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Cultivons la curiosité

Godzilla : L'origine de l'invasion

Godzilla : L'origine de l'invasion

Netflix, on le sait, investit pas mal dans des projets pour alimenter sa plateforme. Que ce soit en Europe, Asie ou sur son territoire de prédilection, l'Amérique, on tombe sur du bien et du moins bien. On le sait aussi, les États-Unis d'Amérique aiment bien Gojira, ce fameux monstre venant du Japon. Pourtant, ironiquement, c'était bien pour dénoncer le tutorat étasunien et la dévastation des largages dune bombe nucléaire sur Hiroshima et Nagasaki que naquit Gojira.

Mélange de Gorilla et Kujira, le monstre géant a traversé les décennies depuis sa naissance en 1954. Il aura tout connu. L'excellent film original de HONDA Ishirô, le moins bon "Godzilla vs Megalon" de 1973, dans lequel il faut du catch à l'aide de l'assez risible Jet Jaguar. L'horrible version étasunienne de 1998, réalisée par un peu inspiré Emmerich qui semblait détester le monstre. Jusqu'au plus récent renouveau de la saga, avec tout d'abord une trilogie imparfaite, mais sympa à voir chez Legendary, et surtout "Shin Gojira", ultime itération venue du Japon à ce jour (de 2016).

La dernière apparition de Godzilla dans les salles obscures françaises date de "Godzilla II : Roi des Monstres" en 2019, son affrontement face à Kong n'étant disponible qu'en vidéo à cause de ce foutu Covid. Reste qu'entre 2017 et 2018, Netflix a produit une trilogie de films d'animation, au Japon, sur Gojira, afin de tâter le terrain. Trilogie toujours non vue ici car elle a de très mauvais retours. Bon, on le sait, il faut se méfier des retours, et je les regarderai à un moment, mais en 2021 arriva une série d'animation, mise en images par les studios Bones et Orange pour le compte de Netflix.

"Godzilla : Singular Point", ou "Godzilla : L'origine de l'Invasion" en français, nous propose d'aller directement en 2030, donc un futur assez proche. Le long des 13 épisodes d'environ 25 minutes, nous allons découvrir des personnages haut en couleur, qui vont essayer de lutter contre la fin du monde annoncée sous peu. Des monstres gigantesques faisant leur apparition dans une poussière rouge qui ne laisse rien présager de bon. Petite vidéo, en version originale tandis que j'ai vu tout ça ainsi, mais sous titré en français.

Vidéo de Netflix Anime

En 2030, une jeune étudiante du nom de Kamino Mei va se retrouver a devoir se rendre sur un site pour le compte de son professeur, afin d'aider à comprendre l'étrange signal qui vient de se déclencher. Tandis que les deux employés de Otaki Factory suivent un étrange signal radio. Arikawa Yun est doué en programmation, alors que Katô Haberu est plutôt fort physiquement. Ils travaillent pour Ôtaki Gorô, un ancien ultra doué en mécanique et qui a le sang bouillant.

Bon, tout ce monde enquête sur ces étranges signaux, sans vraiment se rencontrer. Puis arrive un immense oiseau du crétacé, très vite nommé Rodan. Il sème la terreur à Chiba, et offrira à Ôtaki l'occasion de se dégourdir les jambes en pilotant son robot de taille modérée, Jet Jaguar. La lutte fait rage, et finalement, après reprogrammation par Yun, Jet Jaguar s'impose.

Le jeune homme est très bon, au point qu'il a développé un programme, sorte d'Intelligence Artificielle, qu'il met à la disposition de tout le monde. Il s'en sert comme assistante personnelle, et l'a nommée Yung. Mei chargera aussi une version de Yung, et l'appellera Pelops II. Aimant les chiens, celle-ci prendra l'apparence d'un toutou dans son ordinateur.

En parallèle de tout cela, nous allons découvrir qu'un organisme cache, dans les profondeurs d'un centre technique, un étrange squelette géant. Plus tard dans la série, nous verrons même qu'un entreprise cache Shiva, un Point Singulier (ou Singular Point) qui semble attirer des monstres géants, mais aussi est capable de résoudre des problèmes complexes.

Alors, entre attaques de kaiju (gros monstres), et évolution aussi bien de Pelops II, Yung que Jet Jaguar, sans parler des révélations qui arrivent au fur et à mesure, on peut dire que l'on ne s'ennuie jamais. Bon, la série porte le nom de Godzilla/Gojira, mais la bestiole mettra du temps à arriver, pas avant la moitié pour tout vous dire. Et ceci rend les premiers épisodes un peu mous.

Pourtant, on s'attache immédiatement à tout ce petit monde. Kamino qui va parcourir le monde (de Dubaï, à Milan, Londres, en arrivant en Inde), Yun qui va tout faire pour améliorer Jet Jaguar, en restant en contact avec la jeune femme afin d'éluder ce problème, de trouver la réponse et la solution au problème qui semble arriver à grand pas. Ôtaki qui est vraiment sanguin et va s'offrir des bastons mémorables, dont une face à Anguirus particulièrement intense. C'est sans parler du nombre toujours plus important de Rodans qui apparaissent, tout comme des Mandas, serpents des mers.

Bref, le bestiaire est important, issu des premiers films de la saga japonaise, et franchement, au début on se marre de voir comment Jet Jaguar a été intégré, mais le long de ses améliorations, il devient impressionnant. L'idée de redorer le blason de ce personnage est beau je trouve, et on se prend à l'apprécier. Car oui, au début c'est un simple robot piloté par Ôtaki, mais vous verrez comment il évolue, et c'est impressionnant.

L'animation est très bonne, un peu surprenante par moment, mais ça participe au charme de la série. Les scènes de destructions sont impressionnantes, et parfois plus puissantes que certains films de la franchise. La musique s'inspire du score de IFUKUBE Akira, quand elle ne reprend carrément pas le thème de Gojira. Et c'est beau.

Après, malgré de nombreuses qualités, la série possède quelques défauts. Déjà, c'est pompeux. On se croirait devant la complexité d'un "Neon Genesis Evangelion", l'aspect philosophique en moins. Mais on va bouffer des théories sur l'archétype, sur l'espace et le temps, sur des choses qui imposent de s'affranchir des règles de notre monde. Et franchement, c'est rude à comprendre. Voire complétement incompréhensible. Ok, je ne suis pas ultra intelligent, mais je pense que même en se concentrant un maximum, on se retrouve vite perdu. Résultat, j'ai la même impression que pour "Neon Genesis Evangelion", c'est qu'on veut sortir des termes difficiles à comprendre pour les geeks soient tout content d'avoir un truc incompréhensible à aimer.

Je ne sais pas, mais ça me donne cette impression. Il y a une question légèrement philosophique à la fin, avec Yung, mais vous verrez aussi, je ne vais pas en révéler plus. Autre point négatif, si beaucoup de monstres de la franchise sont là, même allié avec Jet Jaguar, il manque du monde. Oui, l'image finale nous indique qu'il y aura une suite, ou du moins part sur une fin ouverte, mais il est dommage de ne voir que trop peu d'allusion à Mothra notamment.

Et pourtant, quel pied. Oui, c'est le fan de la franchise de la Tôhô qui parle, mais on y trouve des personnages attachants, une histoire mondiale, de la grande baston. Le tout très bien animé et doublé (en VOSTFr). Que demander de plus ? Justement, en avoir plus. Car on sent que ces origines veulent poser une base sur plusieurs saisons. On retrouve beaucoup, mais beaucoup beaucoup beaucoup de choses venant des films, qui sont ici intégrées pour notre plus grand plaisir. Et rien que pour voir Jet Jaguar être classe, avouez que c'est plaisant.

En tout cas, même si c'est par moment inutilement complexe, on passe un excellent moment. Oui, certains fans crieront au scandale, Godzilla arrivant tardivement, et ayant des évolutions bizarres. Mais il y a un côté humain qui passe très bien. Comme ce que les meilleurs films de la saga avaient su évoquer. La mythologie Gojira est ici un peu modifiée, mais c'est bien fait. On y voit des images impressionnantes, tout en suivant la lutte de ces humains et humaines pour éviter une catastrophe qui semble inéluctable. Je pense que c'est à voir, tout en sachant que par moment, ça peut perdre. Ceci n'empêche pas de savourer l'histoire je trouve, j'ai adoré.

@+

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M
leur apparition dans une poussière
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