Cultivons la curiosité
Oh punaise, voilà longtemps que nous avons délaissé Michael Knight et sa monture. Elle est bien loin la chronique de la saison 2. Fort heureusement, nous allons faire un retour en arrière afin de voir cette saison de 22 épisodes (d'environ 46 minutes), diffusée de septembre 1984 à mai 1985 aux États-Unis d'Amérique. Nous sommes toujours sur la box "intégrale" de la série, avec les DVD empilés sur une tour. Au nombre de 6 pour cette saison. Générique.
Vidéo de Générique Générique
Oui, David Hasselhoff est toujours là, dans son rôle de Michael Knight, une fausse identité pour cet ancien policier qui vît son visage remodelé afin de devenir un chevalier solitaire. Enfin bon, solitaire, il a une belle monture en la personnalité de KITT. Une forme d'intelligence artificielle, mise dans une Pontiac Firebird Trans Am noire, quelque peu modifiée. Renforcée en tout point, capable de se conduire seule...la voiture autonome avant l'heure. Bref, ce duo sert le compte de la Fondation pour la Loi et le Gouvernement, une forme de société financée on ne sait trop comment.
Ceci est l'affaire de Devon Miles (Edward Mulhare), le gérant on va dire. Belle surprise, Bonnie (Patricia McPherson), l'ingénieure/mécanicienne de KITT revient après une année d'absence. Ceci s'explique dès le premier épisode. Celui-ci s'avère être double. Sur le DVD, on part pour environ 1h30, sans générique au milieu. Mais pour sa diffusion à la télévision, "Le Roi des robots" fût scindé en deux, du moins en France.
Cette épisode sera un peu spécial, vu que Michael va affronter des adversaires particulièrement puissants, capables de détruire KITT à l'aide d'un missile. Évidemment, on devine rapidement quels seront les antagonistes ici. Mais, tout comme l'épisode inaugural de la saison précédente, la voiture se retrouve détruite. Et ce ne sera pas la seule fois dans cette saison.
Sur mes DVD, il n'y a que la version française de disponible. Du coup on ne peut pas profiter des titres des épisodes originaux. Contenant souvent le nom "Knight", ils offrent des jeux de mots un peu bizarres. Ainsi, "Le Roi des robots" devient "Knight of the Drones". On verra aussi "Halloween Knight" lors de l'épisode 5, spécial Halloween (et diffusé le 28 octobre 1984 aux U.S.A.). Cet épisode est plutôt bien conçu, avec une implication de Bonnie qui assiste à des meurtres et voit des hallucinations convaincantes.
D'ailleurs, Devon explique dès le premier épisode qu'il avait donné une année sabbatique à Bonnie pour qu'elle reprenne ses études. Ce qui explique son absence de la saison 2. Nous verrons aussi le retour de KARR, l'antagoniste de KITT. De façon plutôt bien menée je trouve. KARR trouvant un couple de gens biens, ce qui aidera bien Michael à lutter contre cette auto. J'ai bien aimé la modification de couleur du bas de caisse afin de ne pas confondre les 2 Pontiac.
On trouvera aussi le retour dans ce que l'on nomme l'Amérique "profonde". Avec la "campagne". Bon, ça se déroule essentiellement en Californie, mais ceci n'empêche pas Michael d'aller aider une ou plusieurs ami.e.s. Ainsi notre héros va devoir lutter contre des malotrus voulant acquérir un ranch (épisode 7), ou même un cheval de course (épisode 13). L'occasion de voir des petites villes des États-Unis d'Amérique. Ce qui est assez plaisant.
On verra aussi KITT prendre cher plusieurs fois. Lors de "Une nouvelle amitié", l'épisode 10, qui verra un ado/enfant devenir le nouvel ami de KITT suite à la perte de mémoire de ce dernier. Il en sera de même lors de "Pauvre KITT", l'épisode 14, durant lequel la Pontiac sera presque totalement reconstruite. Avec un doute concernant KITT, qui serait traumatisé suite à cette quasi-destruction. L'épisode est marquant d'ailleurs, même si on devine que tout reviendra dans l'ordre à la fin de celui-ci.
C'est ça le problème de cette série, c'est que l'on sait que tout doit finir bien, même quand il arrive des choses horribles. Pire, les épisodes n'ont quasiment pas de liens entre eux. On peut presque les voir dans le désordre, sans que ça n'entache la vision de la saison. Mais ceci est précisément le défaut de toutes les séries des années 80 en vérité.
Surtout que niveau spectacle, on peut dire que nous sommes impressionné.e.s. Les cascadeurs s'en donnent à cœur joie, les scènes "spectacle" avec KITT fonctionnent, grâce à ces personnes. Pas d'effets numériques surfait, on voit clairement la voiture faire des sauts. Bon, parfois ce sont des maquettes, mais ça fonctionne quand même.
Après, en terme de scénario, nous sommes dans les années 80. Sexisme à souhait, malgré un épisode dans lequel les femmes sont les antagonistes (épisode 20), et réglage systématique des problèmes à l'aide de KITT et Michael qui frappe une personne. C'est un déroulé assez lassant, mais qui marche encore je pense. Après j'ai un peu la nostalgie de cette série, sachant qu'elle a marqué ma jeunesse et que KITT avait quelque chose de futuriste. Un futur qui paraît ridicule de nos jours.
Malgré ses défauts, j'ai bien aimé cette saison. Pas de fil rouge, des actions un peu surfaites, un peu datées, un David Hasseloff qui joue l'ultime beau gosse attiré par les femmes fatales, ou belles, ou... putain oui, il y a cet épisode dans lequel il dit "si elle avait 10 ans de plus". C'est plus que gênant, mais une fois de plus il faut contextualiser ça aux années 80. "City Hunter" à travers son personnage de Ryo Saeba faisait pareil. Bon, David Hasseloff n'hésite pas à sortir les jeans moulants, à ouvrir sa chemise pour montrer son poitrail velu, à avoir un brushing impeccable. Mais ça passe.
Même le côté improbable de KITT et son volant pas rond, ses loupiottes multicolores, et sa caméra capable de filmer dans des angles impossibles à hauteur de voiture. Même ça, ça passe. On pardonne. Mieux, ça a un petit côté "ancien" attachant, presque mignon. Après, vous dire que c'est une bonne série. Non. Les enquêtes sont moyennes, peu réfléchies, et souvent rapidement résolues. Pourtant, j'ai bien aimé. L'image est nickel, même sur ce DVD, la V.F. fonctionne bien, même si elle n'est pas exempte de soucis. Mais honnêtement, il n'y a rien qui me revienne tout de suite. À regarder avec bienveillance, sans chercher la petite bête. J'ai été surpris par la diversité des situations, et les cascades restent spectaculaires malgré quelques moyens ridicules de rendre tout ça encore plus fou. À voir je pense.
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