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Cultivons la curiosité

La Belle et le Clochard

La Belle et le Clochard

Quoi de mieux que la Saint Valentin (soit disant fête des amoureuses et amoureux) pour parler d'un des couples les plus mythiques du cinéma canin ? Oui, je force le trait car il faut bien vendre cette chronique. Alors que je cherchais un film romantique, ou carrément à l'opposé, pour ce jour spécial, je suis tombé sur "La Belle et le Clochard". Ne me demandez pas pourquoi, c'est comme ça.

Forcément, le service Disney+ est bien pratique pour voir d'ancien film, sans avoir à chercher le DVD ou le BluRay. On choisi le film, on presse OK (ou PLAY) et c'est parti pour 1h15. Woh, attendez, sachez d'abord que c'est le 19è film des studios Disney, qu'il est sorti en 1955, et qu'il y a du monde au scénario et à la réalisation. Pour cette dernière, nous avons Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske. Erdman Penner, Joe Rinaldi, Ralph Wright et Don DaGradi se chargent d'adapter une histoire de Ward Greene, parue 18 ans plus tôt. Allez, cette fois-ci, regardons la bande annonce en version française (VF), soit la piste audio écoutée par votre serviteur.

Vidéo de Disney FR

"Lady and the Tramp", de son nom original, montre Lady, une chienne King Charles Spaniel, qui arrive dans un foyer un soir de Noël. La petite est espiègle et trouve rapidement sa place. Seulement, dans l'année qui suit, un heureux événement va chambouler son quotidien. L'arrivée d'un bébé, puis un week-end de vacances de ses humains, vont pousser Lady à vivre une aventure loin de son train-train quotidien. Et faire une belle rencontre.

Ainsi, tout débute le soir de Noël. Un homme offre une chienne à sa femme. Super. Bordel de merde, les animaux ne sont pas des cadeaux ! Enfin, j'ai omis de préciser que pour la première fois, j'ai eu droit au panneau avertissant que le film est daté, ainsi que les choses que nous pouvons y voir. Il ne faut pas s'offusquer. D'accord. Passons. Il y a 66 ans c'était normal. Sachant que c'est encore honteusement normal de nos jours.

En y regardant bien, l'intégrale des Snoopy, voit son tome 3 traiter des années 1955-1956. Donc c'est important de resituer. Alors, on assiste à la première nuit de Lady, qui est pénible. Ici, on constate que l'animation est tout de même sympathique, voire réaliste. Voir l'entrain de Lady afin d'obtenir gain de cause ne devrait pas vous être inconnu si vous avez des chiens. D'ailleurs, le bond en avant est bien mené. Quand le chef de famille indique à Lady que ce n'est que pour un soir et que 6 mois plus tard, nous constatons que rien n'a changé.

L'occasion de voir le quotidien rodé de Lady. Qui fait la folle, va chercher le journal en arrachant involontairement les mauvaises nouvelles (ce qui poussera l'homme à faire un trait d'humour sympa). Ah, oui, les humains ont des prénoms et noms, mais je m'en moque. Désolé. Ce n'est pas professionnel, je sais, mais ici, le plus important ce sont les animaux. Déjà la caméra est à hauteur de Lady. On voit peu les visages des humains, et ce point est très bon je trouve.

C'est aussi le moment de faire connaissance avec Jock et César, les toutous voisins plus âgés. Là, on entend leurs voix pour la première fois. Les humains ne comprennent pas le langage des chiens, mais entre eux ils se comprennent, et nous par la même occasion. Je crois même que dès qu'il y a un humain dans le cadre (ou des pieds), les animaux retrouvent leurs aboiements pour communiquer. Je n'en suis pas sûr, c'est l'impression que ça me donne, et c'est bien foutu.

Ah, oui, on se mange quelques chansons au passage. Celle sur Noël du début, puis Jock qui cache (mal) ses os. Honnêtement, elles n'irritent pas, mais sont loin d'être mémorables. C'est en parallèle du papotage entre le trio de "bons" chiens que nous allons découvrir Tramp. Clochard en français. On constate que c'est un sans foyer fixe, et qu'il baroude depuis longtemps dans les rues de cette ville. Il connaît tous les bons plans, mais aussi comment fuir la fourrière. Ainsi, nous apprenons à le connaître alors qu'il sauve ses amis de la calèche des forces de l'ordre.

Après la belle vie, Lady constate un changement de comportement de ses humains. Ils ne lui donnent plus l'attention qu'elle désire, et ses amis lui explique qu'un petit humain ne va plus tarder. Il va falloir qu'elle partage le temps des humains. La découverte du bébé par Lady offre une très belle scène, par contre le bébé est laid. Mais passons. Finalement, la petite chienne va arriver à apprécier ce petit être, même peut-être le défendre afin qu'il grandisse bien.

Seulement, pour j'ignore quelle raison, les humains vont s'offrir un week-end en amoureux, mais sans leur nouveau-né. Des parents modèles une fois de plus. Honnêtement, je ne comprends pas ce mouvement des parents, mais bon, là aussi passons. Car c'est la tante qui va venir surveiller le bébé. Ah, ouf, ils ont prévu le coup quand même. Seulement, la tantine, elle déteste les chiens. On ignore pourquoi au début, avant que Lady ne découvre le contenu du panier de l'humaine. Deux putains de gros connards de chats Siamois.

Ah, là, vous me trouvez violent contre les chats. Tout d'abord, je précise que j'adore les chats. J'ai des amis chats. Putain, on dirait un raciste qui se justifie. Non, mais là, ces deux Siamois sont des gros connards qui ne font que de la merde. Et ils font porter le chapeau à Lady, qui se retrouve dans une niche, à l'extérieur. Ce qui ne lui était jamais arrivé avant.

Suite à un quiproquo, toujours à cause des cons de chats, Lady va se retrouver avec une muselière. Ce sera l'occasion pour Tramp de l'aider. C'est à ce moment là que le film devient intéressant. Car jusque là, on s'emmerdait. Mais gravement. Heureusement, la visite de la ville, puis l'humour de Tramp fait que là, on ne s'ennuie plus. Tout s'achève avec la fameuse scène dans l'arrière cour du restaurant italien. Avec ce qui sera la seule scène iconique du film. Celle du baiser spaghetti et la boulette de viande.

Bon, je vous laisse découvrir la suite et fin du film, mais sachez que l'on retrouve du classique. Tramp et Lady vont devoir fuir, Tramp ira plus vite et laissera Lady derrière lui. Ce qu'elle n'aimera pas car son passage à la fourrière (court pourtant) la choquera. Mais Tramp se rattrapera en sauvant le bébé d'un putain de gros rat. Où sont ces connards de Siamois quand un rat menace le bébé ? Bordel.

Le film en lui-même n'est pas terrible. Je l'ai pourtant trouvé sympa. Le début est pénible. Non, pas pénible, car les réactions de Lady chiot sont touchantes et rigolotes. Mais on s'ennuie. C'est lors de la virée en ville de Lady et Tramp que l'on commence enfin à s'amuser un peu, à sourire même. Le duo de cuistots Italiens est génial je trouve. La scène de la fourrière fout les jetons, bien comme il faut, et le final par contre, est trop convenu. Mais nous sommes en 1955 hein ? Il ne pouvait en être autrement.

Les Siamois sont au final, et heureusement, peu présents. Jock et César sont les bons Anciens qui conseillent Lady et l'aident même. Tandis que l'amour entre Tramp et Lady, impossible voire improbable (ou l'inverse), est agréable à suivre et à voir. Le doublage français est bon. Argh, par contre j'ignore si c'est celui de 1997 ou non. Je pense que c'est celui-ci. Il me semble avoir reconnu la voix de Gérard Hernandez en Tony, un des Italiens.

Ainsi, Barbara Tissier (comédienne de doublage de Cameron Diaz notamment) et Guillaume Lebon (Paul Walker dans les Fast & Furious) offrent une belle émotion aux toutous. Éric Métayer en castor est excellent, tout comme Roger Carel en Bull. Pour être complet, dans le doublage français de 1997 on retrouve Sophie Deschaumes, Marie Ruggeri, Michel Papineschi, Pierre Baton (qui fait un accent britannique sympa pour Jock), Pascal Renwick, Paule Emmanuele et Gérard Rinaldi. Honnêtement, la VF passe bien je trouve.

Non, ce n'est pas un bon film. Ni même une bonne histoire. Que ce soit à suivre ou en histoire d'amour. Le début ennuie mais Lady y est touchante. On devine tout ce qu'il va se passer. On trouve des scènes faites pour faire rire un public peu regardant. Notamment quand les chats font n'importe quoi. On passe tout de même 75 jolies minutes, sans avoir retenu la moindre chose en vérité. Même la scène des spaghettis et de la boulette s'oublie aussitôt. Il m'est difficile de vous le conseiller, même en ce jour des amoureuses et des amoureux. C'était sympa, sans plus. Moyen quoi.

@+

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