Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Cultivons la curiosité

Drive to survive - Pilotes de leur destin - Saison 06

Drive to survive - Pilotes de leur destin - Saison 06

Si la saison 2024 de Formule Un a débuté lors du week-end du 29 février au 2 mars 2024, Netflix a pris l'habitude de lancer les hostilités avec son pseudo documentaire "Drive to survive". Oui, "pseudo" peut paraître dédaigneux, mais cette mini série ne fait pas l'unanimité. Elle est pourtant en grande partie responsable du regain d'intérêt dans un pays où les sports mécaniques sont rois, les États-Unis d'Amérique. Ce depuis le rachat par Liberty Media.

 

Le sommet de cette notoriété intervient depuis 2023, où le pays de Chuck Norris (aucun lien de parenté avec Lando) voit 3 grands prix avoir lieux sur son territoire. Miami, Austin et Las Vegas. Ce dernier est en quelque sorte la parfaite illustration de ce qu'est devenu ce sport depuis Liberty Media. Du tape à l'œil mais peu de spectacle en piste. 2023 marque aussi pas mal de changements, sur lesquels nous allons revenir après une courte vidéo. La série comporte 10 épisodes variant entre 44 et 50 minutes il me semble, et elle fût vu en verison originale sous titrée en frnaçais.

Vidéo de Netflix France

Donc. Exit Daniel Ricciardo, Mattia Binotto, Sebastian Vettel, Nicholas Latifi et Mick Schumacher. Bonjour Logan Sargeant, Nyck de Vries et Oscar Piastri. des changements eurent lieux aussi niveau transferts, Fernando Alonso allant chez Aston Martin tandis que Pierre Gasly, après s'être libéré de son contrat avec la RedBull Academy, arrive chez Alpine. Nico Hulkenberg devient titulaire chez Haas après avoir connu une période où il prenait des places de remplaçants ponctuellement dans le paddock.

 

Lors de cette saison, et Netflix ne manquera pas d'en jouer, un événement aura lieu lors de la trêve estivale. Mais revenons donc sur cette série un instant. Les consultants habituels sont là, et on note l'arrivée de 2 femmes d'expérience qui vont fournir leurs analyses plutôt sympathiques à voir. Si la première, dont je ne retrouve pas le nom (désolé), est une sorte de Will Buxton (marrant, lui je l'ai trouvé facilement), à sortir des trucs évidents, elle semble dire moins de bêtises que son homologue masculin. Non, la vraie recrue de cette saison 6 est Claire Williams.

 

Ou comment passer "d'actrice" à consultante. Elle a dirigé l'écurie Williams entre 2013 et 2020, avec peu de chances malheureusement. Et elle va apporter sa connaissance, son expérience et son expertise dans les coulisses de la F1, ce qui s'avère précieux. Certes, les questions des réalisateurs, le montage, n'approfondissent pas assez ses dires, mais je trouve qu'elle est la vraie plus value de cette saison.

 

Une saison qui, par ailleurs, a un peu plus écouté les fans et actrices/acteurs de la F1. On retrouve une volonté de créer de la tension, non, pas tension, mais du suspense là où il n'y en a pas, mais c'est carrément moins biaisé qu’auparavant. Chose agréable, Max Verstappen est montré de façon plus sympa. Ce n'est pas le mot exact, mais il me semble que depuis la saison 5, les réalisateurs arrêtent de chercher à en faire un méchant. Donc, l'ambiance s'améliore, même si les tensions chez Alpine et Ferrari se font un peu ressentir. Alpine ayant carrément droit à un épisode, montrant pourquoi Otmar Szafnauer s'est fait débarquer.

 

Car là aussi la série gagne en "crédibilité". Entre guillemets car il ne faut pas abuser. Beaucoup d'images "off", en dehors des week-end de courses, viennent illustrer les réactions en piste des pilotes et des staffs. En version originale, on appréciera la présence du français pour Ocon, Gasly, Wolff, Leclerc, mais surtout Fred Vasseur. Là aussi un transfert important entre 2022 et 2023. Désormais responsable de l'écurie Ferrari, on verra son caractère bien trempé, et surtout comment il compte redresser la barre.

 

D'ailleurs, certaines images, certaines paroles, auront un sens particulier quand on sait que Lewis Hamilton a signé chez Ferrari pour 2025, un peu avant que la série ne soit diffusée. On apprendra aussi la future absence de Gunther Steiner, qui semblait usé par ces années à finir en bas de classement. Heureusement, cette saison apportera son lot de surprises. Comme le retour de Daniel Ricciardo. Même si cela signifie que Nyck de Vries n'intégrera probablement plus jamais la F1, ce qui est triste pour lui. Mais ça va nous offrir un épisode épique, où la situation chez Alpha Tauri va tourner au plan à trois (pardonnez moi ce jeu de mot pourri).

 

Quand le souriant pilote Australien va se briser la main et se faire remplacer par le très jeune Liam Lawson. Ce dernier obtenant des résultats impressionnants, le doute sera permis. C'était très agréable de voir son point de vue, et celui de sa famille. Bon, c'est aussi ici où nous verrons pour la énième fois, une tentative artificielle de créer du suspense. Ceci arrivera plus tard, lors du GP du Mexique, avec je ne sais plus quelle équipe, où l'on sait qu'avoir 0.6 seconde d'avance dans l'entrée du Stadium te permet de finir devant ton poursuivant. Oui, c'est un peu technique, mais je trouve dommage de prendre les téléspectateurs et téléspectatrices qui n'y connaissent rien pour des nazes. Même au profit du spectacle.

 

C'est d'ailleurs là le seul gros point noir de cette saison. Finalement rendue passionnante alors que RedBull et surtout Max Verstappen avaient tout plié rapidement. On y voit beaucoup d'images hors courses, et celles issues des courses s'avèrent prenantes, notamment la caméra casque, impressionnante et parfaitement exploitée ici. Oui, on regrettera une tentative artificielle de créer du suspense, mais si ça permet aux personnes n'y connaissant rien d'apprécier ce sport, ça reste tolérable. Dommage de prendre les gens pour des billes lors de certains moments.

 

Mais on note l'absence du montage qui perdait les personnes initiées à la F1. Genre avait on avait un mélange entre images de début et fin de course, ou carrément avant que la première série de ravitaillement soit terminée. Donc oui, parfois un pilote pouvait être 3è alors que virtuellement il était plutôt 15è. Il me semble que ce procédé, toujours employé, est moins usité dans cette saison. Donc oui, la production et les réalisateurs ont pris en compte les doléances du paddock et des fans de ce sport. Tout en conservant une partie passionnante pour le grand public. Un délicat équilibre qui fait moins parler les émotions (qui étaient amplifiées en trichant), mais s'avère passionnant pour les fans et moins fans de ce sport. Même si les personnes les plus pointues de la F1 n'aimeront pas. Personnellement j'ai adoré et vous la conseille.

 

@+

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article