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Cultivons la curiosité

Invasion Planète X

Invasion Planète X

C'est donc après avoir célébré en grandes pompes, avec 2 films en 1964, son dixième anniversaire, que Godzilla reprend son rythme d'un film par an. Plus que jamais, il sera vital de recontextualiser les années 60 et la sortie du film. Non pas pour le sexisme ambiant (quoique), mais bien pour l'attrait qu'avait l'espace à cette époque. La guerre entre Étasuniens et Soviétiques pour le contrôle de l'espace bat son plein. Neil Armstrong n'a pas encore posé le pied sur la Lune, et le Japon se rêve en pionnier de l'espace, assisté par son allié Étasunien.

 

Ainsi, en 1965, et après la découverte d'un King Ghidorah venu de l'Espace comme ennemi, la saga Godzilla prend une direction science fictionnelle qui paraît datée aujourd'hui. Imaginez. C'était il y a 60 ans quand-même. Nous avons vu King Ghidorah se faire dérouiller par Godzilla, Mothra et mini Mothra. Marrant, je l'écris à l'occidentale maintenant... passons. Telle la Team Rocket qui s'envole vers de nouveaux cieux, le monstre à 3 têtes était parti les queues entre les pattes, vers un autre monde à conquérir.

 

Toujours réalisé par l'infatigable HONDA Ishirô, toujours avec SEKIZAWA Shin'Ichi au scénario, c'est un incroyable plan à 3 (rien de cochon, promis) que nous annonce la bande annonce ci dessous. Le film dure 95 minutes, se veut contemporain de son époque (il se déroule dans les années 60, pas le futur), et va, à travers ses costumes et combats, nous montrer que le meilleur est derrière nous niveau budget, et donc possibilité de faire de la qualité. Allez, teaser en version originale, alors que j'ai vu le film ainsi, mais sous titré en anglais.

Vidéo de GODZILLA OFFICIAL by TOHO

Quoi de mieux que de débuter dans l'infini de l'espace ? C'est vrai ça ? Nous allons suivre Fuji (TAKARADA Akira) et Glenn (Nick Adams). Ils se dirigent vers Jupiter, ou Saturne, je ne sais pas. Une treizième Lune lui fût découverte, et il s'agit en vérité de la planète X. Invisible jusque là au télescope. Le film est de 1965 je vous rappelle.  Donc logiquement, dans un but de conquête, il faut aller y planter un petit drapeau des Nations Unis avec l'étandard japonais et la bannière étoilée étasunienne.

 

Donc on constate que Fuji, même à des centaines de milliers de kilomètres de la Terre, ne peut pas s'empêcher de faire une remarque sexiste sur sa sœur et son petit ami. Dingue ça. Elle se permettra une réflexion concernant l'émancipation des femmes, tout en servant le thé (ou café je ne sais pas) au professeur en charge de l'expédition. Autres temps les enfants, années 60 tout ça.

 

Donc, nos 2 loustics arrivent pépouzes sur la planète X. Il y a des éclairs familiers tient ? Passons. Il faut planter les drapeaux, c'est important ça. Mais Fuji va se faire alpaguer par une voix étrange. Oh, mais voici nos 2 héros dans un endroit bizarre, entourés de gens gigas chelous. Mais vraiment. Le look est très... étonnant on va dire. Ridicule oui. Mais passons. Ce sont les Xilliens, iXiens, Xiliens, Xilians, bref, les gonzes vivent sur la planète X (comme quoi le nom était bien trouvé), et ils implorent l'aide des Terriens.

 

Car c'est à ce moment que King Ghidorah montre le bout de ses nez. Le monstre à trois têtes a trouvé refuge ici, et il aime bien tout péter. Avec ses éclairs notamment. Et je ne parle pas de la pâtisserie. Le truc cool, ce serait de prêter Godzilla et Rodan, et en échange, bim, le remède contre le cancer. Un bon deal. Bon, problème, les Humains évitent au maximum les 2 monstres et ne savent pas où ils sont. T'inquiètes pas Fuji, les Xilliens ils savent. Donnant les adresses postales des 2 monstres pourtant en train de pioncer.

 

De retour sur Terre, la situation est complexe. Peut-on leur faire confiance ? Mince quoi, si on peut guérir le cancer, dégager Godzilla et Rodan (qui aiment bien tout péter aussi), ce serait une bonne idée. Bon, ce n'est pas dit ainsi, mais il y a une forme de méfiance. Encore plus quand on constate que les adresses postales sont correctes. Sauf que les Xilliens sont déjà là. Histoire de mettre un coup de pression amical hein ?

 

Alors qu'ils ont réponse à tout (comment transporter les monstres, pourquoi vous allez aussi vite, quelle quantité de pâte pour une personne), voici donc Glenn, Fuji et le professeur en direction de la planète X avec les Xilliens, afin de péter la tronche à King Ghidorah. Ce que je n'ai pas dit, c'est qu'en parallèle, on découvre la sœur de Fuji, et son petit ami. Ce dernier est inventeur, un peu peureux, mais qui va créer un objet bien pratique pour la suite.

 

Donc, Glenn et Fuji, copains comme cochons, vont tenter d'en savoir plus, en visitant la base des Xilliens. Sans leur autorisation. Ils se feront choper, pas très discrets quoi, et aussitôt graciés parce que bon, ce sont des invités de marque. Le deal est fait retour sur Terre avec une bande magnétique qui donne le remède contre le cancer. Et en fait, patatra, c'est un doigt d'honneur pour indiquer que la Terre est désormais une colonie de la planète X.

 

Les Xilliens peuvent contrôle par ondes cérébrales leur vaisseau, mais aussi les monstres. Si la Terre ne capitule pas, ils lâchent les 3 monstres et pètent tout. Ceci provoque une révolte des peuples de la Terre, une peur aussi qui crée des émeutes. L'Humanité flippe vite quand même. Sachant qu'il y avait une base avancée des Xilliens sur Terre, ceci va permettre à Glenn et le copain de la sœur de Fuji (un jour j'essaierai de retenir les noms, promis) de découvrir le point faible des envahisseurs. Le bruit. Comme par hasard, c'est l'objet de l'inventeur. Un peu comme dans "Mars Attacks!" et la chanson. Désolé, j'ai révélé la fin du film de Tim Burton.

 

Et là, vous allez me dire que c'est un film de monstres. Il sont où ? Alors non, pas dans mon rectum, il n'y a pas la place. Mais... bah ils sont là sans être là. Faute de budget, on a vu King Ghidorah au début, Godzilla et Rodan vers la quarantième minutes, mais endormis. On aura droit à une baston peu mémorable sur la planète X, puis il faudra attendre le dernier quart d'heure pour voir ce que l'on aime dans ce genre de film.

 

Car oui, entretemps, il faut se prendre les discussions entre Xilliens et Terriens. On fait confiance ou pas ? Oh, zut, c'était des méchants. Oh, vite, faisons du bruit. Bref, bien 1h20 du film est un mélange entre science fiction fauchée des années 60, et un semblant de diplomatie interstellaire. Avant donc les 15 dernières minutes qui, malheureusement, ne sont pas aussi jouissives que cela. On aura droit à un peu de destruction de maquettes, Rodan s'offre son pont métallique habituel. Mais le point d'orgue est le plan à 3.

 

Rodan, King Ghidorah et Godzilla, suite à la neutralisation des ondes cérébrales des Xilliens par les Terriens, vont se mettre sur la tronche. Une fois de plus, le combat tourne court. On aura droit à Godzilla qui fait de la boxe... des petits pas tout ça. Ridicule. On verra un peu plus les câbles qui soutiennent King Ghidorah et Rodan. Et le duo Godzilla/Rodan va nous offrir un porté de la part du monstre ailé qui va jeter notre Kaiju préféré sur King Ghidorah. Pour une chute dans l'eau qui fera disparaître tous les monstres, sauf King Ghidorah qui imite à nouveau la Team Rocket (de Pokémon des fois que vous n'ayez pas la réf) et s'envole encore vers d'autres cieux. Les Xilliens se sont fait exploser en donnant rendez-vous dans le futur... D'accord.

 

Donc, une fois de plus, il est important de remettre le film dans son contexte. Celle de la course à l'espace. De plus, la saga cherche à attirer du monde avec un budget de plus en plus famélique, et ça se ressent. Les équipes sont pourtant ultra talentueuses et arrivent difficilement à nous vendre un peu de rêve. Le peu de maquettes présentes sont un régal à voir détruire. On passera sur le comportement de boxeur de Godzilla, qui fait basculer la saga dans les mauvais films rigolos à voir. Nous sommes à la limite du nanar, sauf que l'on s'ennuie un peu trop malheureusement.

 

Assez anecdotique au final, il n'y a bien que la découverte des Xilliens qui est intéressante. Et encore, les costumes sont datés et peuvent faire rire de nos jours. Cependant, la version restaurée sur mon BluRay (du coffret sublime de The Criterion Collection) permet de voir certains détails (comme les câbles) facilement. Le boulot de restauration est sublime ici. Le reste est malheureusement oubliable. Un film moyen, voire faible. J'ai aimé le voir même si je me suis ennuyé devant.

 

@+

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