Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Cultivons la curiosité

Leprechaun : Origins

Leprechaun : Origins

Le 17 mars est une date bien connue. La Saint Patrick correspond à la fête nationale de la république d'Irlande, et est aussi synonyme de célébration de la bière. Ne trouvant pas de film à la hauteur de cette boisson, ni de long métrage fun à faire sur l'Irlande, nous voici face à un drôle de film. Enfin film, un DTV pour Direct to Video, soit, une sortie directe en vidéo. Pas de faux amis ici.

Les Lutins, allez savoir pourquoi, sont connus pour être Irlandais. Oui, ma connaissance de l'Irlande se résume à U2, The Cranberries et The Corrs, ah, et l'équipe nationale de rugby. C'est faible je sais. Mais donc, revenons à nos moutons (Vous l'avez ? Je suis trop fort), et sachez que la saga cinématographique Leprechaun est connue pour une spécificité. À l'instar de "Vendredi 13" ou "L'attaque des tomates tueuses", qui virent des jeunes Kevin Bacon et George Clooney débuter leurs carrières, Jennifer Aniston y commença en 1993 dans le premier film d'une saga qui en compte aujourd'hui 8.

Une sombre histoire de vol d'or qui énerve un Lutin, un Leprechaun, qui va se mettre à tuer quiconque a touché son butin. Se faire buter pour un butin. Bref, la saga est plus rigolote qu'effrayante, et part de plus en plus vers le caveau que la qualité. Ce qui ne veut rien dire mais passons. Arès avoir enchaîné à rythme honorable les suites (6 films en 10 ans), il faudra patienter 2014, après une mise en jachère de 11 ans, pour voir un nouvel épisode.

Nous sommes en pleine production de film de qualité discutable par la WWE. Oui oui, la grosse société de production de spectacle de catch. The Rock/Dwayne Johnson profitant en premier avec "Bienvenue dans la jungle". Je me souviens surtout de "The Marine" avec John Cena. C'était les débuts de la WWE au cinéma. Et ils en produiront un paquet de film. Mais aucun comme celui que l'on va voir aujourd'hui. Euh, je dis ça, mais je n'en sais rien du tout, c'est juste que ça fait classe à dire.

Donc, "Leprechaun : Origins" prend la tangente de l'horreur, afin de mettre en valeur Dylan Mark Postl, a.k.a. Hornswoggle. Un homme de petite taille qu'il vaut mieux ne pas emmerder croyez moi. Alors, quand je dis "met en valeur", c'est vite dit. Vu que l'athlète va se retrouver sous un costume en latex, ne laissant rien dépasser qui pourrait nous faire dire que le catcheur est bien présent à l'écran.

Il n'empêche que Dylan Postl va remplacer un grand acteur, vu que c'est Warwick Ashley Davis qui interpréta le Leprechaun dans les 6 premiers films. Ah, et ne venez pas me dire que je suis moqueur en employant des terme comme "grand" ou je ne sais quoi d'autre, Warwick Davis a une superbe carrière, vous n'avez qu'à chercher ses nombreux rôles pour vous en convaincre.

Après une recherche sur Prime Video pour voir un film en rapport avec l'Irlande, me voilà donc face à ce DTV (sans que je le sache au début) d'une durée de 90 minutes, réalisé par Zach Lipovsky, et qui voit Matt Vene et Harris Wilkinson au scénario. Sachez que ce film n'est disponible qu'en version originale sous titrée en français (VOSTFr) et qu'il n'est pas très aimé. Regardons donc la bande annonce en VO tout court.

Vidéo de WWE

Comme vous pouvez le constater, le Leprechaun de cette version n'a rien à voir avec le petit lutin rigolo au visage bizarre. Ici, c'est une bête sanguinaire qui aime l'or. Mais d'abord, suivons l'introduction. Un couple fuit à travers les prairies Irlandaises, et les deux personnes se font attaquer par une chose inconnue, tout proche d'un étrange menhir, ou rocher. L'intro fonctionne pas trop mal, hormis la photographie trop claire pour me faire dire que c'est un film cinéma (je vous rappelle que j'ignorais que c'était un DTV en le lançant). J'ai l'impression de me retrouver face à un téléfilm un peu plus friqué, mais ça me va. Surtout que le tout semble bien emballé malgré une caméra qui est trop secouée.

Désormais, nous suivons deux couples en train de se balader en Irlande. Ils sont conduits vers une petite bourgade éloignée de tout. Leur chauffeur refus de les mener au village, semblant craindre quelque chose. Nos 4 personnages se dirigent vers ledit village, non sans passer devant un menhir (ou rocher) similaire à celui que nous avons vu dans l'introduction.

Les locaux semblent accueillants, et les touristes vont se faire conduire à leur résidence de villégiature, une petite bicoque sans électricité avec de nombreux verrous à la porte. C'est assez bizarre, mais passons. Bon, là, j'avoue, je me faisais chier. Mais gravement quoi. Oui, on découvre Sophie (Stephanie Bennett), qui semble en connaître un rayon sur l'Irlande, celui qui semble être son ex, Ben (Andrew Dunbar), et un couple d'ami composé de Jeni (Melissa Roxburgh) et David (Brendant Fletcher). Et la maison semble sympa.

Semble seulement, car les propriétaires, Sean (Teach Grant) et son père (je ne sais pas qui vu que je ne me souviens plus du prénom du personnage, désolé), sont contraints de faire fuir un soit-disant "sanglier". Oui, et mon cul c'est du poulet. Ceci fait rire les jeunes touristes, mais moi je ne me marrerais pas autant. Car, la nuit venu, alors que David ne peut pas honorer sa copine (à cause de l'alcool) et que Sophie ne peut pas aller plus loin avec son ex, ces jeunes vont regretter de ne pas s'être accorder un ultime moment de bonheur.

C'est Jeni qui se rend compte la première qu'un bruit bizarre vient de l'extérieur. Ici, malgré la photographie trop claire, on se chie dessus. Le jump scare, on l'attend, mais il fonctionne tout de même. Et quand la femme réveille la maisonnée avec son cri, l'horreur va pouvoir débuter. La pauvre Jeni va se faire arracher sa boucle d'oreille alors qu'elle est à côté de la cheminée (éteinte). Et voici la bête entrée dans ce qui s'apparente à un piège monstrueux de la part des villageois.

Cette première scène de pure horreur dans la petite maison fonctionne à merveille. On retient son souffle, on sait ce qu'il va se passer, que l'on va voir des pieds horribles quand Sophie regarde sous la porte, mais putain que c'est bon. On se retrouve à sursauter et à avoir peur quand la porte est défoncée par un monstre dont on n'aperçoit que peu de chose pourtant. David se fera méchamment blesser la jambe dans la fuite, ce qui provoquera une scène plutôt logique je trouve.

En effet, Ben et Jeni courent vers la grande maison qui semble abandonnée un peu plus loin, sans se retourner. Et ce alors que David se traine. Heureusement Sophie va lui prêter main forte et les touristes vont trouver refuge dans cette grande maison qui semble être équipée pour maintenir à distance l'odieuse bestiole. Ici, David va râler sur la non assistance à personne en danger. Bon, il ne le dit pas comme ça, mais des questions sont posées à Ben notamment. Mais pas le temps de reprocher quoique ce soit à quiconque, vu qu'il va falloir faire face à un autre danger.

En effet, Sean, son père (je pense que son prénom est François et l'acteur se nomme donc Adam Boys, sans en être sûr) et Ian (Bruce Blain), s'apprêtent à faire le ménage dans la petite maison. Ils donnent fréquemment en sacrifice des jeunes couples au Leprechaun, ceci pour protéger leur village d'attaque de la bête. Ceci depuis qu'ils ont profité de la mine d'or toute proche. Or qui appartient au mythique monstre Irlandais. Seulement, la maison est vide. Oh punaise, qu'à cela ne tienne, ils se mettent en chasse des touristes et ne vont pas loin, les lumières de la maison voisine étant allumées.

Ainsi, nos héroïnes et héros se cachent dans la cave alors que les 3 hommes débarquent pour s'assurer que le Leprechaun aura sa pitance. Et ce sera un nouveau face à face. On sent que tout ceci déplait à Sean, mais bon, il suit tout de même son père. Alors que le père et le fils se chargent des jeunes, Ian a moins de chance. Le Leprechaun, il a faim. Et voilà notre pauvre local enfourché et donc mort.

Le plus étonnant est qu'il se passe une tonne de chose, et que l'on ne s'ennuie pas du tout. C'est une grosse surprise pour moi. Oui, les poncifs sont là, et on devine ce qu'il va se passer, même quand la dame âgée va rabattre les touristes vers Sean et son père. Ah, oui, j'avance vite là, sinon je vais être trop long. Ceci nous donnera un belle scène dans les bois, quand nos 4 personnages se retrouvent ligotés chacun à un arbre. Bon, comme dans tout film d'horreur, les personnages vont mourir les uns après les autres, et les mises à mort ne sont pas trop folles, mais efficaces.

Surtout, Sophie se retrouve assez vite seule, et on se demande comment elle va s'en sortir. C'est stupide à dire, mais c'est vraiment ce que je me suis dit au bout d'une heure de film. Les attaques du Leprechaun sont franchement effrayantes. Les scènes manquent de gore je trouve, mais elles offrent un petit peu de sensation pas désagréables je trouve. En fait, c'est con, mais malgré une réalisation inconstante, une photographie trop proche d'un téléfilm et un scénario convenu, bah j'ai beaucoup aimé voir ce film.

Car oui, hormis le début, on ne s'ennuie pas ici. Les personnages ont des réactions plutôt "normales" on va dire. Je trouve que les acteurs et actrices ne sont pas trop mauvaises et mauvais. Mais je pense que ce qui fait le plus sursauter, ce sont les bruitages. C'est un peu facile de provoquer la peur en faisant sursauter avec un gros bruit, ou un bruit sale, mais ça marche sur moi. J'étais peut-être trop réceptif à la vision de ce film et si ça se trouve vous allez trouver le film ridicule, mais j'ai bien aimé.

Après avoir dit bien aimer ce film à deux reprises, et bien oui, cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti autant de choses devant un film d'horreur. Vous savez, quand on sursaute, qu'on voit un truc un petit peu dégueulasse et que ça provoque un rictus sur votre visage (oui, je suis un peu taré, je sais). Quand on gueule contre un personnage car il ne va pas du bon côté ? Bah j'ai ressenti tout ça devant ce film, et c'était hyper sympa. Les effets ne sont pas dingues, mais ils fonctionnent. Le costume est impressionnant, mais mal mit en valeur par une réalisation capable du bon comme du pire.

Si vous cherchez un petit film d'horreur sans prétention, pas top, mais sympa à voir, je vous le conseille. Si vous aimez les sensations fortes et que vous êtes sensibles, il peut, peut-être, vous impressionner, et donc vous faire sentir vivant ou vivante. J'ai beaucoup aimé, plus que ce que j'aurai cru en lançant le film, plus que ce que j'aurai cru au bout d'un quart d'heure de film. C'était vraiment sympa. Bonne Saint Patrick à toutes et tous.

@+

P.S. : À priori ne n'est pas la fête nationale de la république d'Irlande, vu que ce pays ne semble pas en avoir, mais ça reste un jour férié là-bas.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article