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Cultivons la curiosité

Gen V - Saison 01

Gen V - Saison 01

En terme de Spin Off (ou œuvre dérivée d'un licence si vous préférez), il existe moult chose. "Angel" qui sera issue de "Buffy contre les vampires" est un exemple parmi tant d'autres. Alors, je me rends compte que je n'ai pas choisi le meilleur exemple. Tout comme la série du jour. Si "The Boys" est une série exclusive à Prime Video, elle est connue comme montrant le quotidien pas spécialement héroïque des supers héros et supers héroïnes.

 

Si je vous dis que niveau Spin Off, je n'ai pas choisi la meilleure, techniquement, je ne veux pas dire ça. C'est compliqué. En fait, je me rends compte que je n'ai pas pris dans le bon ordre les séries dérivées de "The Boys". En 2022, une série animée sera produite, et je ne l'ai pas vue. "The Boys présentent : Les Diaboliques" possède 8 épisodes de 15 minutes, ce qui me donne une petite idée de chronique avant de regarder la saison 4 de la série mère.

 

Autre point dont je me rends compte, ce qui va peut-être permettre à la série "Gen V" de se sortir d'un aspect one shot (une seule saison si vous préférez), c'est que je croyais que "The Boys" s'arrêtait avec la récente saison 4, hors, une saison 5, normalement la dernière, a été annoncée à la sortir de la 4. Je balance des chiffres, et vous vous dites que cette introduction est loin d'être parfaite. Vous avez raison, donc regardons une bande annonce.

Vidéo de Amazon Prime Video France

Cette série a été vue en version originale sous titrée en français, les 8 épisodes dont la durée varie entre 50 et 70 minutes, furent regardés en 1 semaine. Ici, on se retrouve, si ma mémoire ne me fait pas défaut, après la saison 3 de "The Boys". Waaah, je ne me souviens même plus ce qu'il se passe dans cette saison. Peu importe car ici nous regardons "Gen V".

 

Tout débute alors que Marie, qui a 12 ans, est en famille. On y découvre la nomination de A-Train, ce qui permet de positionner dans le temps le début de la série. Ses parents et sa petite sœur sont autour d'elle, tout va bien, jusqu'à ce qu'une douleur se fasse ressentir au bas de son ventre. Elle se réfugie dans les toilettes, et là, alors qu'elle a ses premières règles, Marie va voir son pouvoir se révéler. Elle a donc été biberonnée au composé V. Le Composed V est un médicament qui permet de développer des supers pouvoirs, plus on l'administre tôt, plus ça peut réussir. Bon, ce dernier point je n'en sais rien, mais en fait c'est souvent une décision des parents, qui vont "offrir" (on parle plutôt de cadeau empoisonné) des pouvoirs se révélant à la puberté (ou avant).

 

Donc, Marie découvre ça, affolée, manque de chance, elle ne maîtrise rien, et son pouvoir lui permet de contrôler le sang. Pas n'importe quel liquide, juste le sang. En panique, et alors que sa mère force la porte, elle va tuer ses parents, laissant sa sœur et elle-même orphelines. On devine dès lors que sa petite sœur lui en veut, mais nous ne saurons ça que plus tard.

 

Car la voici quelques années plus tard, 7 ans il me semble. On la voit à l'orphelinat, où il faut bien se comporter, sinon, c'est direction un hôpital pour "Sups" (diminutif de Supers Héros/Héroïnes), où on fera perdre les pouvoirs au jeune qui a câblé. Je l'explique très mal, mais là aussi, oublions, vu que Marie (Jaz Sinclair) est une adolescente modèle. Mieux, elle apprend qu'elle va intégrer la prestigieuse université Godolkin, où il n'y a que des aspirant·e·s Sups. C'est une chance unique pour l'orpheline qu'elle est. En effet, depuis des années elle pense se racheter auprès de sa sœur en intégrant les 7, l'élite super héroïque que l'on suit dans "The Boys". Ou du moins devenir une bonne super héroïne. Seulement, au moindre faux pas, elle ira dans le fameux hôpital où on lui fera perdre ses pouvoirs (je pense qu'on les tue, mais je ne peux pas l’affirmer).

 

On va la suivre, le long de sa découverte du travail universitaire. Elle n'intégrera pas le cours de Rich Brink (Clancy Brown), ce qui lui ferme les portes des 7, vu qu'il vaut mieux suivre ce cours pour monter dans la hiérarchie. En effet, l'université fait un classement des meilleur·e·s élèves le long du cursus scolaire. Sachant que la personne au sommet a peut-être une chance d'intégrer les 7. Ici c'est la torche humaine Luke (Patrick Schwarzenegger (oui, oui, le fils de qui vous savez). Bon, son nom de Sups est Golden Boy, mais en fait c'est La Torche des 4 Fantastiques hein ?

 

Bref, Marie suit malgré tout les cours de théâtre peu enthousiasmants, et va continuer à faire profil bas. Seulement, elle va avoir l'opportunité de sortir avec la bande de Golden Boy. Qui se compose de Andre (Chance Perdomo), Cate (Maddie Phillips) et Jordan (Derek Luh/London Thor, vous comprendrez un peu plus bas). Marie va être poussée par sa coloc Emma (Lizze Broadway), qui lui indique que c'est une chance unique. Et effectivement, elle s'amusera bien. Seulement, il y aura un accident, quelqu'un sera tué. Mais non car Marie arrive à sauver la personne. Et le professeur Brink veut lui faire porter le chapeau en la virant. C'est plus facile de dégager la nouvelle qu'un membre de l'élite de Godolkin.

 

Ce sera direction l'hôpital pour Marie si elle n'arrive pas à convaincre Brink de sa bonne foi. Et là, elle va assister à un évènement horrible qui va marquer l'université et lui permettre de rester (un coup de bol bien dégueulasse par contre). Seulement, un complot, la présence d'une "Forêt", va pousser certain·e·s élèves à fourrer leur nez là où il ne faudrait pas. Et je n'en dirait pas plus.

 

Dès le premier épisode, on constate les mêmes défauts que "The Boys". C'est inutilement gore, on nous montre un zizi en gros plan de façon aussi stupide que la présence de gerbes de sang. On est bien dans cet univers qui veut choquer, mais de façon totalement débile. Par contre, le personnage de Marie est immédiatement attachant. Elle se retrouve à devoir survivre à son nouveau statut, qui pourra peut-être lui permettre de revoir sa sœur, mais d'un autre côté, elle va tomber sur un complot énorme. Un virus anti-Sups étant en cours de création dans ladite "Forêt". Et j'en ai déjà trop dit.

 

Si les défauts sont énervants, on se retrouve pourtant face à une vision très "jeune" du monde de "The Boys". Entre Jordan qui n'arrive pas à choisir un genre et change entre l'apparence d'une femme ou d'un homme (d'où son interprétation effectuée par une actrice et un acteur). Emma qui est concrètement la transposition héroïque de la boulimie et l'anorexie. Le suicide aussi, les changements du corps à l'adolescence. Beaucoup de sujets sont abordés, parfois trop légèrement, comme le viol à l'aide d'une perte de mémoire, ou du moins la tentative de viol, qui bizarrement n'en est pas une. Ce n'est pas clair dit ainsi, mais c'est très bien expliqué.

 

Le premier épisode s'achève par une pluie sanglante, nous montre un zizi en gros plan, et rebute donc un peu. On en sort en se disant que c'est bof. Voire ridicule. Seulement, au fur et à mesure que l'on en apprend plus, la série devient captivante. On apprend à apprécier les personnages (autre que Marie, car elle on l'aime d'entrée), et on verra des allusions à la série mère qui seront de plus en plus présentes à force de s'approcher de la fin. La réalisation est efficace, les effets spéciaux, quoique un peu trop numériques, le sont aussi. Et on se retrouve à enchaîner les épisodes, qui offriront un final dans la lignée de "The Boys", ça saigne de partout, sans trop offrir d'action, mais c'est tout de même sympa à suivre.

 

Alors, pour conclure, est-ce que "Gen V" est une bonne série ? Non. Il faut impérativement accrocher à l'univers de "The Boys" pour arriver à passer outre le premier épisode. Je m'exprime mal, en fait, si vous connaissez la série mère, il n'y aura aucun choc, aucune surprise à voir un zizi en gros plan ou des gerbes de sang à la fin du pilote. Les autres se demanderont ce qu'elles/ils font ici. Je pense que c'est un peu "The Boys" version ado, ou du moins universitaire. Heureusement que Marie est un personnage ultra attachant, sinon il est difficile de passer les premières 70 minutes. Les  autres épisodes fonctionnent bien par contre. On retrouve les trucs sanglants, moins le sexe, et ça passe. Le complot est un peu gros, mais dans l'univers, on arrive à passer outre.

 

Donc oui, ce n'est pas la meilleure série du monde. Ce n'est pas une bonne série non plus. Juste une saison qui se regarde bien, où l'on se laisse porter par l'histoire un peu téléphonée, mais que l'on suit pour les personnages. Certain·e·s énervent, mais dans l'ensemble ça va. On y trouve une critique de la société aussi, des sujets modernes et délicats à aborder, qui peuvent permettre de délier les langues. Pardon, ça ne veut rien dire. La pression de la réussite, les drogues, les fêtes alcoolisées, les boucs émissaires protégeant l'élite, la boulimie (mais surtout l’anorexie en vérité) et j'en passe.

 

Si l'on regarde entre les lignes, les sujets sont forts. Problème, c'est parfois maladroit ou carrément désamorcé, voire rapidement esquissé, dommage. Dans l'ensemble, j'ai aimé. À ne voir que si vous connaissez "The Boys", je vois mal "Gen V" servir de porte d'entrée à cet univers. Puis certains points risquent d'être compliqués à comprendre sans avoir vu la série mère. À vous de voir, ce n'est pas la série du siècle, mais ça se regarde. Après, de là à souhaiter une saison 2 (qui pourtant est nécessaire en voyant la fin, vu que je doute que la série "The Boys" réponde à l'image de la pièce sans porte), c'est compliqué. On la regardera tout de même si elle sort un jour. Et rendez-vous bientôt pour la série animée que j'ai loupé.

 

@+

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