut clore la fausse lutte contre Hol Horse et Boingo. Comme lorsque nos héros "affrontèrent" Boingo et Oingo, ils ne vont presque se rendre compte de rien. "Affrontèrent" entre guillemets, car comme je viens de le dire, personne ne s'est imaginé être en danger et en train d'affronter une fraternité avec leurs Stands respectifs.
Ici, même situation de bras cassés donc. Hol Horse doutant énormément du pouvoir divinatoire du Stand de Boingo. Et pourtant, à un moment, il va faire entièrement confiance en celui-ci, pour un résultat... étonnant. La façon dont ARAKI résout ce "combat" fait tiré par les cheveux, mais offre une dose d'humour bien sympathique. On y verra à la fin un Boingo repenti, qui va pourtant permettre d'introduire le héros du prochain affrontement.
Une histoire animale, vous comprendrez. Car Joseph, son petit fils Jotaro, Polnareff et Abdul n'arrivent pas à trouver la demeure de Dio, pourtant ils sont dans la bonne ville, mais c'est tellement grand. Même le mendiant engagé n'arrivera pas à les renseigner. Non pas qu'il ne trouvera pas la villa, juste qu'il se fera occire par Pet Shop le Gardien de l'Enfer. L'occasion de revoir un peu de gore soit dit au passage, avec le massacre de 2 chiens innocents.
ARAKI a beau offrir de beaux dessins, un gros dynamisme dans son trait, j'avoue que certaines cases sont très difficiles à lire. Pas le texte. Non. Juste comprendre la position du personnage et le mouvement qui est effectué par celui-ci. Il n'y en a pas beaucoup, mais c'est un peu déstabilisant de tomber dessus. Ou alors c'est mon cerveau qui n'arrive pas à analyser la vignette, je ne sais pas.
Heureusement, ce petit défaut n'empêche pas d'apprécier l'action. Et ici, waouh. Ça va courir partout. Aller même sous l'eau, et faire un pari risqué. On tombe donc sur un combat entre un héros inattendu et un gardien virulent. Tout ça pour mieux retrouver un ancien personnage, qui se joint pile poil quand notre groupe va pouvoir trouver la résidence de Dio. Cette fois-ci, c'est la bonne. Il reste 4 tomes et on sent le but proche.
Même si on sent que l'affrontement contre le second D'Arby sera long (oui, j'ai vu qu'il prenait tout le tome 13), Dio est proche. Une fois le prochain livre lu, il restera un sbire, puis ce sera Dio. Pour un combat que je sens épique. "Stardust Crusaders", qui introduit le principe de Stand (Être lié à son porteur, qui lui apporte une spécificité ainsi que son assistance), s'avère être un tournant majeur dans la saga. J'ignore de quoi sera fait la suite des aventures des JoJo, mais de ce que j'ai cru comprendre, ce sera un cran en dessous de ce que l'on voit avec "Stardust Crusaders". Il me tarde de voir la version animée, question de lisibilité, car parfois ARAKI me perd, peut-être est-ce de ma faute ? Je l'ignore. En tout cas c'est indéniablement à lire, et encore jouissif de nos jours bien que ce tome soit sorti en 1992 (d'où l'allusion à Carl Lewis et non pas Usan Bolt par exemple). J'ai adoré.
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