Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Cultivons la curiosité

Controlling Britney Spears

Controlling Britney Spears

Comme nous ne faisons jamais rien comme les autres sur Ashou, on va débuter par un documentaire qui fait suite à un autre documentaire. En effet, sorti à la fin 2021 sur la plateforme de vidéos en ligne Prime Vidéo, "Controlling Britney Spears" fait suite à "Framing Britney Spears". Tous deux réalisés par Samantha Stark pour le compte du New York Times, c'est alors que je cherchais un documentaire court (1h10) à voir que je suis tombé là dessus.

L'occasion de ronchonner contre Prime Vidéo, dont l'interface n'est pas des plus agréable et fonctionnelle. Pas de catégorie documentaires par exemple, et souvent, ces derniers sont en plusieurs parties. Je vais profiter de cette petite chronique pour vous parler de mon rapport à Britney Spears, vu que, d'une, elle n'est guère plus âgée que moi (de 4 mois), et que je l'ai vu exploser aux yeux du monde, lorsqu'elle débuta avec son titre "...Baby One More Time". Je me rappelle encore des vieux messieurs qui déblatéraient des trucs comme quoi les paroles étaient à double sens, sexuelles à souhait, alors que du haut de mes 17 ans, j'y voyais juste une fille mignonne qui dansait et chantait bien.

Bon, oui, peut-être étais-je un peu amoureux d'elle, tout comme Sarah Michelle Gellar (en pleine période "Buffy contre les vampires"), mais de là à y voir de la perversité dans des paroles plutôt bonnes si on ne les écoute pas avec un esprit pervers (contrairement aux vieux messieurs âgés). Oui, le costume d'écolière et la sucette, bon, voilà quoi, forcément, les pervers d'hommes y voyait autre chose, mais que voulez-vous, elle jouait aussi dessus, ce qui n'enlève en rien de son talent construit dès sa plus tendre enfance.

Je me souvient parfaitement du jour où j'ai eu son premier album "...Baby One More Time", dont j'aimais bien les sons. Même si il ne contient pas le remix de "(You Drive Me) Crazy" (qui n'était pas sorti au début 1999, vous vous doutez bien). Je me souviens aussi la semi-déception de "Oops!... I Did It Again", moins pop que le précédent, moins "cute" aussi, moins, comment dire sans passer pour un pervers (je vous rappelle que j'ai le même âge qu'elle hein!), moins naïf on va dire. Je me souviens aussi de sa descente, violente, avec la prise de drogue, son crâne rasé (c'était peut-être plus récent ça....), et son retour spectaculaire en 2008 avec "Circus" et son titre "Womanizer".

Il se trouve, que c'est à cette période là que son père, Jamie, la plaça sous sa tutelle, avec l'accord d'une juge de Californie. Et tandis que le documentaire que nous voyons ce jour passe très rapidement sur les débuts de l'artiste (logique, il me semble qu'ils sont relatés dans "Framing Britney Spears", le documentaire précédent), on entre dans le vif du sujet. Avec, le 23 juin 2021, si je ne dis pas de bêtise, un nouveau passage devant la justice afin que Britney Spears puisse enfin reprendre le contrôle de sa vie et de sa carrière. Cesser d'être un pion qui sert à enrichir son père, de nombreux cabinets d'avocat (qui prennent en charge la communication) et une agence de garde du corps qui va se charger un peu trop de la gestion de sa carrière. Petite vidéo.

Vidéo de ORIGINALS FACTORY

En effet, si on débute avec le passage (téléphonique) de Britney Spears devant la justice en juin 2021, auquel on assiste à travers un parterre de fans qui ont lancé et participé au mouvement #FreeBritney, on va remonter le temps, à travers 3 témoignages importants. J'ai évidemment perdu les noms de ces personnes, mais il y a un ancien garde du corps, sa chorégraphe il me semble, et une bonne amie, qui l'aidait souvent à choisir ses tenues.

Bon, pas dit que j'ai raison, mais les deux femmes qui interviennent sont des amies de longue date de Britney Spears et ont été, à un moment donné, évincées de l'entourage de la star. On va ainsi remonter vers 2008, quand, suite à ses nombreuses sorties, Britney Spears est jugées inapte à prendre des décisions, voyant son père devenir son tuteur légal. C'est à dire que TOUTES les décisions vont passer par Jamie. Qui, et ceci est mon avis personnel, débute par de bonnes intensions, avant certainement de se laisser griser par l'argent que lui permet d'obtenir sa fille.

Une sorte de poule aux œufs d'or. Après, même si le documentaire est bien documenté, jamais nous ne verrons le gérant de la boîte de gardes du corps, ni même Jamie Spears. Surtout que si aujourd'hui, on sait Britney enfin libérée, au moment de la réalisation de ce reportage, ce n'est pas le cas. Bien que ce soit en bonne voie. Donc il y a une forme d'obligation de rester silencieux afin de ne pas se tirer une balle dans le pied.

On y découvrira comment la boîte de gardes du corps ira jusqu'à répondre aux e-mails aux fans à la place de la star. Comment elle ne pourra même pas s'offrir une paire de basket. Comment Iggy Azalea ne pourra même pas l'inviter chez elle en 2016 sans voir sa maison fouillée. Bref, entre 2008 et 2021, c'est, comme indiqué dans le reportage, une prison pour la popstar. Qui ne peut même pas assouvir son désir d'enfant (mais, à priori, elle s'est heureusement rattrapée).

On voit son agenda être plus que plein, pendant la promotion de "Circus", puis sa tournée mondiale, avant de voir énormément de dates imposées à Las Vegas, pendant longtemps, très longtemps. Avec son désir de toujours être la meilleure, le fait qu'elle travaille sans relâche et ne peut même pas en profiter.

Donc pendant 70 minutes, on nous détaille un peu plus comment ces 13 années furent un enfer pour Britney Spears, qui se retrouve à devoir enchaîner les prestations sans jamais devoir se plaindre. Le coup du billet avec rencontre à Las Vegas, pour les fans, à 2500$, où l'on voit clairement sa fatigue sur les photos, c'est assez dingue à voir.

Le plus dingue reste cette conclusion, je rappelle toujours avant qu'elle ne finisse pas gagner son indépendance, dans laquelle Jamie Spears indique qu'il a toujours voulu le bien de sa fille, et que si elle est toujours aussi connue, c'est grâce à lui. Ou un truc du genre. Il omet de parler du rythme infernal qu'il lui fit subir, et aussi du passage dans un hôpital de repos (psychiatrique quoi) forcé.

Si le documentaire ne s'achève pas par son émancipation, on sent que l'artiste est sur la bonne voie pour l'obtenir, et on s'en retrouve heureux et heureuse. C'est peut-être justement le défaut de ce documentaire, je ne le vois pas comme étant objectif. On prend clairement parti pour Britney Spears et toutes les informations, tous les témoignages, vont défendre l'artiste. Bon, les preuves sont tellement accablantes contre les personnes qui ont fait de l'argent sur son dos, que l'on pardonne ce manque d'équilibre.

En tout cas, une plongée assez effrayante dans une période finalement très triste de la vie de Britney Spears, que ce soit comme femme ou artiste. J'ai bien aimé, même si je pense que "Framing Britney Spears" doit être vu avant, car on occulte complètement ses débuts et sa chute, qui explique la mise sous tutelle. Très intéressant et assez triste. À voir, que l'on aime ou non Britney Spears.

@+

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article