Cultivons la curiosité
Il est toujours délicat de lancer une nouvelle console. Encore plus quand elle s'accompagne d'une évolution majeure de son système de contrôle. Nintendo y est arrivé avec la révolution Wii (mais pas avec la WiiU), MicroSoft a échoué à implanter son Kinect. Ce n'est pas tout le monde qui a un salon gigantesque à la façon des U.S.A. aussi. Sony n'a jamais osé retoucher sa Dual Shock depuis sa sortie en cours de vie de la première PlayStation. La Nintendo 64 allait prouver l'utilité d'un stick analogique, et j'ai toujours estimé que les 2 sticks symétriques de la première Dual Shock ont été mis là, au pif, pour montrer que Sony en avait une plus grosse. Franchement, cette position du stick gauche est complètement non instinctive, et Sega a prouvé sur sa DreamCast que en haut à gauche, c'était cool.
J'affabule énormément, et beaucoup de joueuses et joueurs ont adoré la Dual Shock 1. Et ses descendantes. Ainsi, la manette de la PlayStation 4 offrait une belle évolution et un confort enfin amélioré selon moi. Mais ce n'était rien à comparer de la PlayStation 5. Sortit en novembre 2020, il fallait un petit jeu rigolo pour apprendre aux joueuses et joueurs ce qu'elles et ils tenaient entre les mains. Quoi de mieux que Astro Bot, un mignon petit robot, pour servir de professeur ? Petite vidéo et on revient.
Vidéo de PlayStation
Développé par Team Asobi, un studio exclusif de Sony, on se retrouve même en face d'une suite. "Astro Bot Rescue Mission" mettait déjà en scène notre héros du jour, pour que tout le monde arrive à comprendre le mode de fonctionnement du PlayStaiton VR, le premier casque de réalité virtuelle disponible sur PlayStation 4 Pro. En fait c'est un jeu qui est le développement d'une démo technique pour ce même casque. Ceci n'ayant pas été essayé ici, passons au jeu du jour.
À travers un mignon jeu de plateforme, vous allez devoir récupérer des pièces de puzzle qui feront une magnifique fresque. Ainsi que des artéfacts, qui sont autant de consoles et accessoires sortis par Sony depuis 1994 et sa première PlayStation. Une plongée dans le passé du constructeur Japonais nous est donc proposée ici.
La place du CPU sert de HUB, de lieu où l'on peut rejoindre 1 des 4 mondes proposés. Comme autant de consoles principales déjà sorties avant novembre 2020. Ces mondes sont partagés en 4 étapes, et on va y apprendre les nouvelles capacités de la DualSense. On retrouve le micro, qui offre toujours autant de sensation ainsi que le pavé tactile de la DualShock 4.
Les grosses nouveautés sont les gâchettes qui peuvent exercer une force contre vos index, et elles sont nettement plus précises et agréables que la précédente manette. La grosse évolution est la vibration. Haptique qu'ils disent. Ceci donne une vibration précise, qui permet encore plus d'avoir des sensations en jeu. Tout ceci est évidemment montré à merveille à travers les 4 mondes différents de ce jeu.
J'ai oublié de le dire, mais il est gratuit. Et vous offrira 3 heures en ligne droite, le double si vous voulez toutes les pièces de puzzle et les artéfacts. Bon, j'ai mis plus de temps, mais c'est ainsi. Le jeu est beau, fluide, et on prend un malin plaisir à revenir sur l'histoire de Sony, surtout si, comme votre serviteur, on a connu ces différentes périodes. Je l'ai déjà dis pour "Destruction Derby" je pense, mais j'ai eu ma première PlayStation le 1er mars 1996, et le jour même j'achetais "PlayStation Magazine" (oui, avec le CD de démo et tout), dans lequel j'apprenais que "Final Fantasy VII" passait sur la console de Sony.
C'était une autre époque, croyez-moi. Il fallait acheter des magazines pour s'informer. La télévision avait des émissions comme Micro Kid's ou Télévisator 2, mais franchement, avec le recul, ce n'était pas top. Enfin bon. Que dire de plus sur ce petit jeu avant de passer à la conclusion ? Oh, si, l'affrontement final est un hommage génial à la fameuse "Démo One", dont vous avez dû entendre parler par les anciennes et anciens qui ont connu ça. C'est un peu le même principe que cet "ASTRO's PLAYROOM", mais avec peu de temps pour découvrir des jeux du catalogue de lancement de la PlayStation. La magie des faibles coûts du CD combiné à un internet peu développé, à 33k ou 56k, alors qu'aujourd'hui on parle en gigas...
Et bien j'ai aimé. Alors, paradoxalement j'ai joué tardivement à ce jeu. Vous avez vu que j'ai fini "Ratchet & Clank : Rift Apart" avant. Et que ça fait plus de 2 ans que j'ai la PlayStation 5. Ceci prouve qu'il n'y a pas besoin de le faire. Cependant, son côté rigolo, nostalgique, et instructif sur ce que l'on tient en main, et bien c'est très intéressant. Il y a un côté plongée dans les entrailles des consoles, un peu comme la mode des coques transparentes. On retrouve le côté méta de Astro qui sort de la DualSense, un peu comme les Lapins Crétins dans la WiiMote. Il ne vous prendra pas beaucoup de temps et est bien fini. Un petit jeu gratuit, sympathique, qui pousse à la collectionnite sans être trop compliqué, j'ai adoré.
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