Kaiju n°8 - Tome 07

Après une fin de tome précédente qui laissait en suspens le sort de Isao, nous nous doutions de ce qui allait advenir du papa de Kiriko dès les débuts du tome 7. Ce dernier est donc édité chez Kaze, sous le nom de Crunchyroll, et est disponible depuis le 7 décembre 2022 en France. Si on ne parle pas de la localisation, c'est toujours bon signe. Et donc nous retrouvons Sylvain Chollet dans la traduction de ce manga de MATSUMOTO Naoya.

Le tome 6 se voulait épique, (trop ?) riche en combat, et nous ignorions qui de Isao ou du Kaiju n°9 avait gagné la bataille. Certes, l'humain se dressait sur ses 2 pieds, mais il subsistait un doute angoissant. Et dès les premières pages, non, dès la première case, nous devinons. La nouvelle tournure que va prendre ce manga, ou du moins ce tome, qui sera plus sérieux. Même Kafka, premier être humain à intégrer les forces de défense du Japon tout en étant capable de se transformer en Kaiju (le n°8) perd son sens de l'humour.

Car ce qui faisait la force de ce manga, c'était réellement le décalage entre la puissance de Kafka, et son aspect un peu paumé. Qui ignore ce qu'il fait là, malgré une abnégation hors norme pour un trentenaire. Ici, il y a toujours des doses d'humour, mais elles sont délivrées avec parcimonie. Il faut dire que si les premiers chapitres offrent encore une grosse dose d'action, c'est surtout l'émotion qui prend rapidement le pas.

Si vous connaissez ce qui arrive dans ce tome, entre voir un personnage chercher à devenir plus puissant.e, et surtout le retour du comparse de Kafka au premier plan, on devine que quelque chose de gros se prépare. D'immense même. Au point que nous allons voir, plutôt lire dans les prochains tomes, comment un humain peut fusionner avec un Kaiju numéroté transformé en arme. Vous vous rappelez du Kaiju n°6 anéantit par la maman de Kikoru (au prix de sa vie) ? Et bien le revoilà, transformé en arme, et les forces de défense pensent avoir trouvé le réceptacle idéal pour contrôler sa puissance. Je vous laisse le soin de découvrir qui.

On débute donc par 2 chapitres mêlant habilement action et émotion, avant de partir définitivement sur ce dernier sentiment. Bien que la volonté d'aller de l'avant et de s'entraîner reprenne rapidement le pas sur tout le reste. C'est évidemment le dernier chapitre qui sera le plus passionnant, avec une mise en bouche de ce qui attend un personnage pour contrôle l'arme n°6. On continue toujours sur le même dessin, dynamique, propre, agréable, et une découpe de l'action et des cases fluides et lisibles. La double page Kafka/Narumi est magnifique.

Toujours aussi bon à lire, toujours aussi rapidement parcourut, ce tome se montre plus avare en action pour mieux servir son émotion, et introduire le futur de l'histoire, qui s'annonce encore plus épique et poussé que ce qui a déjà été lu. J'aime toujours autant, bien que l'humour soit moins présent. Il est là, avec notamment l'affrontement Narumi contre Hoshina, ou alors Jûgo. D'ailleurs on nous présente les commandants des sections, histoire de prouver que le récit va prendre une autre tournure, encore plus grandiose si j'ose dire. Bref, à lire, j'ai aimé.

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