Les Gardiens de la Galaxy : Volume 3

Quelques mois après un "Ant-Man et la Guêpe : Quantumania" introduisant la phase 5 du Marvel Cinematic Universe (MCU), nous voici au deuxième des 3 films qui sortiront cette année 2023. Vous vous doutez bien que "Les Gardiens de la Galaxy : Volume 3" fait suite aux "Les Gardiens de la Galaxy" de 2014 et "Les Gardiens de la Galaxy : Vol.2" de 2017. Après une première incursion chez le rival DC (et avant d'y retourner pour mieux relancer le DC Universe), James Gunn revient une dernière fois mettre un point d'honneur à sa trilogie, qu'il a pris soin d'élaborer à travers 3 films et 1 téléfilm, dont il signera systématiquement la réalisation et le scénario (il fût aidé par Nicole Perlman sur le premier film).

Et là, nous en arrivons au premier gros reproche fait au MCU. La perte de sa continuité cinématographique au profit du service Disney+. En effet, entre le deuxième film et sa suite, un épisode spécial noël des Gardiens sera fait pour le service de Disney. Profitant du tournage du troisième long métrage, une pastille de 45 minutes sera aussi mise en boîte, pour ajouter du contenu à la plateforme de diffusion de vidéo en ligne. Si ce qui est révélé dedans n'est pas vital, ça peut surprendre et offrir l'impression d'avoir raté un épisode. Je n'ai pas vu "Les Gardiens de la Galaxie : Joyeuse Fêtes" (disponible sur Disney+ depuis le 25 novembre 2022), mais on m'en a révélé le contenu, ce qui me permit de ne pas trop tiquer sur un lien de parenté entre 2 personnages de l'équipe.

Une fois ceci dit, sachez que tout le monde rempile pour ce film, qui s'avère être une conclusion à cette équipe spécifique des Gardiens de la Galaxie. Le film est sorti le 3 mai 2023 en France, et dure environ 2h30. Mieux, il bénéficie d'un meilleur retour en comparaison de ses prédécesseurs. Que ce soit Quantumania ou le volume 2 des Gardiens de la Galaxy. Encore mieux, il est présenté comme le retour au premier plan du MCU, qui semblait trop ronronner et devenait limite ennuyant. Nous en reparlons après la bande annonce en version française, soit de la manière dont j'ai vu ce film au cinéma.

Vidéo de Marvel FR

Donc, on retrouve l'équipe sur Nowhere, une planète/vaisseau en forme de crâne humain. On constate que Rocket (Alexis Victor pour la VF) prend un peu en main la mise en forme de ce nouveau lieu. Groot (VF de Guillaume Orsat), Nébula (Karen Gillan), Drax (David Bautista) et Mantis (Pom Klementieff) aident les locaux, tandis que Peter Quill/Star-Lord (Chris Pratt) décuve péniblement. Certes, Gamora (Zoe Saldaña) est revenue à la vie on ignore comment (elle avait été sacrifiée par Thanos pour avoir une des pierres de l'éternité), mais elle a tout oublié de son histoire d'amour d'avec notre héros. Elle a rejoint naturellement les Ravageurs (dirigés par Starhawk qui voit Sylvester Stallone lui prêter ses traits au cinéma), et Star-Lord ne s'en remet pas.

Tandis que Rocket essaie de tout maintenir en place, un être humanoïde arrive sur Knowhere de façon fracassante. Provocant un combat. Après l'avoir laborieusement fait fuir, l'équipe s'aperçoit que Rocket est violemment touché. Problème, personne ne peut le soigner, pas même avec les médipacks qui font des miracles pourtant. Dès lors, tout le monde va se mettre en quête du créateur de Rocket, afin de voler une clé qui permettrait de contourner le système complexe mis en place par le Maître de l'évolution (Chukwudi Iwuji), afin de soigner Rocket.

Ici, point de visite de la galaxie. On va naviguer entre Knowhere et la base du Maître de l'évolution. Ah, si, nous irons aussi ailleurs pour une partie de l'aventure, mais je vous laisse découvrir où. Donc, résultat, Rocket se retrouve hors course quasiment tout le long du film. Mais c'est pour mieux s'intéresser à son passé. Les flashbacks sont parfaitement dilués le long des 2h30, et attention, ces retours en arrière sont très tristes. Au point d'arriver à m'arracher des larmes. Ceci même en sachant où nous allons. On se doute dès le début des sorts de Lylla (VF de Marie Diot), Sol (Emmylou Homs en français) et Moustache (je n'ai pas le comédien de doublage Français ici, désolé).

En parallèle, on constate que l'équipe s'entend toujours aussi bien. Ça se hurle dessus, ça dit des choses assez méchantes (je ne me remets pas de la violence du discours de Nébula envers Drax, que Mantis efface aussi sec), mais en fait ils s'apprécient tous et toutes. Gamora sera un peu la pièce rapportée, toujours à l'écart, mais qui apprend à apprécier cette équipe soudée. Surtout à la fin. En plus de voir l'évolution des personnages, le plus intéressant ici reste le passé de Rocket. Oui, c'est violent, triste, mais on comprend mieux certaines choses qui furent rapidement vues précédemment. Comme pourquoi il ne s'attache jamais à personne par exemple.

Le film est bien réalisé, même dans ses phases d'action. Peut-être James Gunn cherche-t-il trop l'image à mettre dans la bande annonce avec certains ralentis, mais ça passe. Le passage dans le couloir où tous les Gardiens ont droit à leur passage, c'est grisant. En plus d'avoir un excellent mélange d'action et d'émotions, on aura l'humour classique ici. Et aussi une bande son assez typée années 90. Bon, c'est par moment un peu lourd je trouve, mais là aussi ça passe.

En fait, qu'ajouter si ce n'est que d'aller le voir. Cela faisait une éternité que je ne suis pas ressorti heureux d'avoir vu un bon, non, que dis-je, un excellent film du MCU. Oui, le "Doctor Strange in the Multiverse of Madness" était bon, mais pas aussi jouissif que le film que nous voyons aujourd'hui. Surpassant sans difficulté les 2 précédents films "Gardiens de la Galaxie", il faudra tout de même les avoir vus pour bien s'imprégner des personnages et ainsi rendre cette semi-conclusion vraiment émouvante. Un film à voir, que j'ai adoré et qui me redonne foi au MCU. Les 2h30 passent rapidement, et on ressent une tonne de choses, passant du rire aux larmes et inversement, en un rien de temps. De plus, je n'ai rien dévoilé, mais un personnage incroyable de l'univers des comics arrive enfin ici, certes dans une version incomplète, impulsive et naïve, mais j'ai hâte de voir ce qu'ils vont en faire (il est nettement plus intéressant que le décevant Kang vu dans Quantumania).

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