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Cultivons la curiosité

Judge - Tome 6

Judge - Tome 6

Le tant attendu final arrive enfin. Après un début limite poussif mais dont on comprendra l'utilité dans les tomes 4 et 5, nous voilà face au dénouement de cette histoire hors norme. Même si avant tout il faut régler le problème auquel était confronté notre héros, Hiro, qui voyait Hayato et son père le prendre en tenaille afin de faire de lui une des victimes assurant leur sortie. En effet, on a vu lors du précédent tome (que je vous conseille de lire avant, car je vais en vérité révéler beaucoup de choses des 5 premiers tomes), qu'il y aurait bien 4 survivants et/ou survivantes. Seulement, il ne fallait pas partir sur une base de 9, comme ce que laissait croire le début de l'histoire, mais bien 18 personnes.

On a donc vu que tout jugement rendu d'un côté, se répercutait de l'autre. Soit 2 victimes liées à chaque fois. Rassurez-vous, nous aurons des réponses ici. Mais avant tout, Hiro doit se libérer, lui et Hikari, la petite amie de son frère décédé, du danger que représente le père timbré de Hayato. Le mec a une arbalète et une hache, et il n'hésite pas à s'en servir comme Miku a pu le constater lors de la fin du tome 5.

On va ressentir ici une vraie peur, une grosse angoisse, surtout quand Hayato utilisera le taser sur Hiro. On sait ce dernier condamné. Et je vous laisse en découvrir la suite et fin. Ici, nous avons 6 chapitres. Le récit est plus verbeux, et on en apprend beaucoup. La raison qui fait qu'un tortionnaire a décidé d'enfermer tout le monde et de les faire s'auto-condamner. D'ailleurs, et ce sera le seul indice que je vous donnerai, il faut peut-être chercher la raison et donc le lien, parmi les personnes que je nomment "accompagnantes" des jeunes que nous avons vu s'entredéchirer.

Alors que l'on a la révélation du tortionnaire, un autre rebondissement interviendra dans l'ultime chapitre. Un rebondissement logique. Et voir le tortionnaire sourire en gros plan, donne à son visage angélique une forme effrayante. Le dessin est une fois de plus au top, tout comme la mise en scène. Tout reste effectué par TONOGAI Yoshiki et ses assistants. Et ça fonctionne très bien. Oui, la révélation est tirée par les cheveux, et ne cherchez pas à deviner qui est le méchant, c'est quasiment impossible de le savoir.

D'ailleurs, lors de la chronique du précédent tome, j'avais indiqué que nous savions d'où venait l'inconnu tué par la chute de la statue. Sous entendant qu'il était un accompagnant. Or, bah non, pas du tout. Je n'ai pas bien saisit qui il était, mais je crois qu'il a quand-même un rapport dans ce procès. Ah, on comprend mieux aussi pourquoi Hiro a fait l'erreur de laisser Kazu seul. Par contre, quand on apprend qui est le tortionnaire, et le complice, on a du mal à encaisser le fait qu'il ait anticipé autant de choses. Je n'en dirai pas plus, sinon j'en révélerai trop, mais c'est ici que le scénario devient un brin bancal.

Au final, que reste-t-il de "Judge" ? Ah oui, je conclue déjà. Et bien une histoire qui se met en place de façon délicate, à son rythme. Tout prend sens une fois la moitié de la série passée. On apprend enfin à s'attacher aux personnages. Le souci tient du fait que l'on ne peut pas savoir qui est le tortionnaire. Vous savez, on pourrait lire et relire en sachant le dénouement, il n'y a aucun indice qui laisse présager cette fin. Bon, forcément, on notera quelques détails, sur lesquels s'attardent plus l'auteur, mais sans plus.

Le mélange de "Saw" avec un brin de "Battle Royale" fonctionne pas trop mal. Le problème vient de ce début trop poussif, pendant lequel on ne connait pas les personnages. Il est donc difficile, voire impossible, de ressentir de l'empathie pour elles et eux. Et c'est dommage, car on stresse moins que ce que nous devrions. La fin offre un peu plus d'angoisse, avec une horreur montrée de façon brute. Ce n'est pas gore, mais l'image de la main explosée de Ryûhei, avec ses doigts dispatchés partout dans la pièce, ça marque.

Le père de Hayato ne manquera pas de vous angoisser, véritable psychopathe, on est heureux/heureuse de le voir mourir. Mais il a un côté boogeyman assez stressant. Ah, oui, je pense que vous l'aviez deviné quand j'ai indiqué qu'il était difficile de connaître le tortionnaire, mais le père de Hayato, qui a pourtant tous les traits du taré, n'est pas le méchant. Son lien est pourtant très important, et le piège du tortionnaire pour le confronter à son méfait est un peu tordu, difficile à croire, mais au final on est contente/content de le voir mourir.

L'explication peut laisser perplexe, mais je reconnais qu'elle passe. Wooh, rien n'est parfait, mais ça va. D'autant plus que le dernier chapitre met un point final, qui s'avère logique. C'est d'ailleurs dans ce chapitre que l'on aura les cases les plus effrayantes, avec ce visage souriant, mais qui fait peur. Comme pris de folie. Une double page marquante pour le coup, qui offre une fin glaçante. Surtout que comme pour "Doubt", et pardon de vous le révéler, le "méchant" s'en sort.

Un beau dessin, une belle mise en scène, un récit délicat à appréhender car trop mou au début et pas assez centré sur ses personnages pour qu'on les apprécie. "Judge" n'est pas un manga parfait. Il n'est même pas indispensable. Pourtant, si vous aimez les trucs un peu malsain façon "Saw", et que vous avez dévoré "Doubt", on est clairement sur le même style. Le dénouement n'est pas exceptionnel, mais reste sympa. On nous offre même un twist dans le twist. J'ai au final bien aimé. Mais il m'est difficile de vous conseiller pourtant.

@+

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