Cultivons la curiosité
Vroum vroum. Ça veut dire "bonjour" en langage... non, ça ne veut rien dire, désolé. Et bien nous y revoilà. Toujours à la pointe de l'actualité sur Ashou, nous voici, en plein milieu de la saison 2024 de Formule 1, en train de voir ce que donne la version vidéoludique de... 2021. Allez, nous sommes presque à jour. Cette fois-ci, la première différence visible est que l'on passe sur PlayStation 5. L'autre différence est que Codemasters est désormais sous le giron de Electronic Arts. Mais les gros changements de ceci, ne se verront que l'année suivante.
Je n'aime pas parler d'année charnière, d'année importante, mais suite à la crise de 2020, que la beauté du jeu vidéo permet d'oublier, le changement de réglementations prévu cette année-là est repoussé à 2022. Résultat, on se retrouve face au même dilemme que pour 2020. Favoriser le réalisme de la saison 2021 tronquée, amputée même, de certains circuits, ou tout mettre dedans ? Et bien ce sera sous la forme de DLC gratuit que la réponse sera effectuée. Avec Imola, Portimao et Djeddah. Cette dernière piste est d'ailleurs inédite en F1. Mais attendez, regardons une courte vidéo avant tout.
Vidéo de EA SPORTS F1
Vidéo qui me permet de constater que le mode "Histoire" (je ne sais plus son nom) n'a pas été testé ici. Alors, première grosse déconvenue, la fin des F1 classiques. Plus de McLaren MP4/4 ou de Ferrari 641 (et j'en passe). Plus de moment de détente entre certains Grand Prix avec des épreuves courtes mais sympathiques, qui permettaient d'entendre des moteurs V12 ou V10. Bref, Electronic Arts est à peine arrivé, que l'on voit déjà la patte de l'éditeur prendre forme. Alors que si ça se trouve c'était pour mieux se concentrer sur le passage à la dernière génération de consoles. Pas de bol.
Donc, ici, nous nous sommes contenté de faire une saison complète en Formule 2 (saison 2020 donc) avant d'en faire une avec essais et qualifications complets, et 25% de course, ce qui implique environ 30-45 minutes de jeu par circuit. Et un passage obligatoire par les stands, ce qui va me valoir 3 déconvenues. Oui, j'ai compté.
Bon, on connaît Codemasters, rien à redire. L'habillage des menus est propres, les licences sont là, on retrouve les modes de jeu habituels, avec le truc histoire en plus là. En terme de graphisme, si parler de photoréalisme est toujours délicat, disons que sur certaines captures d'écran, on peut se laisser prendre au doute l'espace que quelques secondes. Niveau réaction des voitures, là aussi rien à redire. Bref, en terme de jeu, ça ne bouge pas énormément, seul regret, le passage avec la presse, toujours aussi rigide et désagréable.
Ah oui, je l'ai déjà dit, mais on retrouve tout. Le développement de la voiture, qui impose de participer aux essais libres, que l'on peut simuler de façon un peu plus intelligente que précédemment. Avec un système de risque à prendre, dans le temps imparti, sans avoir à prendre le volant. On retrouve donc les tests de pneus, pour avoir une bonne stratégie, les qualifications en 3 parties si on arrive à franchir l'aspect éliminatoire des Q1 et Q2.
On peut bien sûr toujours tout paramétrer. Le fait de mieux se concentrer sur la saison de F2, en la faisant totalement, m'a permis de constater qu'à moindre allure, j'arrivais à bien piloter en ville. Mieux, alors que je positionnais l'intelligence artificielle sur 50-55%, ici, en y allant 2-3% par 2-3%, j'ai constaté que 70 était un bon chiffre. On retrouve aussi les aides au pilotage, activables ou non, ceci permet d'offrir une expérience optimale.
Cette saison fût la dernière avec les petites jantes. Et puis voilà. Je voulais dire ça mais je ne savais pas comment le mener, donc je le pose là, vous en faites ce que vous voulez. La saison suit son cours, et on choisit de faire les 23 courses prévues ou non. Quand j'ai débuté la seconde saison, j'ai vu Shangai (le GP de Chine) apparaître, mais non sélectionnable. Ceci aurait pu porter à 24 courses cette seconde saison, mais non.
Donc, on le voit, c'est nickel. Les circuits sont beaux, les voitures aussi, on regrette l'aspect "presse" toujours aussi mauvais et daté, mais peut importe. Reste le gros problème, le gros bug qui m'est arrivé. 3 fois. Hongrie, Austin et l'Australie. En rentrant aux stands, normalement, il y a une sorte de pilote automatique activable. Et bien le bougre faisait n'importe quoi, me faisant percuter le muret, puis me ramenant en piste. Le tour suivant, même soucis. J'ai donc désactivé cette option, et bim, rebelote en Australie (alors que ça semblait fonctionner). J'avoue que c'est la première fois que j'ai ce bug dans un jeu de F1 (bon, en même temps les 2018, 2019 et 2020 je ne m'arrêtais pas aux stands). Mais alors avoir un gros soucis comme ça 3 ans après la sortie du jeu, c'est honteux.
On pourrait mettre ça sur le dos de EA, mais comme pour la suppression des F1 classiques, je doute que l'éditeur ait eu le temps de mettre la pression au développeur pour faire toutes ces bêtises. On va dire que le changement de génération a peut-être un peu trop pressé Codemasters qui avait en plus un rachat à gérer. Dommage car ça met en l'air une expérience de jeu qui pourtant s'avère excellente ici.
Car oui, "F1 2021" est un très bon jeu de F1. Qui perd pourtant son amour des anciennes F1. Mais offre de nouveaux circuits et la possibilité de jouer une saison complète alors qu'elle était amputée de plusieurs Grand Prix en réalité (Chine, Canada, Japon et Australie si je me souviens bien). En attendant, j'ai adoré y jouer. Et si tout se passe bien, nous découvrirons ensemble la nouvelle réglementation, ainsi que le premier épisode sous forte emprise de EA, histoire de voir si l'éditeur a une grosse influence sur la qualité des produits offerts. J'ai donc aimé joué cette saison, que vous pouvez voir en petite partie dans "Drive to Survive saison 4" et qui aura été riche en rebondissements.
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