Cultivons la curiosité
Alors aujourd'hui nous allons parler Histoire, nous allons parler football, nous allons parler cinéma. Non, pas totalement, mais le thème du film du jour est le football historique. En effet, malgré une belle (mais controversée) troisième place lors de la première coupe du monde de football de 1934, les États-Unis d'Amérique ne sont pas réputés pour leur grande qualité au football, ou soccer comme on le nomme là-bas. Ainsi, alors que la coupe du monde revient en 1950 après la seconde guerre mondiale, un pari fou sera mené, celui de construire la meilleure sélection étasunienne afin de ne pas paraître ridicule.
Réalisé par Davi Anspaugh, scénarisé par Angelo Pizzo, ce film de 2005 d'environ 1h40, va nous raconter comment cette équipe fût construite au dernier moment, ainsi que le match de légende, l'une des plus grosse surprise à l'époque. À savoir le fameux Angleterre - États-Unis qui vit, contre toute attente, la sélection étasunienne s'imposer. Avant de se faire sortir de la coupe du monde, mais ceci ne sera pas relaté ici. Petite bande annonce en version originale. Tout court. Alors que j'ai vu ce film ainsi mais avec les sous titres en français.
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Tout commence en 2004, lors d'un match de Major League Soccer, un jeune homme s'intéresse de près à Dent McSkimming (Patrick Stewart), une légende du journalisme sportif. On nous introduit le fait que le soccer s'est drôlement bien développé depuis des années (la coupe du monde de 1994 a bien aidé). Mais ce qui intéresse notre curieux, c'est la fabuleuse histoire de la sélection étasunienne des années 50, qui fera un des premiers exploits du football (normal) étasunien.
Ainsi, nous replongeons dans une époque où les gardiens de but n'avaient pas de gants, où les matchs se faisaient en partie sur un terrain de baseball, où la stratégie n'en était qu'à ses balbutiements, et surtout, où les États-Unis d'Amérique sortaient d'une humiliation aux Jeux Olympiques précédent. Notamment un 9-0 contre je ne sais plus qui.
La région de St Louis est un vivier d'immigrés Italiens. Et avec leurs bagages, ils ont aussi amené leur passion du football. Ne cessant d'y jouer même une fois arrivés dans ce grand pays pourtant hostile à ce sport. Il se trouve que des sélections vont avoir lieux bientôt, et que pour cela, la bande de copains qui souhaite y participer devra faire quelques sacrifices, ou vaincre la peur de l'avion.
On nous présente les personnages, et là intervient le premier souci. Je n'arrive à reconnaître personne. Je ne retiens pas les noms, Borghi (Gerard Buttler), Pee Wee (Jay Rodan), Gino (Louis Mandylor). Parmi les 2 derniers, un se fait surnommer Gloves, car il porte tout le temps des gants, et est particulièrement rugueux dans son jeu. Et bien je ne sais pas de qui il s'agit entre Pee Wee et Gino. Il me semble que c'est ce dernier, mais sans en être certain.
Le film est agrémenté de pas mal de scènes de football. Avec le défaut du terrain, le ballon qui semble lourd, le jeu un peu désordonné. Mais la plupart du temps, c'est filmé à hauteur d'humain, donc c'est assez peu lisible. Pourtant, je trouve que retranscrire ainsi les années 50 en 2004, c'est un petit exploit. On s'y croit vraiment. Nous pardonnerons les ralentis, moches comme pas possible, pour mieux continuer l'histoire.
Ainsi la sélection de l'Est, ou l'Ouest, je ne sais plus, cette sélection va venir à Saint Louis pour tester ces footballeurs. Le jeu de cette première sélection est plus léché, mené par Walter Bahr (Wes Bentley), qui semble être le capitaine, mais aussi l'entraîneur, le décideur. Ce qui ne plaira pas aux amis de Saint Louis, qui mettront du temps à accepter son autorité et amitié. Car oui, évidemment qu'ils seront sélectionnés, et donc direction New York (si j'ai bien compris).
Ici (ou un peu avant), ils affronteront une équipe bis de l'Angleterre. Les Three Lions (surnom de la sélection anglaise) seront les immenses favoris de la coupe du monde. La faute à leur arrogance. Ils ne cessent de dire que comme ils ont inventé ce jeu, ce sont les meilleurs. Stan Mortensen (Gavin Rossdale) est le meilleur joueur du monde et accepte d'affronter ces modestes Étasuniens. Lui jouera bien la coupe du monde, mais pas ses coéquipiers.
Et l'humiliation est totale pour les États-Unis. Incapable de s'entendre entre eux, dominées par une sélection bis, le moral est au plus bas. Heureusement, Bahr a une idée, aller chercher Joseph Gaetjens (Jimmy Jean-Louis), joueur hors pair, qui est un créatif digne des Brésiliens des meilleures années. Et les voici partis pour la coupe du monde 1950.
Petite découverte du pays, on sent que l'équipe commence à se souder, enfin, car arrive le premier match, contre l'Angleterre. La vraie Angleterre. Celle que tout le monde donne gagnante à la fin. Dès lors, nous allons assister au match. Dans un acte un peu long, mais qui arrive à monter en tension pile ce qu'il faut pour justement, que l'on stresse un peu. Ledit match du titre du film servira de scène finale au film. Et il s’achèvera par la victoire 1-0 de ceux à qui on promettait une humiliation.
Premier point, je voudrai revenir sur la technique du DVD. Il est en 4/3 avec un film en 16/9è dedans. Comprenez par là que la moitié de ma télévision, tout autour de l'écran, c'est du noir. Alors, vous vous dites que je suis stupide, je n'avais qu'à zoomer. Oui. SAUF QUE les sous titres sont dans la bande noire tout en bas. Ceci ne m'a pas empêcher de suivre le film, mais ça l'a un peu gâché.
Ensuite, bah c'est mou. L'exposition est trop longue, les scènes de football sont par moment brouillonnes, et on ne s'y retrouve pas trop. Pire, quand ça nous montre ce que faisait la jeunesse à cette époque, genre se prendre une murge la veille des sélections... C'était une autre époque. Il y a aussi ce truc surprenant, alors peut-être ai-je une image biaisée des années 50, mais voir des hommes aussi attentifs aux pensées de leur compagne, ou en train de passer l’aspirateur... Ou alors est-ce parce que nous sommes dans des foyers d'origines italiennes ? Je ne sais pas.
Niveau film d'époque parlant football, "À nous la victoire" (John Huston, 1981) est nettement plus dynamique et prenant. Mieux filmé aussi il me semble. Je vous le conseille, mais pas ce "Le match de leur vie". Je ne sais pas, il me paraît trop mou, trop centré sur des personnages dont on n'arrive pas à s'attacher (seul Borghi est intéressant), même si il est inspiré d'une histoire vraie et que la façon d'introduire les joueurs de 1950 en 2004 est brillante (ils sont mis à l'honneur dudit match de 2004 où le film commence), au final on n'en sort rien de bien foufou.
Pas vraiment un documentaire intéressant, pas vraiment une belle fable, il a les fesses entre deux chaises. Cependant, la retranscription de 1950 est superbe. Les scènes de football nombreuses, quoique parfois désordonnées. Je n'ai pas passé un mauvais moment devant (une fois la mauvaise surprise du 16/9è dans le 4/3 passée), mais il ne sera pas impérissable pour moi. Alors que j'aime bien ce genre d'histoire. Il manque un peu de dynamisme et d'images plus propres pour être vraiment passionnant. J'ai trouvé ça moyen quoi, sans avoir détesté ni aimé.
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